Eric Galiègue
Les taux d’intérêt montent. Ils montent pour les dettes souveraines de l’Italie, malgré la démission de Silvio BERLUSCONI, et la nomination idéale de Mario MONTI, qui cumule le portefeuille de président du conseil et de ministre des finances. Ils montent pour les dettes souveraines de l’Espagne, avec une émission d’obligation à 10 ans à 7 % cette semaine ! Ils montent pour la France, dont le spread avec l’Allemagne sur le marché secondaire a dépassé 200 pb ! Quant à la Grèce… on n’en parle (presque) plus… Des niveaux pareils de taux sont totalement insoutenables pour l’Espagne et l’Italie. On a déjà pu calculer que le simple maintien des taux à 6 % en Italie gomme l’impact positif, sur le déficit public, de la hausse de 1% de la TVA. La situation devient ubuesque, stupide : c’est un quasi suicide collectif, économique et financier.
Les taux d’intérêt montent. Ils montent pour les dettes des banques européennes. Le marché interbancaire en $ est devenu très compliqué pour les banques européennes. Les banques américaines ne prêtent plus aux banques européennes. Le spread euribor – OIS s’est considérablement tendu. FITCH s’inquiète des encours des banques américaines sur les banques européennes. Le marché craint que les banques européennes ne soient contraintes de faire crédit directement aux Etats européens.
Il ne faut pas forcément trouver dans une telle punition sous forme de hausse des taux d’intérêt une cabale anglo-saxonne ou des marchés financiers contre la grande idée européenne.
La hausse des taux résulte du désengagement des banques et très probablement des assureurs, qui ont été échaudées par la « décote volontaire imposée » par les politiques, dans le cadre du conseil du 26 octobre. Pour les banques, la situation est paradoxale, puisque le marché interbancaire $ se ferme, par crainte qu’elle ne soient obligées d’augmenter leur exposition aux dettes souveraines européennes, alors qu’elles l’ont réduite récemment. C’est la double peine ! Le continuum Etat- banques en Europe est sanctionné par le marché.
La hausse des taux résulte du constat d’une très faible croissance potentielle des pays latins face à l’accumulation de leur dette publique. Cela suscite forcément une interrogation sur la solvabilité finale des pays concernés. L’Italie porte une dette publique de 120 % de son PIB pour une croissance annuelle moyenne de 0,6 % depuis le lancement de l’€. L’Italie travaille dur pour assurer la charge de sa dette. Mais elle n’arrive pas à réduire le fardeau ; c’est en quelque sorte sa dette qui consomme sa croissance. Et, pire, demain, quelles sont les perspectives de croissance de ces pays ? Il est difficile d’envisager bien plus que la moyenne des 10 dernières années. Surtout dans une situation de « credit crunch », et si leur monnaie demeure forte –l’€ qui est toujours surévalué, selon les mesures faites par l’OCDE avec la méthodologie des Parités de Pouvoir d’Achat.
Ainsi est posé le problème central de pays qui ont accepté une devise étrangère comme monnaie nationale. Le constat est amer mais bien réel. Que ce soit par dévaluation brutale de l’€, à l’occasion d’une monétisation massive de dettes publiques européennes, ou par un retour au Système Monétaire Européen (qui fonctionne toujours très bien pour un pays comme le Danemark), il faut donner un avenir autre que la dépression économique pour la moitié de l’Europe.
Investisseurs : Dans un niveau de risque très élevé, que nous ne cessons de rappeler auprès de nos clients, nous surpondérons néanmoins sous 3100 points. Nous sommes neutres entre 3100 et 3700 points (CAC 40)
Spéculateurs : la saisonnalité ralentit la baisse, mais le risque de revenir tester les creux de septembre s’accroit.
Tendances sur les taux et les devises : Les taux des obligations italiennes a dépassé 7 % ! Le spread de taux France Allemagne a dépassé 200 pb, l’€ baisse sous 1,35 $
Tendances récentes sur les matières premières : Le pétrole WTI continue à monter, au-delà de 100 $, et se rapproche du Brent !
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
Les taux d’intérêt montent. Ils montent pour les dettes des banques européennes. Le marché interbancaire en $ est devenu très compliqué pour les banques européennes. Les banques américaines ne prêtent plus aux banques européennes. Le spread euribor – OIS s’est considérablement tendu. FITCH s’inquiète des encours des banques américaines sur les banques européennes. Le marché craint que les banques européennes ne soient contraintes de faire crédit directement aux Etats européens.
Il ne faut pas forcément trouver dans une telle punition sous forme de hausse des taux d’intérêt une cabale anglo-saxonne ou des marchés financiers contre la grande idée européenne.
La hausse des taux résulte du désengagement des banques et très probablement des assureurs, qui ont été échaudées par la « décote volontaire imposée » par les politiques, dans le cadre du conseil du 26 octobre. Pour les banques, la situation est paradoxale, puisque le marché interbancaire $ se ferme, par crainte qu’elle ne soient obligées d’augmenter leur exposition aux dettes souveraines européennes, alors qu’elles l’ont réduite récemment. C’est la double peine ! Le continuum Etat- banques en Europe est sanctionné par le marché.
La hausse des taux résulte du constat d’une très faible croissance potentielle des pays latins face à l’accumulation de leur dette publique. Cela suscite forcément une interrogation sur la solvabilité finale des pays concernés. L’Italie porte une dette publique de 120 % de son PIB pour une croissance annuelle moyenne de 0,6 % depuis le lancement de l’€. L’Italie travaille dur pour assurer la charge de sa dette. Mais elle n’arrive pas à réduire le fardeau ; c’est en quelque sorte sa dette qui consomme sa croissance. Et, pire, demain, quelles sont les perspectives de croissance de ces pays ? Il est difficile d’envisager bien plus que la moyenne des 10 dernières années. Surtout dans une situation de « credit crunch », et si leur monnaie demeure forte –l’€ qui est toujours surévalué, selon les mesures faites par l’OCDE avec la méthodologie des Parités de Pouvoir d’Achat.
Ainsi est posé le problème central de pays qui ont accepté une devise étrangère comme monnaie nationale. Le constat est amer mais bien réel. Que ce soit par dévaluation brutale de l’€, à l’occasion d’une monétisation massive de dettes publiques européennes, ou par un retour au Système Monétaire Européen (qui fonctionne toujours très bien pour un pays comme le Danemark), il faut donner un avenir autre que la dépression économique pour la moitié de l’Europe.
Investisseurs : Dans un niveau de risque très élevé, que nous ne cessons de rappeler auprès de nos clients, nous surpondérons néanmoins sous 3100 points. Nous sommes neutres entre 3100 et 3700 points (CAC 40)
Spéculateurs : la saisonnalité ralentit la baisse, mais le risque de revenir tester les creux de septembre s’accroit.
Tendances sur les taux et les devises : Les taux des obligations italiennes a dépassé 7 % ! Le spread de taux France Allemagne a dépassé 200 pb, l’€ baisse sous 1,35 $
Tendances récentes sur les matières premières : Le pétrole WTI continue à monter, au-delà de 100 $, et se rapproche du Brent !
Eric Galiègue
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