Anthony Benhamou
Le troisième volet d'assouplissement monétaire (QE 3) mis en place en octobre 2012 par la Fed prévoyait en effet l'injection de 85 milliards de dollars par mois dans l'économie américaine. Un afflux de liquidités sans précédent pour un rebond financier historique ; en 2013, l'indice phare de la bourse américaine, le Dow Jones, a atteint des niveaux records. Mais cette situation ne pouvait se poursuivre ad vitam aeternam. Une liquidité abondante est en effet synonyme de risque d'apparition de bulles spéculatives.
Aussi, avant même de quitter ses fonctions et de laisser place à Madame Janet Yellen, « Helicopter Ben » a souhaité amorcer lui-même le tournant de politique monétaire. Dès le mois de décembre, Ben Bernanke a annoncé une réduction des achats d'actifs par la Fed de dix milliards de dollars. Les marchés mondiaux prirent plutôt bien la nouvelle, car bien préparés depuis le mois de juillet. Ils furent en revanche surpris par la vitesse du tapering dont la seconde coupe (à nouveau dix milliards de dollars) a été réalisée cette semaine.
« Retirer le bol de punch quand la fête s'anime » … et les pays émergents trinquent. En coupant le stimulus monétaire à deux reprises, la Fed a diminué le stock de liquidités mondiales. Assez logiquement, des mouvements de rapatriement de capitaux ont pu alors être observés des marchés émergents vers les économies occidentales.
A coups de hausses de taux, les banques centrales des économies émergentes tentent par tous les moyens d'endiguer la chute de leur devise nationale. En vain. Raghuram Rajan, le gouverneur de la Banque d'Inde exhorte même les Etats-Unis à jouer le jeu de la coopération monétaire, rappelant par la même occasion qu'en 2008 les émergents avaient soutenu la reprise mondiale.
Et si le départ de Ben Bernanke marquait le début d'une nouvelle tempête financière ? Elément troublant, lors de sa dernière allocution, le désormais ex-président de la Fed n'a même pas évoqué le cas des pays émergents. Un départ sur une fausse note ? Trop facile. Car il est impossible d'occulter le déficit de la balance courante, celui du solde budgétaire ainsi que les tensions inflationnistes des Etats émergents…
Anthony Benhamou
Anthony Benhamou est un économiste diplômé de l’université de Paris Dauphine. Il a notamment exercé pendant 3 années en tant que consultant auprès de grandes entreprises internationales. Maître de conférences à Sciences-Po Paris et tuteur enseignant à l’université de Paris Dauphine, il rédige par ailleurs avec Marc Touati de nombreuses chroniques économiques et financières pour le cabinet ACDEFI.
Aussi, avant même de quitter ses fonctions et de laisser place à Madame Janet Yellen, « Helicopter Ben » a souhaité amorcer lui-même le tournant de politique monétaire. Dès le mois de décembre, Ben Bernanke a annoncé une réduction des achats d'actifs par la Fed de dix milliards de dollars. Les marchés mondiaux prirent plutôt bien la nouvelle, car bien préparés depuis le mois de juillet. Ils furent en revanche surpris par la vitesse du tapering dont la seconde coupe (à nouveau dix milliards de dollars) a été réalisée cette semaine.
« Retirer le bol de punch quand la fête s'anime » … et les pays émergents trinquent. En coupant le stimulus monétaire à deux reprises, la Fed a diminué le stock de liquidités mondiales. Assez logiquement, des mouvements de rapatriement de capitaux ont pu alors être observés des marchés émergents vers les économies occidentales.
A coups de hausses de taux, les banques centrales des économies émergentes tentent par tous les moyens d'endiguer la chute de leur devise nationale. En vain. Raghuram Rajan, le gouverneur de la Banque d'Inde exhorte même les Etats-Unis à jouer le jeu de la coopération monétaire, rappelant par la même occasion qu'en 2008 les émergents avaient soutenu la reprise mondiale.
Et si le départ de Ben Bernanke marquait le début d'une nouvelle tempête financière ? Elément troublant, lors de sa dernière allocution, le désormais ex-président de la Fed n'a même pas évoqué le cas des pays émergents. Un départ sur une fausse note ? Trop facile. Car il est impossible d'occulter le déficit de la balance courante, celui du solde budgétaire ainsi que les tensions inflationnistes des Etats émergents…
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