Laurent Leloup
Toutefois, le soutien pour une plus grande intégration européenne tend à décliner en France et en Allemagne, les deux architectes du projet européen. Il est aisé de songer qu’avec les partis de droite anti-UE qui s’apprêtent à évoluer considérablement au sein du Parlement européen, le déclin du soutien des entreprises vient mettre à mal les espoirs d’une Europe plus unie dans cette période post crise.
Les conclusions de l’étude annuelle menée par Grant Thornton, intitulée Future of Europe (téléchargeable ci-dessous), montrent que 93 % des entreprises de la zone euro souhaitent voir la monnaie unique se pérenniser et 75 % d’entre elles déclarent également que l’entrée dans l’Union a été primordiale pour leurs organisations. Nous évoquions dans un récent communiqué le regain d’optimisme des entreprises dans la zone euro : les trois derniers mois ont permis de noter un taux d’optimisme global passant de 8 % à 25 %, ce qui est extrêmement significatif.
Néanmoins, lorsqu’on leur demande si elles souhaitent voir le processus d’intégration se poursuivre parmi les états membres, les entreprises françaises et allemandes se montrent bien moins positives que l’an dernier, à la même période, sur ce sujet. En Allemagne, 55 % des entreprises sont favorables à une plus grande intégration économique, un pourcentage qui représente une perte de 20 points par rapport à l’an dernier. En France, le soutien à l’intégration a également perdu du terrain (12 points), passant ainsi à 57 %.
De même, le soutien à une intégration politique plus poussée est passé de 61 % en 2013 à 53 % en Allemagne, et de 35 % à seulement 22 % en France. La proportion de chefs d’entreprise en France et en Allemagne n’envisageant pas à l’heure actuelle davantage d’intégration européenne a respectivement augmenté de 9 et 12 points.
Daniel Kurkdjian, Président de Grant Thornton France, commente : « Les résultats de notre étude montrent que la majeure partie des chefs d’entreprise de la zone euro croient toujours à la réussite et aux vertus de la monnaie unique, au moment où l’Europe se remet progressivement de la crise. Ils sont toutefois moins convaincus par la poursuite de l’intégration, notamment pour ce qui concerne le couple franco-allemand qui est depuis longtemps moteur du projet européen. Ensemble, ces économies représentent près de la moitié du PIB de la zone euro, et bien qu’ils aient enregistré des performances économiques très différentes depuis la crise financière, les deux pays se retrouvent unis par et dans cette perte de confiance au sujet de l’intégration de nouveaux pays. Cette baisse de soutien semble indiquer une certaine méfiance envers une intégration plus poussée, qui pèserait sur les économies des deux pays. »
« À l’heure actuelle, le rétablissement de la région est encore fragile, les nouvelles réformes de l’UE, telles que l’union des marchés financiers, en sont encore à leurs balbutiements et la montée du sentiment anti-Union européenne s’est précisée lors des élections du week-end dernier ».
L’International Business Report révèle également que si le soutien des entreprises à une intégration plus forte de l’UE chancelle en France comme en Allemagne, il s’améliore dans d’autres pays. C’est notamment le cas de l’Irlande (50 % l’an dernier et 77 % cette année), de la Pologne (de 54 % à 67 %) et de l’Italie (de 56 % à 61 %). En Irlande, 95 % des entreprises sont désormais favorables à davantage d’intégration, un bond important par rapport aux 68 % enregistrés l’an dernier à la même période.
Daniel Kurkdjian continue : « Il ne fait aucun doute que la situation de l’Europe est bien plus positive aujourd’hui qu’il y a douze mois. C’est en Irlande, où le programme de sauvegarde s’est achevé et où l’optimisme des entreprises est monté en flèche, que ce revirement est le plus visible. L’on observe également des améliorations dans d’autres économies en difficulté, comme le Portugal et l’Espagne, qui ont choisi de se tourner de nouveau vers les exportations dans l’espoir de sortir de la récession. »
« Le rétablissement reste toutefois fragile et l’Europe n’est pas (encore) au bout de ses peines. La déflation est un sujet de plus en plus préoccupant, tout comme le chômage des jeunes, dont le niveau est toujours inacceptable. »
Pour aller plus loin, téléchargez ci-dessous l’étude “The future of Europe” de Grant Thornton (PDF en anglais de 12 pages).
Les conclusions de l’étude annuelle menée par Grant Thornton, intitulée Future of Europe (téléchargeable ci-dessous), montrent que 93 % des entreprises de la zone euro souhaitent voir la monnaie unique se pérenniser et 75 % d’entre elles déclarent également que l’entrée dans l’Union a été primordiale pour leurs organisations. Nous évoquions dans un récent communiqué le regain d’optimisme des entreprises dans la zone euro : les trois derniers mois ont permis de noter un taux d’optimisme global passant de 8 % à 25 %, ce qui est extrêmement significatif.
Néanmoins, lorsqu’on leur demande si elles souhaitent voir le processus d’intégration se poursuivre parmi les états membres, les entreprises françaises et allemandes se montrent bien moins positives que l’an dernier, à la même période, sur ce sujet. En Allemagne, 55 % des entreprises sont favorables à une plus grande intégration économique, un pourcentage qui représente une perte de 20 points par rapport à l’an dernier. En France, le soutien à l’intégration a également perdu du terrain (12 points), passant ainsi à 57 %.
De même, le soutien à une intégration politique plus poussée est passé de 61 % en 2013 à 53 % en Allemagne, et de 35 % à seulement 22 % en France. La proportion de chefs d’entreprise en France et en Allemagne n’envisageant pas à l’heure actuelle davantage d’intégration européenne a respectivement augmenté de 9 et 12 points.
Daniel Kurkdjian, Président de Grant Thornton France, commente : « Les résultats de notre étude montrent que la majeure partie des chefs d’entreprise de la zone euro croient toujours à la réussite et aux vertus de la monnaie unique, au moment où l’Europe se remet progressivement de la crise. Ils sont toutefois moins convaincus par la poursuite de l’intégration, notamment pour ce qui concerne le couple franco-allemand qui est depuis longtemps moteur du projet européen. Ensemble, ces économies représentent près de la moitié du PIB de la zone euro, et bien qu’ils aient enregistré des performances économiques très différentes depuis la crise financière, les deux pays se retrouvent unis par et dans cette perte de confiance au sujet de l’intégration de nouveaux pays. Cette baisse de soutien semble indiquer une certaine méfiance envers une intégration plus poussée, qui pèserait sur les économies des deux pays. »
« À l’heure actuelle, le rétablissement de la région est encore fragile, les nouvelles réformes de l’UE, telles que l’union des marchés financiers, en sont encore à leurs balbutiements et la montée du sentiment anti-Union européenne s’est précisée lors des élections du week-end dernier ».
L’International Business Report révèle également que si le soutien des entreprises à une intégration plus forte de l’UE chancelle en France comme en Allemagne, il s’améliore dans d’autres pays. C’est notamment le cas de l’Irlande (50 % l’an dernier et 77 % cette année), de la Pologne (de 54 % à 67 %) et de l’Italie (de 56 % à 61 %). En Irlande, 95 % des entreprises sont désormais favorables à davantage d’intégration, un bond important par rapport aux 68 % enregistrés l’an dernier à la même période.
Daniel Kurkdjian continue : « Il ne fait aucun doute que la situation de l’Europe est bien plus positive aujourd’hui qu’il y a douze mois. C’est en Irlande, où le programme de sauvegarde s’est achevé et où l’optimisme des entreprises est monté en flèche, que ce revirement est le plus visible. L’on observe également des améliorations dans d’autres économies en difficulté, comme le Portugal et l’Espagne, qui ont choisi de se tourner de nouveau vers les exportations dans l’espoir de sortir de la récession. »
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