Eric Galiègue
Ça y est ! Les indices américains sont passés au-dessus de leurs moyennes mobiles un an. Selon notre approche simpliste d’analyse de la tendance, les marchés directeurs de la planète sont devenus haussiers. La force acquise depuis le retournement de fin septembre a permis au S&P 500 de franchir à la hausse sa moyenne mobile an, elle-même, pourtant, en baisse tendancielle. Ces propos ne font que décrire la puissance d’un mouvement en cours, qui devient elle-même la cause de la poursuite de la hausse. En effet, le caractère auto référentiel des marchés d’action est bien connu : la hausse appelle la hausse, lorsqu’un cycle haussier a commencé. Ce franchissement de la moyenne mobile un an est intervenu à la mi-novembre en Europe, sur le CAC 40 et l’EuroStoxx. Les investisseurs adeptes du « suivi de tendance », ont pu monter dans le train de la hausse à ce moment-là, précisément le 10 novembre.
Nous vivons actuellement sur le S&P 500, ce que nous avons vécu sur le CAC 40 le 10 novembre dernier.
Et, exceptionnellement, les bourses européennes ont montré le chemin aux bourses américaines. C’est habituellement le contraire… Nous avons observé la position du cours spot par rapport à sa moyenne mobile un an depuis 36 ans, pour le CAC 40 et le S&P 500 et recherché les périodes pendant lesquelles le CAC 40 a été dans une tendance haussière (cours spot supérieur à sa moyenne mobile un an), alors que le S&P500 était dans une tendance baissière (cours spot inférieur à la moyenne mobile un an). Cette situation a été observée 5 fois en 36 ans : en octobre 2000, août 1998, avril 1994, avril 1990, et pendant le premier semestre 1988.
A chaque fois, le marché s’est brutalement retourné dans les mois qui ont suivi, sauf en 1988. Comparaison n’est pas raison, et bien sur le monde d’il y a 35 ans n’a pas grand-chose à voir avec le monde actuel. Pourtant… Les comportements humains sont restés les mêmes, comme les excès de la sphère financière. Les années 80 avaient vu les « junk bonds » de Mikael Milken de Drexel Burnahm Lambert, la bulle des actions en 1987, et s’étaient terminées sur une gigantesque hausse des actions japonaises, portées par des taux considérés comme ridiculement bas à l’époque (2%). Le « Yen carry trade battait son plein », et la capitalisation boursière totale des actions japonaises avait dépassé la capitalisation boursière totale des actions américaines ! Aujourd’hui, le Japon joue toujours un rôle majeur dans le développement des bulles : la Banque du Japon a acheté depuis le 20 décembre l’équivalent de 6% du PIB japonais en obligations ! Ce Quantitative Easing massif vient compenser les politiques monétaires de la Fed et de la BCE. Les effets de levier dans les comptes des entreprises ont beaucoup augmenté, et les achats d’actions que nous dénonçons depuis des lustres, continuent à séduire les entreprises et les investisseurs. Même Joe Biden dans son discours sur l’État de l’Union a dénoncé cette pratique et menacé de la fiscaliser. Pourtant, les entreprises, même aux prises avec des difficultés, annoncent des programmes de rachats massifs d’actions : META est à ce titre un bon exemple.
Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il est impressionnant d’observer aujourd’hui combien les marchés d’actions interprètent positivement les nouvelles objectivement défavorables. Le constat d’un marché du travail extrêmement bien orienté, selon le rapport mensuel publiée vendredi par le Bureau of Labor Statitics des USA, induit un risque de maintien de l’inflation aux USA à un niveau plus élevé que les anticipations des marchés, et un risque de poursuite de la politique monétaire restrictive de la Fed. Son Président n’a-t-il pas dit cette semaine : « We think we are going to need to do further rate increases,(…) the labor market is extraordinarily strong ». Le maintien des cours du pétrole à plus de 80$ est aussi un facteur haussier pour les prix. Pourtant, la force de la tendance a permis au S&P 500 de passer au-dessus de sa moyenne mobile un an. Ce qui constitue pour les « suiveurs de tendance » une confirmation que le cycle haussier continue. Et valide, selon nous, la surévaluation des actions, de l’ordre de 20% au niveau du CAC 40.
Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5 650 points, qui constitue selon nous l’évaluation du CAC 40.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’Etat ont remonté des deux côtés de l’Atlantique. L’euro a perdu 1,5% contre $.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a progressé de plus de 5% cette semaine.
Nous vivons actuellement sur le S&P 500, ce que nous avons vécu sur le CAC 40 le 10 novembre dernier.
Et, exceptionnellement, les bourses européennes ont montré le chemin aux bourses américaines. C’est habituellement le contraire… Nous avons observé la position du cours spot par rapport à sa moyenne mobile un an depuis 36 ans, pour le CAC 40 et le S&P 500 et recherché les périodes pendant lesquelles le CAC 40 a été dans une tendance haussière (cours spot supérieur à sa moyenne mobile un an), alors que le S&P500 était dans une tendance baissière (cours spot inférieur à la moyenne mobile un an). Cette situation a été observée 5 fois en 36 ans : en octobre 2000, août 1998, avril 1994, avril 1990, et pendant le premier semestre 1988.
A chaque fois, le marché s’est brutalement retourné dans les mois qui ont suivi, sauf en 1988. Comparaison n’est pas raison, et bien sur le monde d’il y a 35 ans n’a pas grand-chose à voir avec le monde actuel. Pourtant… Les comportements humains sont restés les mêmes, comme les excès de la sphère financière. Les années 80 avaient vu les « junk bonds » de Mikael Milken de Drexel Burnahm Lambert, la bulle des actions en 1987, et s’étaient terminées sur une gigantesque hausse des actions japonaises, portées par des taux considérés comme ridiculement bas à l’époque (2%). Le « Yen carry trade battait son plein », et la capitalisation boursière totale des actions japonaises avait dépassé la capitalisation boursière totale des actions américaines ! Aujourd’hui, le Japon joue toujours un rôle majeur dans le développement des bulles : la Banque du Japon a acheté depuis le 20 décembre l’équivalent de 6% du PIB japonais en obligations ! Ce Quantitative Easing massif vient compenser les politiques monétaires de la Fed et de la BCE. Les effets de levier dans les comptes des entreprises ont beaucoup augmenté, et les achats d’actions que nous dénonçons depuis des lustres, continuent à séduire les entreprises et les investisseurs. Même Joe Biden dans son discours sur l’État de l’Union a dénoncé cette pratique et menacé de la fiscaliser. Pourtant, les entreprises, même aux prises avec des difficultés, annoncent des programmes de rachats massifs d’actions : META est à ce titre un bon exemple.
Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Il est impressionnant d’observer aujourd’hui combien les marchés d’actions interprètent positivement les nouvelles objectivement défavorables. Le constat d’un marché du travail extrêmement bien orienté, selon le rapport mensuel publiée vendredi par le Bureau of Labor Statitics des USA, induit un risque de maintien de l’inflation aux USA à un niveau plus élevé que les anticipations des marchés, et un risque de poursuite de la politique monétaire restrictive de la Fed. Son Président n’a-t-il pas dit cette semaine : « We think we are going to need to do further rate increases,(…) the labor market is extraordinarily strong ». Le maintien des cours du pétrole à plus de 80$ est aussi un facteur haussier pour les prix. Pourtant, la force de la tendance a permis au S&P 500 de passer au-dessus de sa moyenne mobile un an. Ce qui constitue pour les « suiveurs de tendance » une confirmation que le cycle haussier continue. Et valide, selon nous, la surévaluation des actions, de l’ordre de 20% au niveau du CAC 40.
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Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’Etat ont remonté des deux côtés de l’Atlantique. L’euro a perdu 1,5% contre $.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a progressé de plus de 5% cette semaine.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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