Michel Khazzaka
Moyen léger et ingénieux de garantir la confiance des échanges sur les réseaux, la technologie popularisée par Bitcoin ouvre aux banques d’immenses perspectives.
Bitcoin aura été autant une malédiction qu’un bienfait pour la blockchain. Une malédiction, car le soufre qui entoure la monnaie virtuelle continue à imprégner ce qui n’est que son habile principe de fonctionnement. Un bienfait, car elle a fait connaître cette technologie révolutionnaire et démontré sa viabilité à grande échelle.
La blockchain (ou chaîne de blocs) est un registre actif, chronologique, distribué, vérifiable et protégé contre la falsification par un système de confiance répartie. Pour garantir l’authenticité et l’intégrité des informations échangées, le mécanisme exploite la puissance du réseau et ses capacités de communication instantanée : chaque nœud du réseau apporte sa caution, de sorte que plus leur nombre est élevé, moins la fraude est possible car elle nécessiterait la concertation synchrone de plus de la moitié d’entre eux. En combinant ingénieusement les principes de la base de données distribuée, du peer-to-peer, de la cryptographie asymétrique, de l’auto-exécution (event driven), du traitement par blocs et de la preuve de travail (proof of work), la blockchain constitue une véritable usine de confiance pour Internet.
La blockchain a pour application naturelle le paiement en ligne pour lequel elle a été originellement conçue. Alors que les échanges sont appelés à doubler en volume comme en valeur entre 2012 et 2022, on estime que la fraude sera quant à elle multipliée par près de quatre. Le besoin d’un système de sécurisation à la fois robuste et économique est donc particulièrement aigu. La banque Santander estime que la blockchain pourrait faire économiser aux banques jusqu’à 20 milliards de dollars par an d’ici 2022 en réduisant drastiquement les divers coûts opérationnels (par exemple, le clearing interne des transactions). Mais en permettant la validation, la traçabilité et l’auditabilité des informations, la blockchain a bien d’autres usages potentiels. Au-delà du secteur bancaire, toutes les opérations nécessitant une confiance absolue dans l’information fournie sont potentiellement concernées : certification, vote électronique, contrôle d’identité, dossiers médicaux, sécurité des accès, traçabilité agro-alimentaire, transactions immobilières, droits d’auteur, brevets…
Dans le cadre d’une étude menée par PAC et CSC (1), seuls 10 % des banques françaises envisagent d’investir prochainement dans les monnaies virtuelles. Mais de nombreux établissements reconnaissent le potentiel disruptif de la blockchain. En offrant une fiabilité et une sécurité sans précédent à un coût minime, celle-ci ouvre en effet un champ immense d’innovation, au-delà des services bancaires eux-mêmes. Depuis quelques mois, les pionniers du secteur se penchent donc très sérieusement sur ce nouvel outil, à l’image des 25 établissements, dont JP Morgan, HSBC ou Société Générale, qui se sont regroupés autour de la fintech R3 CEV. Tandis que certains envisagent de créer des systèmes fermés (side chains) qui leur permettent d’appréhender les concepts tout en générant de premiers bénéfices, l’avenir appartient sans doute plutôt à des systèmes globaux et ouverts, tels Ethereum ou Chain Inc, la force du dispositif résidant avant tout dans sa taille.
(1) http://www.csc.com/fr/insights/135687-la_transformation_num_rique_des_banques_etude_pac_csc
Bitcoin aura été autant une malédiction qu’un bienfait pour la blockchain. Une malédiction, car le soufre qui entoure la monnaie virtuelle continue à imprégner ce qui n’est que son habile principe de fonctionnement. Un bienfait, car elle a fait connaître cette technologie révolutionnaire et démontré sa viabilité à grande échelle.
La blockchain (ou chaîne de blocs) est un registre actif, chronologique, distribué, vérifiable et protégé contre la falsification par un système de confiance répartie. Pour garantir l’authenticité et l’intégrité des informations échangées, le mécanisme exploite la puissance du réseau et ses capacités de communication instantanée : chaque nœud du réseau apporte sa caution, de sorte que plus leur nombre est élevé, moins la fraude est possible car elle nécessiterait la concertation synchrone de plus de la moitié d’entre eux. En combinant ingénieusement les principes de la base de données distribuée, du peer-to-peer, de la cryptographie asymétrique, de l’auto-exécution (event driven), du traitement par blocs et de la preuve de travail (proof of work), la blockchain constitue une véritable usine de confiance pour Internet.
La blockchain a pour application naturelle le paiement en ligne pour lequel elle a été originellement conçue. Alors que les échanges sont appelés à doubler en volume comme en valeur entre 2012 et 2022, on estime que la fraude sera quant à elle multipliée par près de quatre. Le besoin d’un système de sécurisation à la fois robuste et économique est donc particulièrement aigu. La banque Santander estime que la blockchain pourrait faire économiser aux banques jusqu’à 20 milliards de dollars par an d’ici 2022 en réduisant drastiquement les divers coûts opérationnels (par exemple, le clearing interne des transactions). Mais en permettant la validation, la traçabilité et l’auditabilité des informations, la blockchain a bien d’autres usages potentiels. Au-delà du secteur bancaire, toutes les opérations nécessitant une confiance absolue dans l’information fournie sont potentiellement concernées : certification, vote électronique, contrôle d’identité, dossiers médicaux, sécurité des accès, traçabilité agro-alimentaire, transactions immobilières, droits d’auteur, brevets…
Dans le cadre d’une étude menée par PAC et CSC (1), seuls 10 % des banques françaises envisagent d’investir prochainement dans les monnaies virtuelles. Mais de nombreux établissements reconnaissent le potentiel disruptif de la blockchain. En offrant une fiabilité et une sécurité sans précédent à un coût minime, celle-ci ouvre en effet un champ immense d’innovation, au-delà des services bancaires eux-mêmes. Depuis quelques mois, les pionniers du secteur se penchent donc très sérieusement sur ce nouvel outil, à l’image des 25 établissements, dont JP Morgan, HSBC ou Société Générale, qui se sont regroupés autour de la fintech R3 CEV. Tandis que certains envisagent de créer des systèmes fermés (side chains) qui leur permettent d’appréhender les concepts tout en générant de premiers bénéfices, l’avenir appartient sans doute plutôt à des systèmes globaux et ouverts, tels Ethereum ou Chain Inc, la force du dispositif résidant avant tout dans sa taille.
(1) http://www.csc.com/fr/insights/135687-la_transformation_num_rique_des_banques_etude_pac_csc
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