La Suisse aide les pays émergents ou en développement à renforcer leur système financier

La conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'économie (DFE), a approuvé, le 6 septembre 2007, le crédit destiné à financer la deuxième phase de cinq ans de l'initiative pour le renforcement et la réforme du secteur financier (initiative FIRST). Les quelque 10 millions de dollars débloqués pour la période allant de 2007 à 2011 seront financés par le crédit-cadre pour la coopération et développement économiques du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).


En 2002, le SECO a participé, dans une large mesure, à la mise sur pied de l'initiative FIRST. La Suisse a contribué avec 14 millions de francs au montant total de 61,6 millions de dollars rassemblés pour la première phase. L'objectif de cette initiative multilatérale est d'améliorer la performance et la stabilité des secteurs financiers dans les pays en développement, en transition ou émergents. Les crises financières - comme celle qui a touché l'Asie entre 1997 et 1998 - sont inévitablement liées à d'importants coûts macroéconomiques. Un recul du produit intérieur brut de 15 à 20 % n'est pas rare. L'expérience montre que les couches les plus pauvres de la population sont les plus durement touchées lors de crises financières puisqu'elles ne disposent pas d'un système stable de sécurité sociale ou privée. La mise en place d'un système financier performant et stable est un élément-clé des mesures économiques destinées à relancer la croissance et, par là-même, à lutter contre la pauvreté.

FIRST fournit aux pays à faible et moyen revenus une assistance technique indispensable, pour qu'ils puissent mieux surveiller et réguler leurs marchés financiers. Quelque 220 projets ont ainsi pu être réalisés. L'initiative aide les pays bénéficiaires à combler des lacunes importantes dans leurs lois ou leurs règlements, notamment dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent. D'importants piliers de l'infrastructure financière sont en outre consolidés ; c'est notamment le cas pour les autorités de surveillance. Indirectement, les pays développés profitent eux aussi de FIRST, dans la mesure où des risques financiers qui pourraient avoir un effet global sont déjà réduits sur place.

La Suisse, pays créancier ayant un secteur financier ouvert sur le monde, a tout intérêt à ce que des conditions-cadre stables, efficaces et effectives soient assurées, particulièrement dans les pays émergents, en transition ou en développement. L'initiative FIRST se fonde principalement sur les recommandations des programmes d'évaluation du secteur financier (FSAP), dirigés sur une base volontaire par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, avec le soutien de la Suisse. A ce jour, la Suisse a déjà pris deux fois part à un FSAP, en 2001 et 2007.

En 2006, l'Université de St-Gall a effectué une évaluation du projet et a confirmé l'efficacité et l'efficience de l'initiative FIRST. Le Fonds fiduciaire est administré par la Banque mondiale. Outre le SECO, le Département britannique du développement international (DfID), l'Agence canadienne de développement international (ACDI), le ministère néerlandais des Affaires étrangères, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international font partie des institutions participant au financement.

Département fédéral de l'économie
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Dimanche 9 Septembre 2007


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