Dimanche 5 Novembre 2023
Anne-Laure Allain

La France accueillera le prochain sommet international sur l'Intelligence Artificielle et signe une déclaration historique au cours du AI Safety Summit qui se tient à Londres.

Alors que Londres accueille ces 1er et 2 novembre, le AI Safety Summit, Paris, via une déclaration conjointe de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du Numérique, a annoncé que le prochaine édition physique de cet événement international, se tiendrait à Paris.

Le sommet aussi appelé "de BLETCHLEY PARK" accueille actuellement des délégations officielles venues de 27 pays différents.
Ce mercredi 1er novembre la plupart des pays représentés dont le Brésil, la France, l'Inde, l'Irlande, le Japon, le Kenya, le Royaume d'Arabie saoudite, le Nigeria et les Émirats arabes unis, ont signé une première déclaration commune comme historique. L'accord établit une compréhension commune des opportunités. et les risques posés par l’IA de pointe et la nécessité pour les gouvernements de travailler ensemble pour relever les défis les plus importants.
La Déclaration établit un accord sur le fait qu’il existe « un potentiel de préjudice grave, voire catastrophique, délibéré ou non, découlant des capacités les plus importantes de ces modèles d’IA ». Les pays ont également souligné les risques qui vont au-delà des frontières de l’IA , notamment les préjugés et la protection de la vie privée.
Cela devrait garantir que les meilleures recherches scientifiques disponibles pourront être utilisées pour créer une base de données factuelles permettant de gérer les risques tout en libérant les avantages de la technologie, notamment par l'intermédiaire de l'AI Safety Institute du Royaume-Uni, qui examinera l'éventail des risques posés par l'IA .
Avant la prochaine édition à Paris, la République de Corée a accepté de co-organiser un mini sommet virtuel sur l'IA au cours des 6 prochains mois.
A l'occasion de ce sommet, Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a déclaré :
"Il s’agit d’une réalisation historique qui voit les plus grandes puissances mondiales de l’IA s’accorder sur l’urgence de comprendre les risques de l’IA – pour contribuer à assurer l’avenir à long terme de nos enfants et petits-enfants."

Pour Bruno Le Maire :" L’intelligence artificielle constitue un formidable levier d’innovation, de progrès, et nous souhaitons que l’Europe s’en saisisse pleinement. Certains développements et usages de l’IA posent néanmoins des risques, y compris de sécurité, et une coopération internationale constitue le meilleur moyen d’y faire face. Dans le sillage des initiatives internationales impulsées dès 2018 par le Président de la République en matière d’éthique de l’IA, ce Sommet constitue un rendez-vous essentiel pour apporter des réponses concrètes à ces défis. La France sera ainsi honorée de reprendre le flambeau britannique en organisant le prochain Sommet. ."
Anne-Laure Allain

Lire le communiqué de Bercy du premier novembre 2023, ci-dessous.
Lien vers la déclaration de BLETCHLEY PARK en fin d'article.


Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du Numérique, ont annoncé aujourd’hui que la France accueillerait la prochaine édition du Sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle (IA) à Paris. L’organisation de ce Sommet s’inscrit en pleine cohérence avec la stratégie française et européenne en matière de gouvernance de l’intelligence artificielle.

Le Royaume-Uni organise les 1er et 2 novembre 2023 un Sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle, le AI Safety Summit, dont l’objectif est de favoriser une compréhension commune des risques technologiques posés par l’IA, notamment l’IA « de pointe », et de développer des coopérations internationales sur la sécurité de ces systèmes. Lors de l’ouverture de ce Sommet à Londres, la France a annoncé qu’elle accueillerait la prochaine édition physique.

Les technologiques d’intelligence artificielle sont des vecteurs de progrès considérables, mais comportent également des risques. Utilisée par des acteurs malveillants, l'intelligence artificielle de pointe peut par exemple faciliter des cyberattaques, des campagnes de désinformation ou la conception d’armes biologiques ou chimiques. Le Sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle propose de lancer des travaux internationaux sur ces risques technologiques extrêmes, voire potentiellement existentiels.

D’autres initiatives nationales, européennes et mondiales, en matière de développement et régulation de l’IA sont en cours dont notamment le partenariat mondial pour l’intelligence artificielle lancé en 2020, initiative franco-canadienne de coopération internationale visant à soutenir le développement responsable et l’utilisation centrée sur l’humain de l’intelligence artificielle. De plus, il y a quelques mois, sous l’impulsion du Président de la République lors de la Présidence française de l’Union européenne, puis sous Présidence japonaise, les chefs d’États du G7 ont appelé de leurs voeux au lancement du « Processus d’Hiroshima ». Sur cette base, des premiers principes directeurs pour les « systèmes d’IA avancés » et un code de conduite pour les développeurs ont été adoptés. Parallèlement, le règlement européen pour l’intelligence artificielle, qui réglementera la mise sur le marché de ces technologies en Europe, est en cours de finalisation.

« L’intelligence artificielle constitue un formidable levier d’innovation, de progrès, et nous souhaitons que l’Europe s’en saisisse pleinement. Certains développements et usages de l’IA posent néanmoins des risques, y compris de sécurité, et une coopération internationale constitue le meilleur moyen d’y faire face. Dans le sillage des initiatives internationales impulsées dès 2018 par le Président de la République en matière d’éthique de l’IA, ce Sommet constitue un rendez-vous essentiel pour apporter des réponses concrètes à ces défis. La France sera ainsi honorée de reprendre le flambeau britannique en organisant le prochain Sommet. » a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances, et de la Souveraineté industrielle et numérique.

« La France est un leader européen dans le développement de modèles d’intelligence artificielle. Le Gouvernement est aux côtés de tous les acteurs privés et publics pour favoriser l’innovation, et réguler selon les risques posés par ces modèles. La première édition du Sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle organisé par le Royaume-Uni permet notamment de développer des coopérations internationales en matière de sécurité, enjeu crucial pour les années à venir. Il était donc naturel que la France accueille la deuxième édition de ce Sommet. » a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du Numérique.

LIEN VERS LA DECLARATION OFFICIELLE

LIRE L'ARTICLE UK ANNONCANT L'ACCORD

Articles similaires