Les infrastructures seront la clé du monde décarboné de demain. Cette conviction est partagée par de nombreux secteurs industriels, des autoroutes à la production énergétique en passant par le bâtiment. Ces futures infrastructures, peu ou pas émettrices de gaz à effet de serre, seront la clé de voûte du XXIe siècle. Comme tout projet engageant l’avenir, elles ont besoin de financement pour voir le jour – les exemples sont nombreux – et comptent de plus en plus sur les fonds de capital-investissement pour y parvenir. Sur ce marché, le groupe Ardian, nº1 français et nº6 mondial, enchaîne les coups d’éclat.
Un record sur le marché secondaires des infrastructures
Courant 2022, l’entreprise siégeant sur la prestigieuse place Vendôme à Paris a annoncé une levée de fonds de 5,25 milliards d’euros pour son fonds secondaire d’infrastructure de 8e génération (ASF VIII Infrastructure). Celle-ci fait suite à celle de 7,5 milliards d’euros réalisée en 2021 pour son véhicule d’investissement LBO middle market, marquant une très nette orientation des choix d’Ardian pour les projets et les investissements liés au développement durable.
Quelque 145 investisseurs – venus de 28 pays d’Europe, d’Amérique d’Asie et du Moyen-Orient – ont donc répondu à cette nouvelle levée de fonds. Tous sont clairement convaincus du fort potentiel de croissance du marché secondaire des infrastructures.
Ardian n’a d’ailleurs pas chômé ces derniers mois, explorant de nombreuses pistes dans les énergies propres ou renouvelables. L’une des concrétisations les plus significatives a eu lieu avec le projet Hy24 lancé en octobre 2021 en partenariat avec FiveT Hydrogen avec une large participation d’industriels français, Air Liquide, TotalEnergies et Vinci, autour de la production d’hydrogène vert, avec une enveloppe de 1,5 milliard d’euros.
Car le futur sera vert ou ne sera pas, les investissements publics et privés majeurs étant désormais tous fléchés vers les projets liés à la transition énergétique. « En tant qu’actionnaire et sponsor de grandes sociétés dans les infrastructures, je pense que nous pouvons faire beaucoup, assure Mathias Burghardt, responsable d’Ardian Infrastructure. Aujourd’hui, pratiquement tous nos clients – les grands investisseurs institutionnels, les compagnies d’assurance, les fonds de pension, les fonds souverains – nous posent des questions sur l’environnement lorsqu’ils décident d’investir chez nous et nous imposent des contraintes fortes sur ces sujets-là. Par exemple, nous n’investissons pas dans les centrales à charbon, tout comme nous n’avons jamais investi dans des centrales électriques utilisant l’huile de palme. »
Les nouvelles réglementations et la politique de taxonomie verte de l’Union
européenne ne sont évidemment pas étrangères à la focalisation des investisseurs sur des projets responsables. Il s’agit là d’une tendance de fond, volontariste. « Les réglementations vont aller de plus en plus loin, il va être de plus en plus difficile et limitant d’investir dans des technologies utilisant des énergies fossiles, poursuit Mathias Burghardt. Nous sommes donc amenés à investir en priorité dans les énergies renouvelables ou des solutions efficientes. Cela réduit le coût du capital pour tout ce qui est vertueux et cela rend beaucoup plus onéreux d’investir dans des technologies qui deviennent obsolètes et qui sont beaucoup plus polluantes. »
Des investissements fléchés vers l’innovation
Avec l’annonce de son fonds secondaire d’infrastructure de 8e génération, Ardian pousse donc à fond sa logique d’investissements dans les infrastructures responsables. « Nous nous positionnerons avec ASF VIII Infrastructure sur les transactions de grande taille aux Etats-Unis et en Europe, idéalement supérieures à 500 millions de dollars, qui sont par nature moins concurrentielles », détaille Marie-Victoire Rozé, senior managing director chez Ardian, principalement chargée du montage et de l'évaluation des achats de portefeuilles secondaires, et du montage des co-investissements.
Cette même logique s’est appliquée dans le montage d’un autre projet lancé par Ardian, Ardian Clean Energy Evergreen Fund (ACEEF), avec 1 milliard d’euros répartis par tranches de 150 millions d’euros pour des projets liés aux énergies éolienne et photovoltaïque.
La transition vers un monde décarboné est devenue la boussole du français Ardian. « En tant qu’investisseur, historiquement, nous destinions un certain pourcentage des objectifs à tout ce qui était non financier, notamment la sécurité des employés, des usagers et des clients qui continue à être pour moi la priorité nº1, se souvient Mathias Burghardt. Maintenant, nous partageons notre savoir-faire avec les dirigeants de toutes nos entreprises, avec un objectif commun de réduire de 20% les émissions carbone dans un horizon de moyen terme. Nous devons trouver ensemble des moyens de réduire ces émissions : 20%, c’est beaucoup même si cela peut paraître insuffisant puisqu’il faut réduire nos émissions de 65% d’ici 2050. Mais ces 20% se font à technologie constante : or les évolutions technologiques vont nous permettre d’atteindre ces 65%, je suis confiant. »
Cette confiance se reflète également dans les ressources humaines mobilisées par le groupe pour développer le marché secondaire. Cette équipe – dirigée par Mark Benedetti, Vladimir Colas, Marie-Victoire Rozé et Jan Philipp Schmitz – réunit plus d’une centaine de collaborateurs. Cette mobilisation a permis à Ardian de mettre un coup d’accélérateur dans ses investissements : en 12 mois, le portefeuille d’actifs de cette équipe a atteint 60 milliards d’euros (+8%). Co-responsable de l’Amérique du Nord chez Ardian, Mark Benedetti ne cache pas son optimisme. Selon lui, cette croissance des fonds secondaires ne va pas s’arrêter dans les années qui viennent : « Si vous regardez en arrière, en 2005 ou 2006, la totalité du marché secondaire ne représentait qu’une fraction de ce qu’il est aujourd’hui (130 milliards $). Les projets d’infrastructures ne représentaient alors qu’une infime partie de ce marché. Selon moi, le potentiel de ce marché à long terme est donc colossal. »
Depuis son fonds d’Infrastructure de 2016 de quatrième génération (2,6 milliards d’euros), le groupe Ardian continue donc de consolider la taille de ses fonds dédiés aux infrastructures. Cette tendance ne risque pas de s’inverser tant les projets à concrétiser sont transverses et concernent tous les pays du monde. Avec sa politique d’internationalisation menée à bien au cours de la dernière décennie, la société d’investissement française mise désormais sur les investissements durables. Un calcul probablement payant à long terme, pour tout le monde.
Un record sur le marché secondaires des infrastructures
Courant 2022, l’entreprise siégeant sur la prestigieuse place Vendôme à Paris a annoncé une levée de fonds de 5,25 milliards d’euros pour son fonds secondaire d’infrastructure de 8e génération (ASF VIII Infrastructure). Celle-ci fait suite à celle de 7,5 milliards d’euros réalisée en 2021 pour son véhicule d’investissement LBO middle market, marquant une très nette orientation des choix d’Ardian pour les projets et les investissements liés au développement durable.
Quelque 145 investisseurs – venus de 28 pays d’Europe, d’Amérique d’Asie et du Moyen-Orient – ont donc répondu à cette nouvelle levée de fonds. Tous sont clairement convaincus du fort potentiel de croissance du marché secondaire des infrastructures.
Ardian n’a d’ailleurs pas chômé ces derniers mois, explorant de nombreuses pistes dans les énergies propres ou renouvelables. L’une des concrétisations les plus significatives a eu lieu avec le projet Hy24 lancé en octobre 2021 en partenariat avec FiveT Hydrogen avec une large participation d’industriels français, Air Liquide, TotalEnergies et Vinci, autour de la production d’hydrogène vert, avec une enveloppe de 1,5 milliard d’euros.
Car le futur sera vert ou ne sera pas, les investissements publics et privés majeurs étant désormais tous fléchés vers les projets liés à la transition énergétique. « En tant qu’actionnaire et sponsor de grandes sociétés dans les infrastructures, je pense que nous pouvons faire beaucoup, assure Mathias Burghardt, responsable d’Ardian Infrastructure. Aujourd’hui, pratiquement tous nos clients – les grands investisseurs institutionnels, les compagnies d’assurance, les fonds de pension, les fonds souverains – nous posent des questions sur l’environnement lorsqu’ils décident d’investir chez nous et nous imposent des contraintes fortes sur ces sujets-là. Par exemple, nous n’investissons pas dans les centrales à charbon, tout comme nous n’avons jamais investi dans des centrales électriques utilisant l’huile de palme. »
Les nouvelles réglementations et la politique de taxonomie verte de l’Union
européenne ne sont évidemment pas étrangères à la focalisation des investisseurs sur des projets responsables. Il s’agit là d’une tendance de fond, volontariste. « Les réglementations vont aller de plus en plus loin, il va être de plus en plus difficile et limitant d’investir dans des technologies utilisant des énergies fossiles, poursuit Mathias Burghardt. Nous sommes donc amenés à investir en priorité dans les énergies renouvelables ou des solutions efficientes. Cela réduit le coût du capital pour tout ce qui est vertueux et cela rend beaucoup plus onéreux d’investir dans des technologies qui deviennent obsolètes et qui sont beaucoup plus polluantes. »
Des investissements fléchés vers l’innovation
Avec l’annonce de son fonds secondaire d’infrastructure de 8e génération, Ardian pousse donc à fond sa logique d’investissements dans les infrastructures responsables. « Nous nous positionnerons avec ASF VIII Infrastructure sur les transactions de grande taille aux Etats-Unis et en Europe, idéalement supérieures à 500 millions de dollars, qui sont par nature moins concurrentielles », détaille Marie-Victoire Rozé, senior managing director chez Ardian, principalement chargée du montage et de l'évaluation des achats de portefeuilles secondaires, et du montage des co-investissements.
Cette même logique s’est appliquée dans le montage d’un autre projet lancé par Ardian, Ardian Clean Energy Evergreen Fund (ACEEF), avec 1 milliard d’euros répartis par tranches de 150 millions d’euros pour des projets liés aux énergies éolienne et photovoltaïque.
La transition vers un monde décarboné est devenue la boussole du français Ardian. « En tant qu’investisseur, historiquement, nous destinions un certain pourcentage des objectifs à tout ce qui était non financier, notamment la sécurité des employés, des usagers et des clients qui continue à être pour moi la priorité nº1, se souvient Mathias Burghardt. Maintenant, nous partageons notre savoir-faire avec les dirigeants de toutes nos entreprises, avec un objectif commun de réduire de 20% les émissions carbone dans un horizon de moyen terme. Nous devons trouver ensemble des moyens de réduire ces émissions : 20%, c’est beaucoup même si cela peut paraître insuffisant puisqu’il faut réduire nos émissions de 65% d’ici 2050. Mais ces 20% se font à technologie constante : or les évolutions technologiques vont nous permettre d’atteindre ces 65%, je suis confiant. »
Cette confiance se reflète également dans les ressources humaines mobilisées par le groupe pour développer le marché secondaire. Cette équipe – dirigée par Mark Benedetti, Vladimir Colas, Marie-Victoire Rozé et Jan Philipp Schmitz – réunit plus d’une centaine de collaborateurs. Cette mobilisation a permis à Ardian de mettre un coup d’accélérateur dans ses investissements : en 12 mois, le portefeuille d’actifs de cette équipe a atteint 60 milliards d’euros (+8%). Co-responsable de l’Amérique du Nord chez Ardian, Mark Benedetti ne cache pas son optimisme. Selon lui, cette croissance des fonds secondaires ne va pas s’arrêter dans les années qui viennent : « Si vous regardez en arrière, en 2005 ou 2006, la totalité du marché secondaire ne représentait qu’une fraction de ce qu’il est aujourd’hui (130 milliards $). Les projets d’infrastructures ne représentaient alors qu’une infime partie de ce marché. Selon moi, le potentiel de ce marché à long terme est donc colossal. »
Depuis son fonds d’Infrastructure de 2016 de quatrième génération (2,6 milliards d’euros), le groupe Ardian continue donc de consolider la taille de ses fonds dédiés aux infrastructures. Cette tendance ne risque pas de s’inverser tant les projets à concrétiser sont transverses et concernent tous les pays du monde. Avec sa politique d’internationalisation menée à bien au cours de la dernière décennie, la société d’investissement française mise désormais sur les investissements durables. Un calcul probablement payant à long terme, pour tout le monde.