Laurent Leloup
Confirmant la tendance amorcée cette année, les CFO belges ont toujours un sens profond de l’optimisme. Telle est l’une des conclusions de l’enquête CFO réalisée au 3ème trimestre par Deloitte. Intitulée “Deloitte Belgian CFO Survey; Optimism confirmed by good results” et publiée aujourd’hui, cette enquête a été menée entre le 15 septembre et le 1er octobre. Les thèmes prépondérants au premier semestre 2010 semblent se confirmer au 2ème semestre: les CFO continuent d’afficher un optimisme à toute épreuve sur le plan financier tandis que les conditions de crédit ne cessent de s’améliorer. L’expansion des entreprises par le biais de fusions et de rachats se poursuit à vive allure. Alors que la récession s’éloigne, l’enquête s’est également penchée sur le rôle et les priorités des CFO. Aujourd’hui, les CFO veulent consacrer nettement plus de temps à influencer l’orientation globale de l’organisation et insuffler une mentalité financière au processus d’exécution et de prise de risque dans toutes les activités.
Des perspectives encourageantes
Malgré un léger fléchissement durant le trimestre, l’optimisme financier reste de mise parmi les CFO belges, presqu’unanimes à attendre une reprise soutenue, bien que légèrement paresseuse. La plupart des CFO interrogés prévoit une hausse de la demande de biens et de services d’ici le deuxième semestre 2011, et un tiers d’entre eux prétend déjà constater une accélération aujourd’hui. Tous les pays ne sont pas aussi enthousiastes. Au Royaume-Uni, les CFO se montrent nettement moins optimistes pour le 3ème trimestre consécutif et 34% s’attendent à une récession en double creux.
Pour la première fois depuis le lancement de l’enquête, les CFO qui considèrent les prêts bancaires comme ‘bon marché’ sont plus nombreux que ceux qui les considèrent comme ‘chers’. “Il semble que l’on arrive aussi au bout de la crise du crédit : les perceptions quant à la disponibilité du crédit se sont fortement améliorées au 3ème trimestre. Cet optimisme accru transparaît dans les bons résultats des entreprises” a déclaré Thierry Van Schoubroeck, Partner, Deloitte CFO Services, qui a dirigé l’enquête.
F&A : de la parole à l’acte
Bien que les annonces de fusions et acquisitions se soient succédé à vive allure durant les 18 derniers mois, l’activité réellement enregistrée sur le marché des F&A n’a pas été aussi intense. Mais cela pourrait changer. En effet, 40% des CFO envisagent un rachat ou une fusion au cours des 12 prochains mois, tandis que 10% cherchent à conclure des alliances stratégiques. Le coût du crédit étant peu élevé et la trésorerie des entreprises abondante, les sociétés envisagent même de financer de telles opérations en utilisant leur ligne de crédit existante, en souscrivant de nouveaux prêts bancaires ou en prélevant sur leurs liquidités.
Après l’optimisme constaté au lendemain des élections, la confiance des CFO dans la politique intérieure et la politique économique a chuté au 3ème trimestre. Plus de 80% des CFO attendent du gouvernement une action plus musclée pour stimuler l’économique, tandis que deux tiers pensent que l’incertitude politique aura un impact négatif sur leurs activités.
Nouveau rôle du CFO
La récession a contraint les CFO à passer plus de la moitié de leur temps à protéger les actifs de leur organisation. Ils se sont ainsi concentrés sur le traitement transactionnel, les réglementations, le contrôle et la gouvernance, le risque et le capital, ainsi que sur l’acquisition de données et l’information. Durant les prochains mois, les CFO veulent rétablir l’équilibre et consacrer plus de temps à influencer l’orientation de l’entreprise. Parmi leurs nouvelles priorités figurent l’organisation d’une fonction ‘finance’ efficiente, la performance et l’aide à la prise de décision, la participation à la définition de la stratégie et à l’exécution. Pour 95% des répondants déjà, le CEO représente une importante ‘caisse de résonance’. D’autres cadres de l’entreprise sont aussi fréquemment consultés.
En plus de leurs rôles purement financiers, de nombreux CFO assument des responsabilités supplémentaires qui ne sont que peu ou pas liées à la finance – par exemple des responsabilités en matière de ressources humaines (pour 30% d’entre eux) et de technologies de l’information (40%). “Cela montre qu’il n’est pas facile pour un CFO de jongler avec toutes ces balles sans les laisser tomber,” souligne Thierry Van Schoubroeck.
Principales conclusions de l’enquête CFO Q3 2010
- L’optimisme croissant constaté dans les enquêtes successives depuis le 1er trimestre 2010 se consolide et se traduit dans les faits par de bons résultats. Plus de 80% des CFO déclarent que les résultats financiers de leur entreprise sont conformes au budget, et 40% supérieurs aux prévisions.
- Pour un tiers des sociétés interrogées, la demande de biens et de services a recommencé à croître le trimestre dernier. Pour la première fois depuis le début de l’enquête, les attentes quant au calendrier de cette accélération n’ont pas été revues à la baisse.
- Le redressement financier amorcé timidement en début d’année continue de se renforcer. Contrairement aux attentes formulées lors des enquêtes 2009, le crédit est largement disponible et les prêts bancaires constituent une source de financement très attrayante.
- Les perspectives de financement opérationnel pour les prochaines années sont positives ; la plupart des CFO prévoient que le coût du capital sera stable et relativement bas, et que les fonds propres disponibles augmenteront.
- Expansion et croissance figurent en bonne place à l’agenda des entreprises. 35% des CFO envisagent une fusion ou un rachat. Au cours des 18 derniers mois, les projets de F&A se sont multipliés sur papier, mais le coût intéressant du financement et la robustesse des trésoreries pourraient enfin stimuler l’exécution des transactions.
- La confiance des CFO dans la politique intérieure s’est effritée durant les trois derniers mois, l’impasse politique étant considérée comme une occasion ratée. 80% des CFO estiment que le gouvernement a une marge de manœuvre suffisante pour donner un coup de fouet à l’économie tandis que les deux tiers s’attendent à des retombées négatives du climat d’incertitude politique sur leurs activités.
- Alors que la récession s’éloigne, le rôle du CFO évolue et passe de celui d’un opérateur / steward (qui guide l’organisation à travers les turbulences) à celui de stratège (influençant l’orientation générale) et de catalyseur (insufflant une mentalité financière dans l’exécution et la prise de risque à travers toute l’organisation).
A propos de l’enquête
L’édition Q3 2010 de l’enquête CFO a été effectuée par Deloitte Belgium entre le 15 septembre et le 1er octobre Soixante-six CFO y ont participé. Représentatives d’un large éventail de secteurs, 25% des sociétés participantes réalisent un chiffre d’affaires de plus de €1 milliard, 51% entre €100 millions et €1 milliard, et 24% moins de €100 millions.
Pour tout complément d’information sur les résultats, visitez la page
www.deloitte.com/be/cfo-survey
A propos de Deloitte
Deloitte, cabinet d’audit et de conseil de premier plan en Belgique, offre des services à haute valeur ajoutée en matière d’audit, d’expertise comptable, de conseil fiscal, de corporate finance et de consultance.
Plus de 2.500 collaborateurs répartis dans 12 bureaux conseillent des entreprises nationales et internationales, des PME ainsi que des institutions publiques et des ASBL. Le chiffre d’affaires pour l’exercice fiscal 2010 s’élève à 295 millions d’euros.
Le cabinet belge fait partie du groupe international Deloitte Touche Tohmatsu, l’un des leaders mondiaux des services professionnels, regroupant plusieurs sociétés membres indépendantes.
Nous concentrons nos efforts sur notre service à la clientèle à travers une stratégie mondiale menée au niveau local dans plus de 140 pays. Fortes d’un capital intellectuel composé de plus de 170.000 personnes dans le monde, nos sociétés membres fournissent des services dans les principaux domaines professionnels couvrant l’audit, la fiscalité, la consultance et le conseil financier. Leurs services, renommés pour leur excellence, ont déjà conquis les décideurs de la plupart des grandes enseignes internationales et nationales, publiques comme privées, et d’organisations prospères en plein essor opérant à l’échelle mondiale . Le groupe Deloitte Touche Tohmatsu a réalisé un chiffre d’affaires de 26.6 milliards de dollars pour l’année 2010.
Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société de droit anglais (« private company limited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes.
Bonjour chez vous...
Laurent Leloup
Des perspectives encourageantes
Malgré un léger fléchissement durant le trimestre, l’optimisme financier reste de mise parmi les CFO belges, presqu’unanimes à attendre une reprise soutenue, bien que légèrement paresseuse. La plupart des CFO interrogés prévoit une hausse de la demande de biens et de services d’ici le deuxième semestre 2011, et un tiers d’entre eux prétend déjà constater une accélération aujourd’hui. Tous les pays ne sont pas aussi enthousiastes. Au Royaume-Uni, les CFO se montrent nettement moins optimistes pour le 3ème trimestre consécutif et 34% s’attendent à une récession en double creux.
Pour la première fois depuis le lancement de l’enquête, les CFO qui considèrent les prêts bancaires comme ‘bon marché’ sont plus nombreux que ceux qui les considèrent comme ‘chers’. “Il semble que l’on arrive aussi au bout de la crise du crédit : les perceptions quant à la disponibilité du crédit se sont fortement améliorées au 3ème trimestre. Cet optimisme accru transparaît dans les bons résultats des entreprises” a déclaré Thierry Van Schoubroeck, Partner, Deloitte CFO Services, qui a dirigé l’enquête.
F&A : de la parole à l’acte
Bien que les annonces de fusions et acquisitions se soient succédé à vive allure durant les 18 derniers mois, l’activité réellement enregistrée sur le marché des F&A n’a pas été aussi intense. Mais cela pourrait changer. En effet, 40% des CFO envisagent un rachat ou une fusion au cours des 12 prochains mois, tandis que 10% cherchent à conclure des alliances stratégiques. Le coût du crédit étant peu élevé et la trésorerie des entreprises abondante, les sociétés envisagent même de financer de telles opérations en utilisant leur ligne de crédit existante, en souscrivant de nouveaux prêts bancaires ou en prélevant sur leurs liquidités.
Après l’optimisme constaté au lendemain des élections, la confiance des CFO dans la politique intérieure et la politique économique a chuté au 3ème trimestre. Plus de 80% des CFO attendent du gouvernement une action plus musclée pour stimuler l’économique, tandis que deux tiers pensent que l’incertitude politique aura un impact négatif sur leurs activités.
Nouveau rôle du CFO
La récession a contraint les CFO à passer plus de la moitié de leur temps à protéger les actifs de leur organisation. Ils se sont ainsi concentrés sur le traitement transactionnel, les réglementations, le contrôle et la gouvernance, le risque et le capital, ainsi que sur l’acquisition de données et l’information. Durant les prochains mois, les CFO veulent rétablir l’équilibre et consacrer plus de temps à influencer l’orientation de l’entreprise. Parmi leurs nouvelles priorités figurent l’organisation d’une fonction ‘finance’ efficiente, la performance et l’aide à la prise de décision, la participation à la définition de la stratégie et à l’exécution. Pour 95% des répondants déjà, le CEO représente une importante ‘caisse de résonance’. D’autres cadres de l’entreprise sont aussi fréquemment consultés.
En plus de leurs rôles purement financiers, de nombreux CFO assument des responsabilités supplémentaires qui ne sont que peu ou pas liées à la finance – par exemple des responsabilités en matière de ressources humaines (pour 30% d’entre eux) et de technologies de l’information (40%). “Cela montre qu’il n’est pas facile pour un CFO de jongler avec toutes ces balles sans les laisser tomber,” souligne Thierry Van Schoubroeck.
Principales conclusions de l’enquête CFO Q3 2010
- L’optimisme croissant constaté dans les enquêtes successives depuis le 1er trimestre 2010 se consolide et se traduit dans les faits par de bons résultats. Plus de 80% des CFO déclarent que les résultats financiers de leur entreprise sont conformes au budget, et 40% supérieurs aux prévisions.
- Pour un tiers des sociétés interrogées, la demande de biens et de services a recommencé à croître le trimestre dernier. Pour la première fois depuis le début de l’enquête, les attentes quant au calendrier de cette accélération n’ont pas été revues à la baisse.
- Le redressement financier amorcé timidement en début d’année continue de se renforcer. Contrairement aux attentes formulées lors des enquêtes 2009, le crédit est largement disponible et les prêts bancaires constituent une source de financement très attrayante.
- Les perspectives de financement opérationnel pour les prochaines années sont positives ; la plupart des CFO prévoient que le coût du capital sera stable et relativement bas, et que les fonds propres disponibles augmenteront.
- Expansion et croissance figurent en bonne place à l’agenda des entreprises. 35% des CFO envisagent une fusion ou un rachat. Au cours des 18 derniers mois, les projets de F&A se sont multipliés sur papier, mais le coût intéressant du financement et la robustesse des trésoreries pourraient enfin stimuler l’exécution des transactions.
- La confiance des CFO dans la politique intérieure s’est effritée durant les trois derniers mois, l’impasse politique étant considérée comme une occasion ratée. 80% des CFO estiment que le gouvernement a une marge de manœuvre suffisante pour donner un coup de fouet à l’économie tandis que les deux tiers s’attendent à des retombées négatives du climat d’incertitude politique sur leurs activités.
- Alors que la récession s’éloigne, le rôle du CFO évolue et passe de celui d’un opérateur / steward (qui guide l’organisation à travers les turbulences) à celui de stratège (influençant l’orientation générale) et de catalyseur (insufflant une mentalité financière dans l’exécution et la prise de risque à travers toute l’organisation).
A propos de l’enquête
L’édition Q3 2010 de l’enquête CFO a été effectuée par Deloitte Belgium entre le 15 septembre et le 1er octobre Soixante-six CFO y ont participé. Représentatives d’un large éventail de secteurs, 25% des sociétés participantes réalisent un chiffre d’affaires de plus de €1 milliard, 51% entre €100 millions et €1 milliard, et 24% moins de €100 millions.
Pour tout complément d’information sur les résultats, visitez la page
www.deloitte.com/be/cfo-survey
A propos de Deloitte
Deloitte, cabinet d’audit et de conseil de premier plan en Belgique, offre des services à haute valeur ajoutée en matière d’audit, d’expertise comptable, de conseil fiscal, de corporate finance et de consultance.
Plus de 2.500 collaborateurs répartis dans 12 bureaux conseillent des entreprises nationales et internationales, des PME ainsi que des institutions publiques et des ASBL. Le chiffre d’affaires pour l’exercice fiscal 2010 s’élève à 295 millions d’euros.
Le cabinet belge fait partie du groupe international Deloitte Touche Tohmatsu, l’un des leaders mondiaux des services professionnels, regroupant plusieurs sociétés membres indépendantes.
Nous concentrons nos efforts sur notre service à la clientèle à travers une stratégie mondiale menée au niveau local dans plus de 140 pays. Fortes d’un capital intellectuel composé de plus de 170.000 personnes dans le monde, nos sociétés membres fournissent des services dans les principaux domaines professionnels couvrant l’audit, la fiscalité, la consultance et le conseil financier. Leurs services, renommés pour leur excellence, ont déjà conquis les décideurs de la plupart des grandes enseignes internationales et nationales, publiques comme privées, et d’organisations prospères en plein essor opérant à l’échelle mondiale . Le groupe Deloitte Touche Tohmatsu a réalisé un chiffre d’affaires de 26.6 milliards de dollars pour l’année 2010.
Deloitte fait référence à un ou plusieurs cabinets membres de Deloitte Touche Tohmatsu Limited, société de droit anglais (« private company limited by guarantee »), et à son réseau de cabinets membres constitués en entités indépendantes et juridiquement distinctes.
Bonjour chez vous...
Laurent Leloup