Philippe Herlin
LLe modèle classique de la finance n’a pas limité son emprise au marché financier. Son succès lui a permis de faire une entrée remarquée dans le monde de l’entreprise.
La gestion financière de l’entreprise s’est longtemps cantonnée à un calcul de flux et de ratios de façon «mécanique», comptable. Les comptables calculaient des excédents bruts d’exploitation, des besoins en fonds de roulement, des capacités d’autofinancement, des rentabilités avant impôts, etc. Ils pouvaient élaborer des scénarios (quelle rentabilité pour tel chiffre d’affaires), mais cela restait dans le cadre de la comptabilité pure. Le risque est pourtant consubstantiel à l’entreprise et la question s’est posée d’en tenir compte. Fallait-il développer des techniques propres? Quelques esprits informés et quelque peu pressés se sont dit qu’il était inutile de perdre du temps, la théorie de la finance ayant justement créé une gamme d’outils. C’est ainsi que le Medaf et la théorie des options se sont progressivement intégrés à la gestion financière de l’entreprise.
Mais nous savons maintenant que les hypothèses de ces modèles sont erronées, et notamment que la loi normale sous-estime grandement le risque sur les marchés financiers. Le risque concernant les entreprises n’est pas nécessairement aussi important que celui régnant sur la Bourse, mais il suffit d’observer la vie des entreprises pour se rendre compte que ce n’est pas la placide et débonnaire loi normale qui les régit ! Incorporer des outils mathématiques qui minorent le risque aura donc des conséquences plus ou moins graves sur les décisions que prendra l’entreprise. C’est ce que l’on appelle la «financiarisation de l’entreprise», d’autant plus malsaine qu’elle se fait sur des bases mathématiques erronées…
Les fonds propres ont un coût et il est déterminé par le Medaf!
Les motivations de la politique d’investissement d’une entreprise peuvent être très variées, mais un critère absolu doit être respecté : la rentabilité. Une entreprise doit générer plus de richesses qu’elle n’en consomme! Un investissement n’est rentable que s’il procure un surplus monétaire après avoir fait face à toutes ses obligations financières. La mesure de ce surplus est le rôle de la VAN (valeur actuelle nette). La VAN d’un investissement est calculée comme étant la valeur actualisée des flux économiques nets générés par cet investissement:
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La gestion financière de l’entreprise s’est longtemps cantonnée à un calcul de flux et de ratios de façon «mécanique», comptable. Les comptables calculaient des excédents bruts d’exploitation, des besoins en fonds de roulement, des capacités d’autofinancement, des rentabilités avant impôts, etc. Ils pouvaient élaborer des scénarios (quelle rentabilité pour tel chiffre d’affaires), mais cela restait dans le cadre de la comptabilité pure. Le risque est pourtant consubstantiel à l’entreprise et la question s’est posée d’en tenir compte. Fallait-il développer des techniques propres? Quelques esprits informés et quelque peu pressés se sont dit qu’il était inutile de perdre du temps, la théorie de la finance ayant justement créé une gamme d’outils. C’est ainsi que le Medaf et la théorie des options se sont progressivement intégrés à la gestion financière de l’entreprise.
Mais nous savons maintenant que les hypothèses de ces modèles sont erronées, et notamment que la loi normale sous-estime grandement le risque sur les marchés financiers. Le risque concernant les entreprises n’est pas nécessairement aussi important que celui régnant sur la Bourse, mais il suffit d’observer la vie des entreprises pour se rendre compte que ce n’est pas la placide et débonnaire loi normale qui les régit ! Incorporer des outils mathématiques qui minorent le risque aura donc des conséquences plus ou moins graves sur les décisions que prendra l’entreprise. C’est ce que l’on appelle la «financiarisation de l’entreprise», d’autant plus malsaine qu’elle se fait sur des bases mathématiques erronées…
Les fonds propres ont un coût et il est déterminé par le Medaf!
Les motivations de la politique d’investissement d’une entreprise peuvent être très variées, mais un critère absolu doit être respecté : la rentabilité. Une entreprise doit générer plus de richesses qu’elle n’en consomme! Un investissement n’est rentable que s’il procure un surplus monétaire après avoir fait face à toutes ses obligations financières. La mesure de ce surplus est le rôle de la VAN (valeur actuelle nette). La VAN d’un investissement est calculée comme étant la valeur actualisée des flux économiques nets générés par cet investissement:
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