Lundi 19 Juin 2023
Anne-Laure Allain

L'Actu vue par...Benoît de Jessey : "La crypto, tout part à vau-l’eau...Vraiment ?"

Cette semaine, une actualité en particulier a titillé notre chroniqueur-chef d’entreprise, Benoît de Jessey, la demande d’ETF Bitcoin faite par le mastodonte BlackRock auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission) le 15 juin dernier. Un nouveau service qui porterait le nom de « iShares Bitcoin Trust. »
Alors bonne ou mauvaise nouvelle pour les crypto ?
Benoît de Jessey, CEO de Cryptech nous apporte son éclairage sur le sujet.


Alors que ne cessent de retentir les histoires de la SEC vs Binance, la SEC vs Ripple ou encore la SEC vs Coinbase (bref la SEC vs la crypto), et sur fond de pression réglementaire accrue, un acteur semble se démarquer par son importance : Blackrock.

En effet, alors que Binance est soupçonné de blanchiment aggravé en France et d’exploiter une plateforme non enregistrée aux USA, que Ripple lutte pour savoir comment considérer une crypto face à la SEC, tout comme Coinbase (qui pour l’instant ne se défend pas trop mal), le géant de la gestion d’actifs, BLACKROCK, fait une apparition remarquée dans le (pas si) petit écosystème bouillonnant de la crypto.

En effet, le fonds a déposé auprès de la SEC une demande d’ETF Bitcoin, baptisé « iShares Bitcoin Trust », afin de permettre aux investisseurs américains de s’exposer au Bitcoin.

C’est une excellente nouvelle. Car n’est pas Blackrock qui veut, et les choix ou décisions réalisés par la firme ne sont pas anodins, laissant généralement une trace indélébile dans le monde de l’investissement. Souvent considéré comme précurseur ou pionnier, Blackrock bénéficie d’un soutien massif, notamment de la part des institutionnels, et peut compter sur une réputation bien établie qui n’est plus à faire.

Après une majorité de banques et d’institutions plus ou moins reconnues dont la liste serait bien trop longue à établir maintenant, le mastodonte aux 10.000 milliards sous gestion a donc décidé de franchir le pas.

Ni la réglementation qui s’intensifie dans le monde (du G7 au G20, en passant par MiCa ou la SEC aux USA), ni les craintes -désormais amoindries- d’une bulle spéculative liée aux cryptos, ni les arguments de blanchiment d’argent ou de financement du terrorisme, ni ceux liés à l’écologie, ni quelque argument que ce soit venant de la part des détracteurs anti-crypto n’auront influencé la décision de la société, maître dans son domaine.

Serait-ce en vue du halving de 2024 ? Ou parce que leurs analystes prédisent un Bitcoin à plus de 500.000€ ? Ou tout simplement parce que cette cryptomonnaie (ou crypto actif pour les incrédules) a fini par s’imposer comme un actif à part entière, et qu’il est en réalité très demandé par les institutionnels ?
Il me semble que Blackrock a la réponse.

Et quand Blackrock prend une décision, le monde écoute, il analyse et apprend mais rarement ne critique. Car n’est pas Blackrock qui veut.

Me voilà donc rassuré, sans réellement avoir eu besoin de l’être. Plus le temps passe, et plus je suis convaincu que la crypto, en classe d’actif bientôt considérée comme «classique», devrait faire partie intégrante d’un portefeuille ou même d’une épargne.

Et si ce n’est pas un conseil en investissement, faites au moins la démarche de vous intéresser au sujet.
Rappelez-vous, lors de la chute de FTX, alors que les banques vous interdisaient d’investir en crypto, que ces dernières figuraient pour la plupart dans la liste des créanciers rendue publique…

A bon entendeur ;)

Chronique réalisée par Benoît de Jessey, CEO de Cryptech

Notes :
Benoit de Jessey est co-fondateur de Cryptech, "solution innovante de placement pour la trésorerie d’entreprise"

Nota Bene, Benoît de Jessey s’exprime ici en qualité de contributeur afin d’éclairer sur des actualités du monde de la crypto. Il ne s’agit en aucun cas de conseil en investissement. Benoît de Jessey et Finyear ont conclu un engagement moral concernant ce point. Les propos tenus dans cette chronique ne concernent que son auteur. Si Finyear opère un filtre éditorial, les opinions émises ne peuvent pas être considérées comme le reflet de la direction.

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