Lundi 5 Mars 2007
Ludo Vic

Interview de Michel Besson, gérant de BEIC (Bureau Européen d’Informations Commerciales) et directeur de publication du magazine « RIE » Regards sur l’Intelligence Economique


Michel Besson
CFO-news : Monsieur Michel Besson, bonjour. Vous êtes gérant de BEIC (Bureau Européen d'Informations Commerciales) et directeur de publication du magazine « RIE » Regards sur l'Intelligence Economique. Pourriez-vous nous présenter votre société et ses services ?
MICHEL BESSON : BEIC a été créée il y a 16 ans. Elle propose diverses prestations sur toute la chaîne du renseignement : recherche de débiteurs, renseignement commercial en France et à l'International pour prévenir le risque d'impayé client et le risque de rupture d'approvisionnement des fournisseurs. Elle conseille également les directions générales dans l'orientation de leurs choix stratégiques. Elle est positionnée sur une offre d'informations dites « à la carte » (sans base de données) dont l'intérêt réside dans le questionnement et le recoupement de sources différentes pour actualiser les données et argumenter les conclusions, véritables aides à la prise de décision.

Vous venez de reprendre l'activité renseignement d'ODC, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Effectivement, nous avons repris le 13 février, une partie du fonds de commerce de la société ODC Consultants à Marseille qui correspond à l'activité renseignements commerciaux, soit sept collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 380 000€. BEIC renforce ainsi ses équipes et se positionne significativement sur le secteur du renseignement d'investigation " terrain". Elle est désormais présente à Paris, Lyon et Aix en Provence.
ODC concentre ses activités sur les secteurs du recouvrement de créances et des centres d'appels.

Est-ce que le métier du renseignement commercial évolue ?
Il évolue sans cesse. De l'ère du papier, il est passé à celui du minitel et d'Internet. Tous les délais se sont accélérés. Nos collaborateurs travaillent en permanence dans l'urgence. De plus, les différentes concentrations de sociétés ont réduit considérablement le nombre des acteurs : deux importants Coface et Altarès, un moyen Pouey et quelques petits dont les plus significatifs se comptent sur les doigts d'une main. BEIC, avec 2.3m€ de chiffre d'affaires prévus en 2007 et 42 collaborateurs est le plus gros des petits. Aujourd'hui, les grands comptes nous confient des budgets bien plus élevés que par le passé, de 10 000 à 50 000€ ! Ce phénomène est nouveau depuis deux ans, avec une forte demande à l'international.
Et si les greffes des tribunaux de commerce avaient récupéré la gestion de l'intégralité de l'information publique au détriment du RNCS de l'INPI, un nouveau bouleversement du paysage aurait été prévisible. Ce projet est annulé voire reporté, c'est bien ainsi.
La remise par le député Bernard Carayon d'un rapport sur l'intelligence économique en décembre 2006 au Premier Ministre avec, parmi d'autres, une proposition de loi pour ne plus imposer la publication des bilans aux sociétés françaises, laisse présager, en cas d'aboutissement, de belles années à l'investigation terrain…

Monsieur Besson, je vous remercie et vous donne rendez-vous dans un prochain numéro.
[www.beic.fr]url:http://www.beic.fr

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