Jean-Baptiste Graftieaux bonjour, quelle analyse tirez-vous du scandale FTX ?
Ce qui est arrivé à la plateforme FTX est bien évidemment dramatique pour ses clients. Cet incident a eu une ampleur sans précédent sur tout l’écosystème car FTX en était un acteur majeur, mais c’est aussi parce que le marché de la cryptomonnaie est encore jeune. En définitive, cette affaire aurait pu tout aussi bien se produire au sein du secteur de la finance « traditionnelle » car, au vu de ce qui a été mis en lumière, il s’agit principalement d’un souci de gouvernance et de gestion des risques. Il semble que trop peu de ressources aient été investies au regard de la conformité et du cadre juridique. Sans faire de l’âge le seul critère significatif, lorsque l’on regarde l’équipe de management de FTX, avec une petite trentaine d’années pour moyenne d’âge, les cadres avaient encore très peu d’expérience pour gérer autant de risques.
Comment cela vous a-t-il impacté ?
La chute de FTX a, bien sûr, impacté tout l’écosystème des cryptomonnaies de façon générale mais aussi, et surtout, les consommateurs qui vont exiger davantage de transparence et sécurité de la part des acteurs du marché. Certes, cela peut être perçu comme une régression au regard de l’adoption des cryptomonnaies par le grand-public mais cela va également pousser les régulateurs à s’attarder davantage sur notre marché, ce qui est pour le mieux et devrait le rendre plus vertueux.
Aujourd’hui, que fait Bitstamp, d’une part pour rassurer ses clients, et d’autre part, pour aller plus loin dans la transparence ?
En tant qu’acteur historique présent sur le marché depuis 2011, nous avons eu à cœur dès nos débuts de nous mettre en conformité dans tous les pays où nous sommes présents, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons une cinquantaine de licences dans le monde. La mise en conformité et le respect du cadre légal ont toujours fait partie de nos priorités, aussi, un tiers de nos effectifs travaille quotidiennement sur ces sujets.
Par ailleurs, nous nous sommes toujours démarqués par notre appétit de risques extrêmement faible et avons su nous entourer de partenaires en ligne avec cela, comme, par exemple, BitGo, qui est un acteur de référence en matière de stockage sécurisé d’actifs numériques. Dans le prolongement de cette ligne de conduite au regard du risque, nous n’avons jamais investi dans FTX ou aucune autre des plateformes ayant subi des revers ces derniers mois.
Enfin, en tant qu’acteur régulé, les actifs de nos clients ont toujours été séparés des nôtres.
A l’échelle du marché européen, la réglementation MiCA sera-t-elle la solution ?
Plus que jamais, le contexte est propice aux régulateurs pour ouvrir le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) vers MiCA 2 et apporter plus de clarté au sein de l’écosystème notamment au regard de la réglementation, la gestion de risques, ou encore l’opérabilité, en intégrant le sujet de la finance décentralisée. Aujourd’hui, la réglementation des cryptomonnaies s’envisage encore de façon beaucoup trop parcellaire, et l’on trouve énormément de différences et subtilités d’une région du monde à l’autre. Il est donc impératif de penser le cadre réglementaire à l’échelle mondiale afin de limiter les zones de gris et donc les abus. Ce sera la seule façon de rassurer les consommateurs et de leur redonner pleinement confiance dans les cryptomonnaies.
Ce qui est arrivé à la plateforme FTX est bien évidemment dramatique pour ses clients. Cet incident a eu une ampleur sans précédent sur tout l’écosystème car FTX en était un acteur majeur, mais c’est aussi parce que le marché de la cryptomonnaie est encore jeune. En définitive, cette affaire aurait pu tout aussi bien se produire au sein du secteur de la finance « traditionnelle » car, au vu de ce qui a été mis en lumière, il s’agit principalement d’un souci de gouvernance et de gestion des risques. Il semble que trop peu de ressources aient été investies au regard de la conformité et du cadre juridique. Sans faire de l’âge le seul critère significatif, lorsque l’on regarde l’équipe de management de FTX, avec une petite trentaine d’années pour moyenne d’âge, les cadres avaient encore très peu d’expérience pour gérer autant de risques.
Comment cela vous a-t-il impacté ?
La chute de FTX a, bien sûr, impacté tout l’écosystème des cryptomonnaies de façon générale mais aussi, et surtout, les consommateurs qui vont exiger davantage de transparence et sécurité de la part des acteurs du marché. Certes, cela peut être perçu comme une régression au regard de l’adoption des cryptomonnaies par le grand-public mais cela va également pousser les régulateurs à s’attarder davantage sur notre marché, ce qui est pour le mieux et devrait le rendre plus vertueux.
Aujourd’hui, que fait Bitstamp, d’une part pour rassurer ses clients, et d’autre part, pour aller plus loin dans la transparence ?
En tant qu’acteur historique présent sur le marché depuis 2011, nous avons eu à cœur dès nos débuts de nous mettre en conformité dans tous les pays où nous sommes présents, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons une cinquantaine de licences dans le monde. La mise en conformité et le respect du cadre légal ont toujours fait partie de nos priorités, aussi, un tiers de nos effectifs travaille quotidiennement sur ces sujets.
Par ailleurs, nous nous sommes toujours démarqués par notre appétit de risques extrêmement faible et avons su nous entourer de partenaires en ligne avec cela, comme, par exemple, BitGo, qui est un acteur de référence en matière de stockage sécurisé d’actifs numériques. Dans le prolongement de cette ligne de conduite au regard du risque, nous n’avons jamais investi dans FTX ou aucune autre des plateformes ayant subi des revers ces derniers mois.
Enfin, en tant qu’acteur régulé, les actifs de nos clients ont toujours été séparés des nôtres.
A l’échelle du marché européen, la réglementation MiCA sera-t-elle la solution ?
Plus que jamais, le contexte est propice aux régulateurs pour ouvrir le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) vers MiCA 2 et apporter plus de clarté au sein de l’écosystème notamment au regard de la réglementation, la gestion de risques, ou encore l’opérabilité, en intégrant le sujet de la finance décentralisée. Aujourd’hui, la réglementation des cryptomonnaies s’envisage encore de façon beaucoup trop parcellaire, et l’on trouve énormément de différences et subtilités d’une région du monde à l’autre. Il est donc impératif de penser le cadre réglementaire à l’échelle mondiale afin de limiter les zones de gris et donc les abus. Ce sera la seule façon de rassurer les consommateurs et de leur redonner pleinement confiance dans les cryptomonnaies.