Le marché hésite. D’un point de vue technique, le CAC 40 a reflué après avoir atteint 4600 points, de la même façon qu’il avait reflué après avoir touché 5000 points fin novembre 2015, et 5200 points début juin 2015 : la tendance baissière est de l’ordre de 700 points par an. L’indice est très récemment passé sous sa moyenne mobile 3 mois, ce qui est habituellement un signe baissier : logiquement, l’accélération baissière devrait se manifester dans les prochains jours, ou les prochaines semaines. Le sentiment d’hésitation ne concerne pas que l’analyse technique du comportement du marché des actions.
Le cours du pétrole hésite : le puissant rebond en place depuis la mi-février n’a pas de base fondamentale ; il n’y a pas eu d’accord de réduction de production. Donc le cours du pétrole hésite à repasser franchement la barre des 50 $, ou à refluer…
Le dollar hésite : doit-il s’apprécier car la Fed, contrairement à la BCE ou à la BoJ, ne pratique plus le « quantitative easing », ou baisser parce que le marché considère comme très faible la probabilité d’une hausse des taux cette année ?
Le cycle conjoncturel hésite. Ce sentiment est très net en Europe. Les indices PMI de Markit hésitent, et ne veulent pas aller franchement dans la zone de la « vraie » croissance. En zone €, on est toujours proche de 50, avec des contrastes toujours importants entre pays…
Outre-manche, la baisse de la production industrielle du dernier mois montre que ce que certains ont appelé un miracle britannique est en train de se terminer, notamment dans le débat stupide sur l’appartenance ou non à l’Europe. Evidemment, la Grande Bretagne doit rester au sein de l’Union Européenne. Mais le simple fait de se poser la question dans le cadre du référendum voulu par M. Cameron crée des dommages considérables, même si le peuple britannique émet un vote de raison. Mais l’hésitation est bien là, le peuple britannique hésite, et elle perturbe profondément les marchés financiers : marché de taux, marché des changes, marché d’actions.
Aux USA, c’est peu de dire que Mme Yellen hésite. L’analyse de la conjoncture économique est particulièrement délicate et politique ; le taux d’emploi a baissé de 4 points depuis 2007, la précarité de dizaine de millions d’américains progresse, mais le taux de chômage demeure quasiment au plus bas. L’inflation est de l’ordre de 2 % et la hausse des salaires, de 2,4 %. Comme la croissance en volume est de l’ordre de 2 % en glissement annuel (malgré la déception du premier trimestre 2016 à 0,5%), la croissance nominale est quand même de l’ordre de 4 %. Pourtant, le taux de la Fed, malgré la première hausse de décembre, ne vaut que 0,5 %, et le taux des emprunts à 10 ans, en dessous de 1,8%, quasiment au plus bas historique…
Du coté des bénéfices des entreprises, l’hésitation l’emporte aussi. Les bénéfices des entreprises américaines de l’indice S&P 500, après avoir baissé de 1% en 2015, devraient croître, selon le consensus Factset, de 1 % en 2016. L’effet de ciseau entre des prix de vente très difficiles à augmenter et des salaires qui commencent à remonter, est certain. Les marges des entreprises américaines devraient baisser significativement. Il est vrai qu’avec une marge d’exploitation de 16 % et une rentabilité des fonds propres de 16 % aussi, le potentiel de baisse est considérable : ces mêmes données divisées par 2 seraient encore acceptables dans un monde sans inflation où les taux d’intérêt sont quasiment nuls.
On attend finalement du marché européen des actions qu’il continue à manger sans faim, ce qui est le cas depuis plusieurs années grâce aux politiques monétaires ultra accommodantes. C’est finalement bien le sentiment que l’on a. Mais le marché ne pourra manger sans fin de cette manière-là. Nous recommandons l’exposition minimale sur les actions.
Spec : Le Cac 40 hésite sur le support à 4230. Sa rupture l’exposerait à un repli sur les plus bas de 2015.
Investisseurs : Nous recommandons de sous-pondérer au maximum les actions pour un CAC 40 supérieur à 4270 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ est inchangé à 1,14 contre $. Les taux souverains majeurs continuent de baisser ; ils sont proches des plus bas historiques
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent est ferme.
Le cours du pétrole hésite : le puissant rebond en place depuis la mi-février n’a pas de base fondamentale ; il n’y a pas eu d’accord de réduction de production. Donc le cours du pétrole hésite à repasser franchement la barre des 50 $, ou à refluer…
Le dollar hésite : doit-il s’apprécier car la Fed, contrairement à la BCE ou à la BoJ, ne pratique plus le « quantitative easing », ou baisser parce que le marché considère comme très faible la probabilité d’une hausse des taux cette année ?
Le cycle conjoncturel hésite. Ce sentiment est très net en Europe. Les indices PMI de Markit hésitent, et ne veulent pas aller franchement dans la zone de la « vraie » croissance. En zone €, on est toujours proche de 50, avec des contrastes toujours importants entre pays…
Outre-manche, la baisse de la production industrielle du dernier mois montre que ce que certains ont appelé un miracle britannique est en train de se terminer, notamment dans le débat stupide sur l’appartenance ou non à l’Europe. Evidemment, la Grande Bretagne doit rester au sein de l’Union Européenne. Mais le simple fait de se poser la question dans le cadre du référendum voulu par M. Cameron crée des dommages considérables, même si le peuple britannique émet un vote de raison. Mais l’hésitation est bien là, le peuple britannique hésite, et elle perturbe profondément les marchés financiers : marché de taux, marché des changes, marché d’actions.
Aux USA, c’est peu de dire que Mme Yellen hésite. L’analyse de la conjoncture économique est particulièrement délicate et politique ; le taux d’emploi a baissé de 4 points depuis 2007, la précarité de dizaine de millions d’américains progresse, mais le taux de chômage demeure quasiment au plus bas. L’inflation est de l’ordre de 2 % et la hausse des salaires, de 2,4 %. Comme la croissance en volume est de l’ordre de 2 % en glissement annuel (malgré la déception du premier trimestre 2016 à 0,5%), la croissance nominale est quand même de l’ordre de 4 %. Pourtant, le taux de la Fed, malgré la première hausse de décembre, ne vaut que 0,5 %, et le taux des emprunts à 10 ans, en dessous de 1,8%, quasiment au plus bas historique…
Du coté des bénéfices des entreprises, l’hésitation l’emporte aussi. Les bénéfices des entreprises américaines de l’indice S&P 500, après avoir baissé de 1% en 2015, devraient croître, selon le consensus Factset, de 1 % en 2016. L’effet de ciseau entre des prix de vente très difficiles à augmenter et des salaires qui commencent à remonter, est certain. Les marges des entreprises américaines devraient baisser significativement. Il est vrai qu’avec une marge d’exploitation de 16 % et une rentabilité des fonds propres de 16 % aussi, le potentiel de baisse est considérable : ces mêmes données divisées par 2 seraient encore acceptables dans un monde sans inflation où les taux d’intérêt sont quasiment nuls.
On attend finalement du marché européen des actions qu’il continue à manger sans faim, ce qui est le cas depuis plusieurs années grâce aux politiques monétaires ultra accommodantes. C’est finalement bien le sentiment que l’on a. Mais le marché ne pourra manger sans fin de cette manière-là. Nous recommandons l’exposition minimale sur les actions.
Spec : Le Cac 40 hésite sur le support à 4230. Sa rupture l’exposerait à un repli sur les plus bas de 2015.
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Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent est ferme.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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