Sofia Bennis, XAnge; Thomas Bigagli, Plug&Play; Romain Dufourcq, Cathay Innovation et Mikaël Ptachek, Observatoire de la fintech
Et si la nouvelle tendance était de revenir à 2019 ? La plaisanterie passée, il semblerait bien que la tendance principale soit celle qui laisse loin derrière les multiples de valorisation excentriques au profit d'un solide business model validé par : une liste de clients qui payent déjà pour bénéficier des services, la liste des étapes déjà achevées, de celles sur le point d'être accomplies afin d'atteindre des objectifs clairement dessinés.
"Nous sommes clairement désormais dans un écosystème qui recherche la profitabilité et la consolidation. Au-delà, parmi les fintechs qui se distinguent, on détecte trois tendances : Celles qui mettent la technologie au service des besoins des employés pour leur apporter du confort, celles qui s'adressent aux PME qui étaient jusque-là négligées par les solutions technologiques, et enfin celles qui utilisent l'IA" relate Elena Martinez, Vice President, Head of Fintechs & Enablers, Western Europe de Mastercard.
Un dernier point approuvé par l'ensemble des représentants des fonds de venture capital, présents à la conférence. "Aujourd'hui, les fintechs sont en souffrance pour lever des fonds et seules celles qui font partie des 10 % les plus importantes tirent leur épingle du jeu, en étant parfois inondées de mails de la part des VC. (...) Les flux de capitaux se sont nettement dirigés sur la Deep tech, l'économie à impact et bien entendu, l'IA. Et les fintechs qui ont accéléré dans ces verticales s'en sortent." relate Thomas Bigagli de Plug & Play.
Autre tendance décelée au travers de l'étude des vainqueurs de ce semestre (ceux qui ont réussi à lever des fonds), l'avènement d'une nouvelle génération d'entrepreneurs. " Ils viennent de Paypal, de Revolut, de Luko. Ils connaissent le secteur, ont déjà des contacts dans des family offices, des VC..."
Et cette nouvelle génération, rompue aux règles des investisseurs sait aussi parfaitement comment faire évoluer son business. " Les coopérations entre fintechs ou, entre fintechs et corporates, sont nécessaires pour tester et faire évoluer la scalabilité du projet. Cela permet de gagner beaucoup de temps, d'étoffer rapidement sa clientèle. Et, en France, nous avons la chance d'avoir un écosystème étoffé (France Fintech, Finance Innovation, concours de startups...) porté notamment par des incubateurs ou des plateformes (le Village by CA, 58 M, Bnp Plug & play...) qui permettent de développer ce type de collaborations." relate Sofia Bennis de XAnge qui en dernier conseil glisse aux entrepreneurs qu'ils ne doivent pas négliger les business angels "qui ouvrent des portes et sont en capacité de guider le chef d'entreprise."
Des propos soutenus par Romain Dufourcq de Cathay innovation, "Un VC vous demandera au minimum du minimum de faire un fois 3. Bref, il n'y a pas que les VC pour lever."
Tendance unanime ? Un retour à la "normale" (pour peu que l'on puisse parler de "normale" en matière de finance), prévue pour 2025.
"Nous sommes clairement désormais dans un écosystème qui recherche la profitabilité et la consolidation. Au-delà, parmi les fintechs qui se distinguent, on détecte trois tendances : Celles qui mettent la technologie au service des besoins des employés pour leur apporter du confort, celles qui s'adressent aux PME qui étaient jusque-là négligées par les solutions technologiques, et enfin celles qui utilisent l'IA" relate Elena Martinez, Vice President, Head of Fintechs & Enablers, Western Europe de Mastercard.
Un dernier point approuvé par l'ensemble des représentants des fonds de venture capital, présents à la conférence. "Aujourd'hui, les fintechs sont en souffrance pour lever des fonds et seules celles qui font partie des 10 % les plus importantes tirent leur épingle du jeu, en étant parfois inondées de mails de la part des VC. (...) Les flux de capitaux se sont nettement dirigés sur la Deep tech, l'économie à impact et bien entendu, l'IA. Et les fintechs qui ont accéléré dans ces verticales s'en sortent." relate Thomas Bigagli de Plug & Play.
Autre tendance décelée au travers de l'étude des vainqueurs de ce semestre (ceux qui ont réussi à lever des fonds), l'avènement d'une nouvelle génération d'entrepreneurs. " Ils viennent de Paypal, de Revolut, de Luko. Ils connaissent le secteur, ont déjà des contacts dans des family offices, des VC..."
Et cette nouvelle génération, rompue aux règles des investisseurs sait aussi parfaitement comment faire évoluer son business. " Les coopérations entre fintechs ou, entre fintechs et corporates, sont nécessaires pour tester et faire évoluer la scalabilité du projet. Cela permet de gagner beaucoup de temps, d'étoffer rapidement sa clientèle. Et, en France, nous avons la chance d'avoir un écosystème étoffé (France Fintech, Finance Innovation, concours de startups...) porté notamment par des incubateurs ou des plateformes (le Village by CA, 58 M, Bnp Plug & play...) qui permettent de développer ce type de collaborations." relate Sofia Bennis de XAnge qui en dernier conseil glisse aux entrepreneurs qu'ils ne doivent pas négliger les business angels "qui ouvrent des portes et sont en capacité de guider le chef d'entreprise."
Des propos soutenus par Romain Dufourcq de Cathay innovation, "Un VC vous demandera au minimum du minimum de faire un fois 3. Bref, il n'y a pas que les VC pour lever."
Tendance unanime ? Un retour à la "normale" (pour peu que l'on puisse parler de "normale" en matière de finance), prévue pour 2025.
« Le Semestre de la Fintech 2024 », les principales tendances
● Un écosystème stable de 490 fintech actives à ce jour
● 9 métiers : avec des services de gestion BtoB qui captent 76% des levées de fonds du semestre, dépassant de loin le métier historique du paiement qui avait été rejoint ces dernières années par l’assurance. Ces secteurs restent néanmoins en tête en cumul avec 1,9 milliard de fonds levés depuis les débuts de la fintech chacun
● Une stabilité des levées de fonds entre le 1er semestre 2024 et 2023 :
- -6% de fonds levés par rapport au 1er semestre 2023
- 630 millions d’euros de fonds levés au 1er semestre 2024 contre 673 millions au 1er semestre 2023 ; 9,8 milliards d’euros levés en tout dans la Fintech en France
- 51 opérations de levées de fonds au cours du semestre
● Un bassin d’emploi de 34.000 salariés, en hausse de 5% ce semestre, en ligne avec 2023 qui avait vu une progression annuelle de 10%, après une progression 2021/2022 exceptionnelle année et de 37%
● Un M&A au plus haut historique avec 33 opérations au 1er semestre 2024; âge moyen des cibles de 11 années d’existence
● Un taux d’échec toujours faible avec 12 cessations d’activité au 1er semestre 2024 (4,5% des fonds levés au cumul) mais qui s’accélère avec la chute d’October, un nouveau symbole qui succède à Luko
● Des tendances à l’international qui ne se départissent pas des tendances en France ; la France et la place de Paris, leader de la fintech d’Europe continentale
● Une progression de +51% la valorisation boursière des Fintech internationales cotées en 5 ans avec une consolidation à -4% au cours du semestre de l’indice.
● 9 métiers : avec des services de gestion BtoB qui captent 76% des levées de fonds du semestre, dépassant de loin le métier historique du paiement qui avait été rejoint ces dernières années par l’assurance. Ces secteurs restent néanmoins en tête en cumul avec 1,9 milliard de fonds levés depuis les débuts de la fintech chacun
● Une stabilité des levées de fonds entre le 1er semestre 2024 et 2023 :
- -6% de fonds levés par rapport au 1er semestre 2023
- 630 millions d’euros de fonds levés au 1er semestre 2024 contre 673 millions au 1er semestre 2023 ; 9,8 milliards d’euros levés en tout dans la Fintech en France
- 51 opérations de levées de fonds au cours du semestre
● Un bassin d’emploi de 34.000 salariés, en hausse de 5% ce semestre, en ligne avec 2023 qui avait vu une progression annuelle de 10%, après une progression 2021/2022 exceptionnelle année et de 37%
● Un M&A au plus haut historique avec 33 opérations au 1er semestre 2024; âge moyen des cibles de 11 années d’existence
● Un taux d’échec toujours faible avec 12 cessations d’activité au 1er semestre 2024 (4,5% des fonds levés au cumul) mais qui s’accélère avec la chute d’October, un nouveau symbole qui succède à Luko
● Des tendances à l’international qui ne se départissent pas des tendances en France ; la France et la place de Paris, leader de la fintech d’Europe continentale
● Une progression de +51% la valorisation boursière des Fintech internationales cotées en 5 ans avec une consolidation à -4% au cours du semestre de l’indice.
les opérations de M&A
A mi-2024, 33 opérations de M&A ont été recensées sur les 201 opérations répertoriées depuis 2015. Nous en avons tiré les enseignements suivants :
- le secteur des fintechs en France maintient une activité M&A robuste, enregistrant un total de 33 opérations au cours du semestre (+ d’1 opération par semaine), en accélération : les deux dernières années ½ cumulent 2/3 des opérations de M&A dans la fintech depuis 2015
- les opérations M&A d’une année impliquent 10 à 15% de l'ensemble des fintechs actives dans le pays
- les corporates, cherchant à diversifier leurs activités, ne sont pas les seuls acquéreurs, car les fintechs acquièrent également d'autres fintechs dans une proportion équivalente initialement centrées sur les paiements, les opérations M&A s'étendent désormais à l'ensemble des domaines d'activité de la fintech, avec l'assurtech qui occupe une place prépondérante avec également le financement
- l'âge moyen d'une fintech acquise est de 10 ans, et 80% des acquéreurs sont basés en France.
- le secteur des fintechs en France maintient une activité M&A robuste, enregistrant un total de 33 opérations au cours du semestre (+ d’1 opération par semaine), en accélération : les deux dernières années ½ cumulent 2/3 des opérations de M&A dans la fintech depuis 2015
- les opérations M&A d’une année impliquent 10 à 15% de l'ensemble des fintechs actives dans le pays
- les corporates, cherchant à diversifier leurs activités, ne sont pas les seuls acquéreurs, car les fintechs acquièrent également d'autres fintechs dans une proportion équivalente initialement centrées sur les paiements, les opérations M&A s'étendent désormais à l'ensemble des domaines d'activité de la fintech, avec l'assurtech qui occupe une place prépondérante avec également le financement
- l'âge moyen d'une fintech acquise est de 10 ans, et 80% des acquéreurs sont basés en France.
A propos de l’Observatoire de la Fintech
L'Observatoire de la Fintech est une Association loi 1901 qui a pour objectif de diffuser la connaissance du secteur de la Fintech en France. L'Observatoire coopère avec d'autres organismes équivalents à l'International. Il est piloté par un bureau de 10 personnes, opérant dans la Fintech, dans la Banque, dans l'Assurance et dans le Conseil (www.fintech-metrix.com).
L'activité de l'Observatoire consiste à fournir une veille stratégique à l'ensemble des acteurs de l'éco-système : fintech, fonds d'investissement, banques assurances, sociétés de gestion d'actif, incubateurs...) à travers la Publication "L'Année de la Fintech" et "Le Semestre de la Fintech" (2 éditions par an) qui sert de référence dans le secteur.
La diffusion de la connaissance s'effectue également par le biais d’intervention de professionnels de l’Observatoire dans le cadre de formations en entreprise ou de conférences publiques.
L'Observatoire intervient également dans l'enseignement, en intervenant un Semestre par an au MSc Entrepreneurs des Ecoles Polytechnique et HEC, et au sein du Master Banque-Finance-Technologies 224 de l'Université Paris-Dauphine, notamment.
L'Observatoire de la Fintech
L'activité de l'Observatoire consiste à fournir une veille stratégique à l'ensemble des acteurs de l'éco-système : fintech, fonds d'investissement, banques assurances, sociétés de gestion d'actif, incubateurs...) à travers la Publication "L'Année de la Fintech" et "Le Semestre de la Fintech" (2 éditions par an) qui sert de référence dans le secteur.
La diffusion de la connaissance s'effectue également par le biais d’intervention de professionnels de l’Observatoire dans le cadre de formations en entreprise ou de conférences publiques.
L'Observatoire intervient également dans l'enseignement, en intervenant un Semestre par an au MSc Entrepreneurs des Ecoles Polytechnique et HEC, et au sein du Master Banque-Finance-Technologies 224 de l'Université Paris-Dauphine, notamment.
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A propos de KPMG en France
Leader de l’Audit et du Conseil, KPMG réunit en France 11 000 professionnels engagés à agir pour une nouvelle prospérité, au service des entreprises de toute taille. 100 ans après sa création, KPMG devient en France entreprise à mission avec pour raison d’être d’œuvrer et d’innover avec passion pour bâtir la confiance, allier
performance et responsabilité, faire grandir les talents au cœur de l’économie, des territoires et de la société. Fort de son modèle multidisciplinaire, KPMG combine les expertises sectorielles, ESG et numériques en s’appuyant sur son Centre d’Excellence d’ESG et ses 1 000 experts du digital en France pour accompagner les projets de croissance et de transformations de ses clients dans tout le territoire.
KPMG apporte à ses clients la puissance d’un réseau mondial pluridisciplinaire dans 143 pays et se singularise par son maillage territorial en France.
AUDIT – CONSEIL – DROIT ET FISCALITE – EXPERTISE COMPTABLE
KPMG
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A propos de eToro
eToro est la plateforme de trading et d'investissement qui vous permet d'investir, de partager et d'apprendre. Nous avons été fondés en 2007 avec la vision d'un monde où chacun peut négocier et investir de manière simple et transparente. Aujourd'hui, nous comptons plus de 35 millions d'utilisateurs enregistrés dans plus de 100 pays. Nous sommes convaincus que le partage des connaissances est source de puissance et que nous pouvons mieux réussir en investissant ensemble. Nous avons donc créé une communauté d'investissement collaborative conçue pour vous fournir les outils dont vous avez besoin pour accroître vos connaissances et votre richesse. Sur eToro, vous pouvez détenir une gamme d'actifs traditionnels et innovants et choisir votre mode d'investissement : négocier directement, investir dans un portefeuille ou copier d'autres investisseurs.
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À propos de Mastercard
Mastercard est une société technologique mondiale dans l’industrie des paiements. Notre mission consiste à connecter et alimenter une économie numérique inclusive, qui bénéficie à chacun et partout, en permettant des transactions sûres, simples, intelligentes et accessibles. Nous nous appuyons sur des données et des réseaux sécurisés, nos partenariats et notre passion, nos innovations et nos solutions pour donner aux particuliers, aux institutions financières, aux gouvernements et aux
entreprises les moyens de réaliser tout leur potentiel. Notre quotient de décence (QD) façonne notre culture et chacune de nos activités, au sein de notre entreprise comme en externe. Présents dans plus de 210 pays et territoires, nous bâtissons un monde durable pour ouvrir à chacun un horizon riche en possibilités priceless inestimables.
Mastercard
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