Rémy Mahoudeaux
En soirée lors de la Convention de la DFCG intervenait un enseignant-chercheur, Quant (1) repenti : Gaël Giraud. Exposé clair et concis agrémenté d'une narration relative aux divers dérivés en état de décomposition avancée trainant ça et là dans certains bilans d'établissements financiers.
Les banquiers ont obtenu des régulateurs de les valoriser en mark-to-model (= ce que l'on souhaite pourvu qu'on le démontre, que la démonstration soit exacte ou non) plutôt qu'en mark-to-market (= zéro), cette mesure étant transitoire et afin d'éviter de rajouter une couche de crise à celle qui nous avait alors éclaboussé. Comme le transitoire est on ne peut plus persistant, ces actifs et la méthode dérogatoire pour les valoriser perdurent bien au chaud dans ces bilans.
En mark-to-market, ils vaudraient toujours zéro et la probabilité d'une évolution favorable est insignifiante. Et les banques ont annoncé en fanfare le retour des profits colossaux. Et l'orateur de conclure que les germes du krach financier de demain - ou après-demain - sont inscrits dans la confiance témoignée trop facilement aux bilans de ces banques.
Une petite précision : Gaël Giraud est jésuite. Je suis allé chercher dans deux dictionnaires le sens (péjoratif) de « casuistique », ce terme qui colle aux baskets des pères dont les collèges ont servis d'épouvantail lors de ma scolarité agitée : « Tendance à subtiliser, souvent de manière complaisante / pour transiger avec sa conscience ». Mais aujourd'hui, qui du politique, du banquier ou du chercheur était le plus jésuite ?
(1) Quant : personne en charge de l’analyse quantitative soit de bâtir des modèles mathématiques sophistiqués dans les salles de marché pour la valorisation de produits financiers complexes
Rémy Mahoudeaux
Managing Director, RemSyx
boss@remsyx.com
http://www.remsyx.com
Les banquiers ont obtenu des régulateurs de les valoriser en mark-to-model (= ce que l'on souhaite pourvu qu'on le démontre, que la démonstration soit exacte ou non) plutôt qu'en mark-to-market (= zéro), cette mesure étant transitoire et afin d'éviter de rajouter une couche de crise à celle qui nous avait alors éclaboussé. Comme le transitoire est on ne peut plus persistant, ces actifs et la méthode dérogatoire pour les valoriser perdurent bien au chaud dans ces bilans.
En mark-to-market, ils vaudraient toujours zéro et la probabilité d'une évolution favorable est insignifiante. Et les banques ont annoncé en fanfare le retour des profits colossaux. Et l'orateur de conclure que les germes du krach financier de demain - ou après-demain - sont inscrits dans la confiance témoignée trop facilement aux bilans de ces banques.
Une petite précision : Gaël Giraud est jésuite. Je suis allé chercher dans deux dictionnaires le sens (péjoratif) de « casuistique », ce terme qui colle aux baskets des pères dont les collèges ont servis d'épouvantail lors de ma scolarité agitée : « Tendance à subtiliser, souvent de manière complaisante / pour transiger avec sa conscience ». Mais aujourd'hui, qui du politique, du banquier ou du chercheur était le plus jésuite ?
(1) Quant : personne en charge de l’analyse quantitative soit de bâtir des modèles mathématiques sophistiqués dans les salles de marché pour la valorisation de produits financiers complexes
Rémy Mahoudeaux
Managing Director, RemSyx
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