"Les banques détiennent le monopole de la finance mais les jeunes pousses qui arrivent dans le domaine de la finance digitale bouleversent ce paysage comme dans d'autres secteurs avant les banques tels que la musique, l’hôtellerie, le commerce, etc..."
Le secteur des FinTech croît très fortement
Voici en substance ce que vient de déclarer Jamie Dimon, le boss de JP Morgan Chase, sous forme d'avertissement dans sa dernière lettre aux actionnaires. En effet, celui-ci a assisté, comme tous les autres dirigeants des principaux établissements financiers américains, à une « spectaculaire flambée des investissements » dans ce domaine. D'après Goldman Sachs, le secteur des FinTech aurait ainsi bénéficié de quelque 12 milliards de dollars d’argent frais en 2014 de la part des investisseurs, soit trois fois plus qu’en 2013.
Les Fintech attaquent le monopole bancaire
Et comme l’admet ouvertement Jamie Dimon, « il y a désormais des centaines de start-up avec beaucoup de cerveaux et d’argent qui travaillent sur des alternatives aux banques ». « Ces entreprises portées par les progrès de l’informatique, du big data et des réseaux, fondent sur une proie désormais à leur portée, car enserrée dans un carcan réglementaire qui réduit sa marge de manœuvre ».
Ces FinTech s’attaque au cœur de métier des banques : le paiement, l’épargne et le prêt.
L’introduction en Bourse de Lending Club, plateforme web de prêts, valorisée quelque six milliards de dollars, l'arrivée du bitcoin, la monnaie électronique « sans État, ni banque, ni même de chef » et le développement croissant du nombre de startups autour de la blockchain (technologie sous-jacente du Bitcoin) sont trois exemples, parmi tant d'autres, des symboles disruptifs qui demain vont grignoter de grosses parts de marché aux banques.
Les Fintech ubérisent les banques
L'innovation technologique est toujours source de nouveaux mots, mais il est rare que le nom d'une entreprise devienne un verbe. Google est l'exemple le plus frappant de ce phénomène, mais maintenant il semble, au moins dans le monde de l'entreprise, que Uber soit peut être en passe de devenir un verbe qui signifie "perturber radicalement" une industrie entière.
A l'instar d'Uber les FinTech simplifient un processus existant et fournissent une interface client facile. Ainsi aujourd'hui une plateforme peut délivrer un prêt à une entreprise en quelques minutes avec peu de personnel, là ou une banque mettra plusieurs semaines avec une armée de salariés et des process coûteux.
Si en 2014 on pouvait légitimement ce poser la question de savoir si les FinTech remplaceront un jour les banques, il semble aujourd'hui qu'elles les remplacent déjà sur de très nombreux segments.
Comment réagissent les banques ?
Il semblerait que les banques soient actives face à cette vague de Fintech. En effet une récente analyse américaine menée par The Financial Brand et dédiée aux différentes stratégies d'un certain nombre de grandes banques mondiales montre qu'entre rachats, prises de participation, encouragement à l'émergence de business dans des incubateurs ou partenariats, les tactiques des banques sont diverses et variées.
Laurent Haug, partenaire Anthemis (société suisse qui investit dans les fintech depuis 2006) et expert en stratégies d'innovation bancaires déclarait récemment "Les banques ont longtemps mis en avant un business model focalisé sur la conservation des acquis. Or, la révolution digitale nécessite une mentalité totalement différente, faite de sauts dans l’inconnu et de prises de risque. Ce n'est pas vraiment ce qui caractérise l’ADN de la plupart des banquiers, en Suisse ou ailleurs."
C'est effectivement, entre autres freins, cette inertie des banques qui permet aux FinTech d'avancer et de se développer si facilement et si rapidement, sans trop attirer l'attention, en bénéficiant de modes de travail, de processus, et de structures de coûts non formatés par des décennies de pratique bancaire à l'ancienne.
D’après une étude du cabinet A.T.Kearney : "With Fintech, if you can’t beat them... Buy them"...
Finyear vous invite sur sa conférence FINTECHS I/O 2015. Inscrivez-vous
Le secteur des FinTech croît très fortement
Voici en substance ce que vient de déclarer Jamie Dimon, le boss de JP Morgan Chase, sous forme d'avertissement dans sa dernière lettre aux actionnaires. En effet, celui-ci a assisté, comme tous les autres dirigeants des principaux établissements financiers américains, à une « spectaculaire flambée des investissements » dans ce domaine. D'après Goldman Sachs, le secteur des FinTech aurait ainsi bénéficié de quelque 12 milliards de dollars d’argent frais en 2014 de la part des investisseurs, soit trois fois plus qu’en 2013.
Les Fintech attaquent le monopole bancaire
Et comme l’admet ouvertement Jamie Dimon, « il y a désormais des centaines de start-up avec beaucoup de cerveaux et d’argent qui travaillent sur des alternatives aux banques ». « Ces entreprises portées par les progrès de l’informatique, du big data et des réseaux, fondent sur une proie désormais à leur portée, car enserrée dans un carcan réglementaire qui réduit sa marge de manœuvre ».
Ces FinTech s’attaque au cœur de métier des banques : le paiement, l’épargne et le prêt.
L’introduction en Bourse de Lending Club, plateforme web de prêts, valorisée quelque six milliards de dollars, l'arrivée du bitcoin, la monnaie électronique « sans État, ni banque, ni même de chef » et le développement croissant du nombre de startups autour de la blockchain (technologie sous-jacente du Bitcoin) sont trois exemples, parmi tant d'autres, des symboles disruptifs qui demain vont grignoter de grosses parts de marché aux banques.
Les Fintech ubérisent les banques
L'innovation technologique est toujours source de nouveaux mots, mais il est rare que le nom d'une entreprise devienne un verbe. Google est l'exemple le plus frappant de ce phénomène, mais maintenant il semble, au moins dans le monde de l'entreprise, que Uber soit peut être en passe de devenir un verbe qui signifie "perturber radicalement" une industrie entière.
A l'instar d'Uber les FinTech simplifient un processus existant et fournissent une interface client facile. Ainsi aujourd'hui une plateforme peut délivrer un prêt à une entreprise en quelques minutes avec peu de personnel, là ou une banque mettra plusieurs semaines avec une armée de salariés et des process coûteux.
Si en 2014 on pouvait légitimement ce poser la question de savoir si les FinTech remplaceront un jour les banques, il semble aujourd'hui qu'elles les remplacent déjà sur de très nombreux segments.
Comment réagissent les banques ?
Il semblerait que les banques soient actives face à cette vague de Fintech. En effet une récente analyse américaine menée par The Financial Brand et dédiée aux différentes stratégies d'un certain nombre de grandes banques mondiales montre qu'entre rachats, prises de participation, encouragement à l'émergence de business dans des incubateurs ou partenariats, les tactiques des banques sont diverses et variées.
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C'est effectivement, entre autres freins, cette inertie des banques qui permet aux FinTech d'avancer et de se développer si facilement et si rapidement, sans trop attirer l'attention, en bénéficiant de modes de travail, de processus, et de structures de coûts non formatés par des décennies de pratique bancaire à l'ancienne.
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