Depuis deux mois nous nous demandons si nous vivons dans la fiction ou dans la réalité. L’économie américaine a détruit en un mois autant d’emplois qu’elle en a créé en 10 ans. Le PIB des grands pays devrait connaitre sa baisse annuelle la plus importante depuis la dépression des années 30. Le PMI Services de Markit de la France a atteint 11,7. Les cours du pétrole WTI ont été négatifs pendant quelques heures. Le bilan de la Fed est en train de tripler, et va atteindre 12 000 Mds$.
Toutes ces données sont bien réelles, alors que les marchés d’actions vivent toujours dans la fiction. Face à un tel cataclysme bien réel s’oppose la fiction des marchés d’actions, qui, apparemment, sont déjà passés à autre chose. Le rebond des indices de Wall Street depuis un mois est aussi puissant que ne le fut la chute du 18 février au 18 mars et, finalement, l’indice S&P 500, en date d’hier soir, a perdu 17,4% sur son plus haut historique atteint le 18 févier. Le Nasdaq Composite n’a perdu que 13,5%...Ces baisses sont d’autant plus limitées que le calcul est basé sur les plus hauts historiques, considérés comme « assez généreux » par la plupart des observateurs.
Même si nous restons constructifs sur le moyen terme, avec des perspectives de rentabilité très attractives d’ici 2 ans, nous considérons que le risque d’une rechute boursière est très élevé à court terme (dans les deux mois). Nous proposons trois arguments pour étayer cette anticipation d’une baisse de 15 % minimum à venir.
D’un point de vue technique le rebond du S&P 500 devrait échouer sur le niveau de sa moyenne mobile trois mois, qui est elle-même en baisse sensible, et évolue significativement en dessous de la moyenne mobile un an. Certes, cette résistance majeure vaut 2 933 actuellement, alors que le S&P 500 a clôturé hier soir à 2 798, ce qui laisse encore un potentiel de hausse supplémentaire de 5% environ.
D’un point de vue fondamental, tout porte à croire que les révisions d’anticipation des analystes financiers sont encore largement insuffisantes. Depuis le début de la crise, l’indice de BPA prospectif a été révisé en baisse, pour l’instant, de 18% environ, ce qui correspond exactement, d’ailleurs, à la baisse des cours. Mais la baisse de ce même indice de bénéfice avait atteint 34% pendant la crise de 2008-2009, considérée comme moins profonde que celle que nous vivons aujourd’hui. Plus précisément, l’indice prospectif des ventes des entreprises de l’indice S&P 500 a été révisé en baisse de 6% seulement, pour l’instant, alors que l’indice de PIB devrait malheureusement plonger plus encore…Par exemple, le FMI anticipe pour l’année 2020 une baisse de 7,5% du PIB de la zone €, et un rebond de 5,4% en 2021. Cela signifie que le niveau de PIB de fin 2019 ne sera pas retrouvé avant la mi 2022. On peut faire l’hypothèse qu’il en sera de même pour les bénéfices des entreprises…
D’un point de vue sanitaire, enfin, la visibilité demeure très faible, même si la perspective du déconfinement se précise pour le mois prochain, voire même dès maintenant dans certains états des USA. Ce retour à la normale sera lent et anxiogène. Le risque d’un « re confinement » sera évoqué, en raison d’un déconfinement raté, mais aussi dans la perspective d’une nouvelle phase épidémique, qui pourrait survenir avec le retour de la mauvaise saison dans l’hémisphère Nord. C’est cette possibilité qui risque de hanter les marchés d’actions, et de limiter les velléités de retour à une croissance « normale ».
Il serait miraculeux que les cours des actions poursuivent leur rebond et reprennent un cheminement haussier, sans au moins une réplique du séisme de la mi-mars.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Stabilité générale des taux sauf sur les pays « périphériques » de l’Europe. L’€ a baissé de -0,7% environ et est revenu à 1,08$.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole WTI est revenu vers 14$, le Brent dépasse les 20$…. Le cours du cuivre est stable.
Investisseurs : Nous recommandons de sur pondérer les actions au maximum, pour un CAC 40 en dessous de 4 514.
.
Les faits : Le rebond technique du marché a été très puissant, comme la chute qui l'a précédée.
Notre interprétation : La hausse des cours de 20% depuis les plus bas de mars devrait bientôt se terminer car les révisions baissières des analystes vont très probablement continuer. Elles représentent pour l'instant sur -18% de l'indice prospectif de bénéfice, alors qu'elle avait atteint 34% en 2008-2009, crise considérée comme moins brutale que celle que nous vivons actuellement.
Toutes ces données sont bien réelles, alors que les marchés d’actions vivent toujours dans la fiction. Face à un tel cataclysme bien réel s’oppose la fiction des marchés d’actions, qui, apparemment, sont déjà passés à autre chose. Le rebond des indices de Wall Street depuis un mois est aussi puissant que ne le fut la chute du 18 février au 18 mars et, finalement, l’indice S&P 500, en date d’hier soir, a perdu 17,4% sur son plus haut historique atteint le 18 févier. Le Nasdaq Composite n’a perdu que 13,5%...Ces baisses sont d’autant plus limitées que le calcul est basé sur les plus hauts historiques, considérés comme « assez généreux » par la plupart des observateurs.
Même si nous restons constructifs sur le moyen terme, avec des perspectives de rentabilité très attractives d’ici 2 ans, nous considérons que le risque d’une rechute boursière est très élevé à court terme (dans les deux mois). Nous proposons trois arguments pour étayer cette anticipation d’une baisse de 15 % minimum à venir.
D’un point de vue technique le rebond du S&P 500 devrait échouer sur le niveau de sa moyenne mobile trois mois, qui est elle-même en baisse sensible, et évolue significativement en dessous de la moyenne mobile un an. Certes, cette résistance majeure vaut 2 933 actuellement, alors que le S&P 500 a clôturé hier soir à 2 798, ce qui laisse encore un potentiel de hausse supplémentaire de 5% environ.
D’un point de vue fondamental, tout porte à croire que les révisions d’anticipation des analystes financiers sont encore largement insuffisantes. Depuis le début de la crise, l’indice de BPA prospectif a été révisé en baisse, pour l’instant, de 18% environ, ce qui correspond exactement, d’ailleurs, à la baisse des cours. Mais la baisse de ce même indice de bénéfice avait atteint 34% pendant la crise de 2008-2009, considérée comme moins profonde que celle que nous vivons aujourd’hui. Plus précisément, l’indice prospectif des ventes des entreprises de l’indice S&P 500 a été révisé en baisse de 6% seulement, pour l’instant, alors que l’indice de PIB devrait malheureusement plonger plus encore…Par exemple, le FMI anticipe pour l’année 2020 une baisse de 7,5% du PIB de la zone €, et un rebond de 5,4% en 2021. Cela signifie que le niveau de PIB de fin 2019 ne sera pas retrouvé avant la mi 2022. On peut faire l’hypothèse qu’il en sera de même pour les bénéfices des entreprises…
D’un point de vue sanitaire, enfin, la visibilité demeure très faible, même si la perspective du déconfinement se précise pour le mois prochain, voire même dès maintenant dans certains états des USA. Ce retour à la normale sera lent et anxiogène. Le risque d’un « re confinement » sera évoqué, en raison d’un déconfinement raté, mais aussi dans la perspective d’une nouvelle phase épidémique, qui pourrait survenir avec le retour de la mauvaise saison dans l’hémisphère Nord. C’est cette possibilité qui risque de hanter les marchés d’actions, et de limiter les velléités de retour à une croissance « normale ».
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Tendance sur les marchés de taux et de devises : Stabilité générale des taux sauf sur les pays « périphériques » de l’Europe. L’€ a baissé de -0,7% environ et est revenu à 1,08$.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole WTI est revenu vers 14$, le Brent dépasse les 20$…. Le cours du cuivre est stable.
Investisseurs : Nous recommandons de sur pondérer les actions au maximum, pour un CAC 40 en dessous de 4 514.
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Eric Galiègue
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'ACIFTE, association agrée par l' AMF
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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