Vendredi 11 Septembre 2020
Laurent Leloup

Étude IFS : les décalages culturels et mauvais conseils de fournisseurs comme principaux obstacles à la transformation digitale

Alors que les dépenses en matière de transformation digitale s’accroissent partout dans le monde, 49% des entreprises françaises considèrent que la première cause d’échec en la matière ce sont les mauvais conseils des fournisseurs.


- Des fournisseurs choisis plutôt en fonction de leur l’éthique (34 %) que leur capacité d’innovation (27 %).
- 49 % des sondés français déclarent que l’échec de leur transformation digitale résulte de mauvais conseils de fournisseurs.
- Le fait de détenir une expertise du secteur (35 %) et de proposer des solutions de long terme (31%) également cités en tête des critères de choix des fournisseurs.

Selon la dernière étude IFS, portant sur la transformation digitale en 2020 et au-delà, dans le top 2 des caractéristiques préférées que doivent posséder les fournisseurs, on retrouve l’expertise du secteur (35 %) et le fait de proposer des solutions de long-terme (31 %).

Les entreprises sont aussi à la recherche de fournisseurs dont l’éthique (34 %) et la culture d’entreprise (23 %) s’alignent sur les leurs. Il est intéressant de noter que ces deux critères sont quasiment aussi importants que les capacités en termes d’innovation que détiennent les fournisseurs. Le fait de partager la même culture et vision du monde joue donc un rôle prépondérant dans le processus de sélection des vendeurs.

Des sélections biaisées par les pressions hiérarchiques

Malgré les incertitudes générées par la pandémie de la Covid-19, selon une étude IFS dévoilée plus tôt cette année, une grande majorité des entreprises entendent investir dans la transformation digitale. Alors que davantage d’entreprises investissent, cherchant à accroître leurs revenus en cette période compliquée, le coût d’un éventuel échec serait conséquent et il est donc impératif de gérer ses investissements d’une main de maître.

Pourtant, outre les mauvais conseils des fournisseurs, l’étude révèle que les entreprises pâtissent du fait que les équipes de sélection des outils technologiques subissent régulièrement des pressions de la part de la direction générale. En effet, et ceci est surtout vrai pour les plus grandes entreprises, les directions générales ou les conseils d’administrations font pencher la balance vers des fournisseurs connus sur le marché, quand bien même ils ne fourniraient pas l’offre la plus pertinente pour répondre aux besoins réels de l’entreprise. Si 31% des sondés français l’affirment, la tendance est encore plus flagrante à l’échelle mondiale. Parmi les répondants issus des entreprises générant entre 850 et 950 millions de dollars de revenus dans les autres marchés étudiés, 46 % font le même constat.

Michael Ouissi, Chief Customer Officer d’IFS commente ces résultats : « Que l’éthique soit classée parmi les principaux critères de choix des fournisseurs semble logique, et c’est même un élément essentiel dans le monde dans lequel nous vivons puisque les mauvais conseils des fournisseurs en matière de transformation digitale peuvent coûter très cher. Les entreprises qui souhaitent investir dans la technologie doivent exiger que leurs fournisseurs adoptent des méthodes de marketing et de vente saines, basées sur une réelle valeur apportée au client. Il faut voir au-delà de la renommée d’un fournisseur et les pressions subies par les équipes opérationnelles dans le choix de leur fournisseur. L’étude prouve que les échecs en matière de transformation digitale sont aussi largement dus à des erreurs de casting. »

Se focalisant sur de précédentes expériences de transformation digitale, l’étude révèle que les budgets et le respect des délais sont deux points d’achoppement. Les sondés indiquent que les échecs subits lors de précédents projets de transformation provoquent de la réticence chez les équipes dirigeantes, plus frileuses quant à des projets de transformation numérique porteurs. Les dépassements budgétaires sont cités comme critères incitant les responsables d’entreprise à freiner de tels projets (27 %) et 25 % citent le non-respect des délais afférant à des projets de transformation, les ayant rendus plus averses au risque. A noter en France, le principal frein à l’adoption de projets de transformation reste toutefois le manque de motivation et d’implication du personnel (31%).

D’autres enseignements soulignent que le succès des projets de transformation dépend de l’identification de la bonne combinaison technologique (43 %) et du fait de poser des objectifs clairs (44 %). Les trois facteurs cités comme générant le plus de confiance dans le choix d’un fournisseur sont le respect des dates de rendu des livrables (40,5 %), l’accompagnement en amont, en aval et pendant le projet (38 %) et le fait d’avoir accumulé de l’expérience avec des références clients importantes sur le marché (37 %).

Méthodologie de l’étude

IFS a conduit une étude mondiale entre le 8 avril et le 5 mai 2020 pour faire l’état des lieux de la transformation digitale et les impacts de la crise, véritable « stress test » de grande envergure pour les entreprises.

3032 décisionnaires et employés d’entreprises ont été sondés sur 6 marchés : France (503 répondants), Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Pays nordiques. Toutes tailles d’entreprises ont été interrogées : de l’auto-entreprenariat aux entreprises de 500 + collaborateurs. Tous types de secteurs : industrie, construction, santé, IT et télécommunications, énergie et utilités, voyages et transports etc. sont concernés.

L’étude a été réalisée avec l’organisme Censuswide.

A propos d’IFS
IFS développe et déploie des solutions de gestion d’entreprise dans le monde entier pour des entreprises qui fabriquent et distribuent des biens, maintiennent leurs actifs et gèrent des opérations de services. IFS propose une offre modulaire, centrée sur le client pour que ce dernier puisse acquérir uniquement ce dont il a besoin.
L’expertise industrielle des équipes et des solutions IFS ainsi que l’engagement envers ses clients font d’IFS un leader reconnu et l’éditeur le plus recommandé dans son secteur.
Les 4 000 collaborateurs d’IFS prennent en charge plus de 10 000 clients à l’échelle mondiale pour les aider à refuser le status-quo et miser sur leur avantage concurrentiel, grâce au réseau IFS de bureaux nationaux et d’un écosystème croissant de partenaires.

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