"Un environnement qui force à être intelligent ?" à l'occasion de son discours d'accueil de la traditionnelle soirée d'été de France Fintech, Alain Clot, le président de l'Association professionnelle des fintech, assurtech et regtech françaises, a peut-être (comme à son habitude) trouvé la meilleure façon de résumer la situation ?
Après des mois pour le moins frileux, côté investissement, la fintech semble avoir retrouvé l'oreille attentive des investisseurs. Un rétablissement de situation qui leur a demandé quelques efforts.
Côté chiffres, au total les fintechs françaises ont levé 560 Millions d'euros sur les 6 premiers mois de l'année au travers de 50 opérations.
Même si le marché est loin d’avoir retrouvé son niveau record de 2022 et que le recul est insuffisant, ce montant pourrait témoigner d’une certaine reprise.
Il s’inscrit en effet en hausse de 35% par rapport au semestre précédent (et représente 56% des levées de l’année 2023).
Le 2 ème trimestre de 2024 est le meilleur depuis le 1er janvier 2023.
Après des mois pour le moins frileux, côté investissement, la fintech semble avoir retrouvé l'oreille attentive des investisseurs. Un rétablissement de situation qui leur a demandé quelques efforts.
Côté chiffres, au total les fintechs françaises ont levé 560 Millions d'euros sur les 6 premiers mois de l'année au travers de 50 opérations.
Même si le marché est loin d’avoir retrouvé son niveau record de 2022 et que le recul est insuffisant, ce montant pourrait témoigner d’une certaine reprise.
Il s’inscrit en effet en hausse de 35% par rapport au semestre précédent (et représente 56% des levées de l’année 2023).
Le 2 ème trimestre de 2024 est le meilleur depuis le 1er janvier 2023.
Les levées des fintech françaises représentent 13 % des levées de l'ensemble des start-up en France. Pour mémoire, ces dernières ont diminué de 5% par rapport au S2 2023.
La France est, ce semestre encore, le premier marché de levées de l’Union européenne (devant l’Allemagne avec 495 M€) et le deuxième de l’Europe géographique (derrière le RU 1,3 Mrd€).
Le ticket moyen s’inscrit en hausse significative par rapport à la période précédente (11,2 M€ vs 7,7 M€ S2 2023) avec un doublement du ticket moyen de série A (14,4 M€). Il est vrai que les levées ont concerné principalement des séries A et au-delà, les opérations d’amorçage s’inscrivant en baisse de 26 %. Les principales levées de la période sont : Pigment (133 M€), Zama (73 M€), Greenly (49 M€), Flowdesk (46 M€), Pennylane (40 M€) et Payflows
(25 M€).
La France est, ce semestre encore, le premier marché de levées de l’Union européenne (devant l’Allemagne avec 495 M€) et le deuxième de l’Europe géographique (derrière le RU 1,3 Mrd€).
Le ticket moyen s’inscrit en hausse significative par rapport à la période précédente (11,2 M€ vs 7,7 M€ S2 2023) avec un doublement du ticket moyen de série A (14,4 M€). Il est vrai que les levées ont concerné principalement des séries A et au-delà, les opérations d’amorçage s’inscrivant en baisse de 26 %. Les principales levées de la période sont : Pigment (133 M€), Zama (73 M€), Greenly (49 M€), Flowdesk (46 M€), Pennylane (40 M€) et Payflows
(25 M€).
Deux nouvelles licornes ont émergé : Pennylane et Pigment
Elles sont les seules nouvelles (tous secteurs confondus) du semestre en France et deux des huit en Europe (dont trois fintech). Elles s'ajoutent aux 12 déjà recensées dans notre écosystème (soit 14 au total sur les 30 françaises).
Comme au cours de la précédente période, les opérations les plus importantes concernent le secteur des services aux entreprises, qui recouvre les outils de gestion financière (comptabilité, facturation, trésorerie) et de RH. Cette verticale représente près de deux tiers du total, tant en nombre qu’en valeur.
Les catégories des solutions de gestion du risque (70 M€ levés en 3 opérations) et de la Gestion d’actifs (29 M€, 12 opérations) sont également très dynamiques.
Comme au cours de la précédente période, les opérations les plus importantes concernent le secteur des services aux entreprises, qui recouvre les outils de gestion financière (comptabilité, facturation, trésorerie) et de RH. Cette verticale représente près de deux tiers du total, tant en nombre qu’en valeur.
Les catégories des solutions de gestion du risque (70 M€ levés en 3 opérations) et de la Gestion d’actifs (29 M€, 12 opérations) sont également très dynamiques.
L’activité de fusions et acquisitions a été de nouveau très soutenue ce semestre.
Les fintech françaises sont impliquées dans 29 opérations de M&A, soit déjà 80% du total des opérations de 2023.
31 % de ces transactions sont intra-sectorielles, les fintech françaises ayant acquis cinq concurrents français et un européen.
Dans le même temps, trois fintech françaises ont été achetées par des acteurs européens non français.
Les transactions concernent principalement la catégorie des services aux entreprises.
À signaler le dynamisme des assureurs traditionnels qui ont réalisé deux fois plus d’opérations de M&A au S1 2024 que dans toute l’année 2023. Celles-ci concernent principalement des fintech proposant des solutions en gestion d'actifs (Alpheys, Nortia, Gedeon).
Les prises de participation majoritaire par des fonds de Private Equity se poursuivent.
Elles concernent 3 opérations au premier semestre 2024 (4 au total en 2023). Cette formule apparaît attractive pour de nombreux entrepreneurs car elle permet un accompagnement sur un cycle de 4-5 ans avec un partenaire de confiance qui leur donne les moyens de se concentrer sur le développement commercial.
Ce mouvement témoigne de la poursuite d’un phénomène de consolidation amorcé depuis deux ans, avec l’émergence, verticale par verticale, de champions français et européens.
La part des investisseurs étrangers a crû significativement.
Ils sont présents dans 40% des transactions (contre 36% en 2023), ceux-ci s’impliquant en particulier sur les opérations les plus importantes. On relève l'implication croissante des acteurs américains et britanniques (actifs dans 19% et 10% des opérations).
Le nombre de fintech ayant recours au financement participatif est en augmentation.
Le premier semestre enregistre autant de levées (5 opérations pour un montant de 33 M€) que sur l’année 2023 entière.
31 % de ces transactions sont intra-sectorielles, les fintech françaises ayant acquis cinq concurrents français et un européen.
Dans le même temps, trois fintech françaises ont été achetées par des acteurs européens non français.
Les transactions concernent principalement la catégorie des services aux entreprises.
À signaler le dynamisme des assureurs traditionnels qui ont réalisé deux fois plus d’opérations de M&A au S1 2024 que dans toute l’année 2023. Celles-ci concernent principalement des fintech proposant des solutions en gestion d'actifs (Alpheys, Nortia, Gedeon).
Les prises de participation majoritaire par des fonds de Private Equity se poursuivent.
Elles concernent 3 opérations au premier semestre 2024 (4 au total en 2023). Cette formule apparaît attractive pour de nombreux entrepreneurs car elle permet un accompagnement sur un cycle de 4-5 ans avec un partenaire de confiance qui leur donne les moyens de se concentrer sur le développement commercial.
Ce mouvement témoigne de la poursuite d’un phénomène de consolidation amorcé depuis deux ans, avec l’émergence, verticale par verticale, de champions français et européens.
La part des investisseurs étrangers a crû significativement.
Ils sont présents dans 40% des transactions (contre 36% en 2023), ceux-ci s’impliquant en particulier sur les opérations les plus importantes. On relève l'implication croissante des acteurs américains et britanniques (actifs dans 19% et 10% des opérations).
Le nombre de fintech ayant recours au financement participatif est en augmentation.
Le premier semestre enregistre autant de levées (5 opérations pour un montant de 33 M€) que sur l’année 2023 entière.
Les fintech françaises ont continué à accroître leur recours à la dette.
18% des levées en fonds propres ont été complétées par des emprunts, notamment bancaires.
Le secteur des fintech s’inscrit à cet égard dans une tendance commune à toutes les start up françaises : tout secteur confondu, la dette bancaire a progressé de 5 % en 2023 par rapport à l’année précédente et s'élevait à 5,4 Mrd€2.
Outre ces financements non dilutifs visant à répondre au besoin en fonds de roulement, elles ont, pour celles qui sont impliquées dans des modèles de financement, largement recouru à la technique des véhicules juridiques dédiés (“SPV”) avec certaines opérations supérieures à 50-100 M€.
Largement en phase d’accélération, les fintech financent de plus en plus leur développement par la palette classique propre aux entreprises (levées en equity, dette bancaire, financement d’actifs) et bien sûr par la progression de leur chiffre d’affaires et de leur rentabilité.
L’analyse de l’activité montre une progression continue du chiffre d’affaires des fintech.
Selon la Banque de France, les fintech ont réalisé un CA 2023 cumulé de 1,2 Md€ en progression de 7% sur un an. Globalement, la croissance des start-up reste nettement supérieure à celle des entreprises françaises.
Alors que l’écosystème est encore jeune (l’âge moyen des fintech est de 6 ans, avec 26% ayant 2 ans ou moins d’existence et 50% 4 ans ou moins), un acteur sur trois est déjà rentable.
Le secteur des fintech s’inscrit à cet égard dans une tendance commune à toutes les start up françaises : tout secteur confondu, la dette bancaire a progressé de 5 % en 2023 par rapport à l’année précédente et s'élevait à 5,4 Mrd€2.
Outre ces financements non dilutifs visant à répondre au besoin en fonds de roulement, elles ont, pour celles qui sont impliquées dans des modèles de financement, largement recouru à la technique des véhicules juridiques dédiés (“SPV”) avec certaines opérations supérieures à 50-100 M€.
Largement en phase d’accélération, les fintech financent de plus en plus leur développement par la palette classique propre aux entreprises (levées en equity, dette bancaire, financement d’actifs) et bien sûr par la progression de leur chiffre d’affaires et de leur rentabilité.
L’analyse de l’activité montre une progression continue du chiffre d’affaires des fintech.
Selon la Banque de France, les fintech ont réalisé un CA 2023 cumulé de 1,2 Md€ en progression de 7% sur un an. Globalement, la croissance des start-up reste nettement supérieure à celle des entreprises françaises.
Alors que l’écosystème est encore jeune (l’âge moyen des fintech est de 6 ans, avec 26% ayant 2 ans ou moins d’existence et 50% 4 ans ou moins), un acteur sur trois est déjà rentable.
Le nombre de fintech françaises est désormais stable.
Le rythme actuel de création, associé à celui des défaillances et de la consolidation, maintient l'équilibre ; on comptabilise un peu plus de 950 acteurs.
L’analyse des stratégies de distribution commerciale confirme la proportion croissante de modèles mixtes (directe + via des partenariats).
En 2024, la part des modèles de distribution mixte (vente directe et partenariats avec les grands acteurs
traditionnels et/ou d’autres fintech) est de 49 %, en augmentation de 4 points de pourcentage par rapport à
l’année précédente.
Ces observations confirment au total l’accès à la maturité de l'écosystème. Dans un environnement toujours très difficile (tension sur les levées, incertitudes économiques, géopolitiques), l'écosystème montre sa résilience, poursuit son développement et se consolide.
Première composante de la Tech française, premier bataillon de licornes, il constitue un secteur d’excellence française.
Il emploie déjà 57 000 salariés, dont plus de 45 000 en France (un tiers occupés par des femmes).
L’analyse des stratégies de distribution commerciale confirme la proportion croissante de modèles mixtes (directe + via des partenariats).
En 2024, la part des modèles de distribution mixte (vente directe et partenariats avec les grands acteurs
traditionnels et/ou d’autres fintech) est de 49 %, en augmentation de 4 points de pourcentage par rapport à
l’année précédente.
Ces observations confirment au total l’accès à la maturité de l'écosystème. Dans un environnement toujours très difficile (tension sur les levées, incertitudes économiques, géopolitiques), l'écosystème montre sa résilience, poursuit son développement et se consolide.
Première composante de la Tech française, premier bataillon de licornes, il constitue un secteur d’excellence française.
Il emploie déjà 57 000 salariés, dont plus de 45 000 en France (un tiers occupés par des femmes).
Les défis de la période n’en sont pas moins nombreux et complexes :
- poursuite du développement dans un environnement qui restera sans doute durablement marqué par un accès plus contraint aux financements,
- tension sur les recrutements, notamment en matière de spécialistes des technologies
de la donnée, du code et du développement commercial,
- choc réglementaire à venir, avec l’adoption prochaine de blocs de textes susceptibles d’influencer profondément les secteurs concernés (paquet DSP3/PSR, FIDA, Directive AMLR, Règlement MICA, IA Act, etc.),
- impact très important des investissements technologiques en cours, de nature à élargir fortement le spectre des services proposés par les fintech.
Plus que jamais l’enjeu central est la confiance :
Confiance que les fintech doivent inspirer à leurs investisseurs, clients, partenaires, fournisseurs, salariés et régulateurs. Confiance qu’elles doivent entretenir quant à l’évolution des marchés, aujourd’hui très difficile
à lire. Évoluant dans un secteur lourdement réglementé, elles utilisent de plus en plus la technologie (IA et Web3 notamment) pour s’affirmer comme des acteurs responsables, fiables et innovants.
- tension sur les recrutements, notamment en matière de spécialistes des technologies
de la donnée, du code et du développement commercial,
- choc réglementaire à venir, avec l’adoption prochaine de blocs de textes susceptibles d’influencer profondément les secteurs concernés (paquet DSP3/PSR, FIDA, Directive AMLR, Règlement MICA, IA Act, etc.),
- impact très important des investissements technologiques en cours, de nature à élargir fortement le spectre des services proposés par les fintech.
Plus que jamais l’enjeu central est la confiance :
Confiance que les fintech doivent inspirer à leurs investisseurs, clients, partenaires, fournisseurs, salariés et régulateurs. Confiance qu’elles doivent entretenir quant à l’évolution des marchés, aujourd’hui très difficile
à lire. Évoluant dans un secteur lourdement réglementé, elles utilisent de plus en plus la technologie (IA et Web3 notamment) pour s’affirmer comme des acteurs responsables, fiables et innovants.
A propos de FRANCE FINTECH
Créée en 2015 à l’initiative des entrepreneurs, France FinTech fédère les sociétés utilisant des modèles opérationnels, technologiques ou économiques, innovants et disruptifs, visant à traiter des problématiques existantes ou émergentes de l’industrie des services financiers et représentant les principales composantes de la filière. L’association s’est donnée pour mission de promouvoir l’excellence du secteur en France et à l’étranger et de représenter les fintech françaises auprès des pouvoirs publics, du régulateur et de l’écosystème.
France FinTech est aujourd’hui la plus grande association sectorielle de start-up en France et en Europe. Elle est présidée par Alain Clot et Kristen Charvin en est sa déléguée générale. Son comité directeur rassemble les fondateurs et dirigeants de +Simple, AML Factory, Anaxago, Defacto, Epsor, Kriptown, Lydia, Pennylane, October, Rosaly, Virgil. L’association propose désormais les Collèges Assurtech et Financement Participatif, suite à l’intégration respective Insurtech France et Financement Participatif France.
Outre ses actions sur les terrains réglementaires et législatifs, ses nombreuses publications, ses ateliers et rencontres diverses, l’association organise chaque année l’événement de référence de l’écosystème, FinTech R:Evolution.
France FinTech est co-organisatrice de la French FinTech Week, membre du Comité Fintech ACPR-AMF et membre fondateur de l’EDFA (European Digital Finance Association).
France Fintech
France FinTech est aujourd’hui la plus grande association sectorielle de start-up en France et en Europe. Elle est présidée par Alain Clot et Kristen Charvin en est sa déléguée générale. Son comité directeur rassemble les fondateurs et dirigeants de +Simple, AML Factory, Anaxago, Defacto, Epsor, Kriptown, Lydia, Pennylane, October, Rosaly, Virgil. L’association propose désormais les Collèges Assurtech et Financement Participatif, suite à l’intégration respective Insurtech France et Financement Participatif France.
Outre ses actions sur les terrains réglementaires et législatifs, ses nombreuses publications, ses ateliers et rencontres diverses, l’association organise chaque année l’événement de référence de l’écosystème, FinTech R:Evolution.
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