Madame la secrétaire d'Etat en charge du numérique s'adonnerait-elle de plus en plus au WEB3 ? De son propre aveu, c'est en tout cas un monde qu'elle découvre, qui l'étonne et qu'elle souhaite soutenir pour contribuer à "faire de la France : une grande nation du numérique".
Niveau soutien, elle a démontré, jusqu'ici, qu'elle serait aux côtés des entrepreneurs du secteur. A peine 15 jours après son entrée en fonction, elle faisait une première incursion au salon NFT Paris. La semaine dernière, elle s'entretenait en tête à tête avec Faustine Fleuret, la présidente de l'ADAN (Association pour le Développement des Actifs Numériques) sur les enjeux du WEB3. : de la recherche de financement à la construction de l'environnement réglementaire.
Et ce matin, mardi 19 mars 2024, elle a tenu a conclure la conférence de présentation de la troisième étude annuelle Adan x KPMG sur le WEB3 et les crypto en France et en Europe, un gage de soutien afin de féliciter aussi l'écosystème.
Car rappelons-le, donner des chiffres sur un secteur n'est pas simplement une façon de nourrir des papiers journalistiques, mais aussi de donner "vie" à ce secteur et mesurer son imprégnation au sein d'une population donnée.
Et, le moins que l'on puisse dire est que les crypto font leur chemin au sein des habitudes d'investissement des Français.
Donc au cours de l'année 2023, la part des Français détenant des crypto-actifs est passée de 9 à 12 % pour atteindre 6,5 millions de Français en hausse donc de 28 %.
La France se hisse donc la troisième position ex-aequo avec l'Allemagne, derrière les Pays-Bas (17 %) et le Royaume-Uni (16%) mais devant l'Italie à 11 %.
Chose étonnante, la France est le seul pays d'Europe de cette étude à avoir vu son taux d'adoption augmenter dans le courant de l'année 2023. Et à 70 % ce sont des hommes qui se portent acquéreurs de crypto. Cette population demeure jeune : 57 % des Français ayant déjà détenu des crypto-actifs a moins de 35 ans.
Et si on peut dire que les investissements demeurent "modestes" - en moyenne à 5000 euros - désormais la plus forte proportion de détenteurs se trouve dans la tranche des foyers à revenus inférieurs à 18 000 euros : 31 % (contre 22% l'an dernier).
Quant à la tranche des foyers affichant un revenu supérieur à 60 000 euros nets : ils étaient 27 % à détenir des crypto en 2022 et ne sont plus "que" 15 %.
De là à en déduire que les revenus les plus "modestes" en France auraient recherché dans le courant de l'année 2023 via les crypto-actifs une source de revenus supplémentaires...
Notons que 3, 84% des acquéreurs de crypto-actifs conservent une banque traditionnelle en tant que banque principale. Cependant, ils sont aussi deux fois plus susceptibles d’être clients des banques en ligne (29% contre 18% pour l’ensemble des Français) et des néo-banques (13% contre 5% pour l’ensemble des Français), ce qui est vraisemblablement corrélé à l’âge des investisseurs.
Cependant, 23 % des Français se disent prêts à changer de banque pour accéder à des services de crypto-actifs. Et 21 % d'entre eux souhaiteraient cependant rester dans leur banque pour acheter des crypto plutôt que de faire appel à un intermédiaire.
Et que, parmi les plateformes utilisées par les Français pour acheter et parfois conserver leurs crypto, on trouve 2 fintechs : Revolut et Lydia.
Notons aussi que si les crypto-adeptes hexagonaux utilisent en premier lieu des plateformes étrangères comme Binance (32 %), Crypto.com (26 %), Coinbase (22 %) ou Revolut (15 %)...Ces plateformes sont aujourd'hui toutes régulées en France. La France qui totalise désormais 110 PSAN (au 31 décembre 2023) enregistrées auprès de l'AMF.
Au delà des crypto/ monnaie numérique, sur lesquelles le Bitcoin règne toujours en maître, les Français semblent aussi avoir montré un intérêt croissant vis-à-vis d'un autre usage de la blockchain. : l'identité numérique. 43 % d'entre eux sont intéressés par une solution de vérification de l'identité en ligne indépendante des GAFAM. Et, 26 % des Français se disent favorables à la possibilité d'effectuer des paiement en crypto-actifs.
Côté investissement via ETF, l'affaire qui a fait grand bruit après que la SEC ait autorisé 11 ETF Bitcoins sur son territoire, s'il semble presque certain que cette possibilité devrait arriver à termes, 49 % des détenteurs de crypto souhaitent cependant poursuivre leur investissement en direct, contre 25 % qui envisagent d'investir dans des actions de sociétés liées aux crypto-actifs ou ETF.
Niveau soutien, elle a démontré, jusqu'ici, qu'elle serait aux côtés des entrepreneurs du secteur. A peine 15 jours après son entrée en fonction, elle faisait une première incursion au salon NFT Paris. La semaine dernière, elle s'entretenait en tête à tête avec Faustine Fleuret, la présidente de l'ADAN (Association pour le Développement des Actifs Numériques) sur les enjeux du WEB3. : de la recherche de financement à la construction de l'environnement réglementaire.
Et ce matin, mardi 19 mars 2024, elle a tenu a conclure la conférence de présentation de la troisième étude annuelle Adan x KPMG sur le WEB3 et les crypto en France et en Europe, un gage de soutien afin de féliciter aussi l'écosystème.
Car rappelons-le, donner des chiffres sur un secteur n'est pas simplement une façon de nourrir des papiers journalistiques, mais aussi de donner "vie" à ce secteur et mesurer son imprégnation au sein d'une population donnée.
Et, le moins que l'on puisse dire est que les crypto font leur chemin au sein des habitudes d'investissement des Français.
Donc au cours de l'année 2023, la part des Français détenant des crypto-actifs est passée de 9 à 12 % pour atteindre 6,5 millions de Français en hausse donc de 28 %.
La France se hisse donc la troisième position ex-aequo avec l'Allemagne, derrière les Pays-Bas (17 %) et le Royaume-Uni (16%) mais devant l'Italie à 11 %.
Chose étonnante, la France est le seul pays d'Europe de cette étude à avoir vu son taux d'adoption augmenter dans le courant de l'année 2023. Et à 70 % ce sont des hommes qui se portent acquéreurs de crypto. Cette population demeure jeune : 57 % des Français ayant déjà détenu des crypto-actifs a moins de 35 ans.
Et si on peut dire que les investissements demeurent "modestes" - en moyenne à 5000 euros - désormais la plus forte proportion de détenteurs se trouve dans la tranche des foyers à revenus inférieurs à 18 000 euros : 31 % (contre 22% l'an dernier).
Quant à la tranche des foyers affichant un revenu supérieur à 60 000 euros nets : ils étaient 27 % à détenir des crypto en 2022 et ne sont plus "que" 15 %.
De là à en déduire que les revenus les plus "modestes" en France auraient recherché dans le courant de l'année 2023 via les crypto-actifs une source de revenus supplémentaires...
Notons que 3, 84% des acquéreurs de crypto-actifs conservent une banque traditionnelle en tant que banque principale. Cependant, ils sont aussi deux fois plus susceptibles d’être clients des banques en ligne (29% contre 18% pour l’ensemble des Français) et des néo-banques (13% contre 5% pour l’ensemble des Français), ce qui est vraisemblablement corrélé à l’âge des investisseurs.
Cependant, 23 % des Français se disent prêts à changer de banque pour accéder à des services de crypto-actifs. Et 21 % d'entre eux souhaiteraient cependant rester dans leur banque pour acheter des crypto plutôt que de faire appel à un intermédiaire.
Et que, parmi les plateformes utilisées par les Français pour acheter et parfois conserver leurs crypto, on trouve 2 fintechs : Revolut et Lydia.
Notons aussi que si les crypto-adeptes hexagonaux utilisent en premier lieu des plateformes étrangères comme Binance (32 %), Crypto.com (26 %), Coinbase (22 %) ou Revolut (15 %)...Ces plateformes sont aujourd'hui toutes régulées en France. La France qui totalise désormais 110 PSAN (au 31 décembre 2023) enregistrées auprès de l'AMF.
Au delà des crypto/ monnaie numérique, sur lesquelles le Bitcoin règne toujours en maître, les Français semblent aussi avoir montré un intérêt croissant vis-à-vis d'un autre usage de la blockchain. : l'identité numérique. 43 % d'entre eux sont intéressés par une solution de vérification de l'identité en ligne indépendante des GAFAM. Et, 26 % des Français se disent favorables à la possibilité d'effectuer des paiement en crypto-actifs.
Côté investissement via ETF, l'affaire qui a fait grand bruit après que la SEC ait autorisé 11 ETF Bitcoins sur son territoire, s'il semble presque certain que cette possibilité devrait arriver à termes, 49 % des détenteurs de crypto souhaitent cependant poursuivre leur investissement en direct, contre 25 % qui envisagent d'investir dans des actions de sociétés liées aux crypto-actifs ou ETF.
Voilà pour les Français et les crypto. Cependant cette étude a aussi pris le temps de dresser le portrait des entreprises du WEB3. Le WEB3, comme on s'en doute, demeure un secteur jeune mais dynamique porté par des TPE (68,8 %) dont 77 % ont été lancées après le 1er janvier 2016. 45 % de ces entreprises proposent au moins un service à l'international.
Tous les répondants prévoient une croissance de leur chiffre d'affaires en 2024 dont 43,7 % estiment pouvoir atteindre une croissance supérieure à 50 %.
Pour la première fois, sur l'année 2023 qui fut aussi celle du bear-market, les licenciements ont été plus nombreux que les embauches. Le nombre d'employés a diminué en moyenne de 11 % par rapport à l'année 2022. Cependant, 85,7 % des entreprises prévoient un redémarrage des embauches dès l'année 2024.
Côté levées de fonds, plus de la moitié (52,1%) des répondants ont levé des fonds, soit une nette progression par rapport aux 33% de l’étude de 2022. 88% de ces levées de fonds sont « early-stage », c’est-à-dire en pré-seed, seed ou série A, la dernière en date marquante étant la série A de Kiln en janvier 2024. Ces levées de fonds sont généralement réalisées à un stade précoce de l’entreprise, ce qui vient confirmer une forte représentation des TPE (68,8% des acteurs interrogés) et plus globalement la jeunesse des entreprises du secteur.
54,2% des entreprises Web 3 françaises ambitionnent de lever des fonds. La majorité (72%) de ces entreprises prévoient que ces tours de table interviendront dès 2024. Quant à la typologie des investisseurs, ils sont majoritairement français dans les phases d'amorçage des projets. Une représentation fortement soutenue par Bpifrance.
Sur ce point l'ADAN et les acteurs soutenant l'étude se permettent une mise en garde : "si l’on veut éviter une migration de nos champions nationaux vers des pays plus “Web 3 friendly” et conserver une souveraineté sur le secteur, les investisseurs français doivent continuer à soutenir financièrement l’écosystème lors des phases d’amorçage (seed et série A), mais également d’accélération (série B et C) ou de late stage. "
Anne-Laure Allain
Tous les répondants prévoient une croissance de leur chiffre d'affaires en 2024 dont 43,7 % estiment pouvoir atteindre une croissance supérieure à 50 %.
Pour la première fois, sur l'année 2023 qui fut aussi celle du bear-market, les licenciements ont été plus nombreux que les embauches. Le nombre d'employés a diminué en moyenne de 11 % par rapport à l'année 2022. Cependant, 85,7 % des entreprises prévoient un redémarrage des embauches dès l'année 2024.
Côté levées de fonds, plus de la moitié (52,1%) des répondants ont levé des fonds, soit une nette progression par rapport aux 33% de l’étude de 2022. 88% de ces levées de fonds sont « early-stage », c’est-à-dire en pré-seed, seed ou série A, la dernière en date marquante étant la série A de Kiln en janvier 2024. Ces levées de fonds sont généralement réalisées à un stade précoce de l’entreprise, ce qui vient confirmer une forte représentation des TPE (68,8% des acteurs interrogés) et plus globalement la jeunesse des entreprises du secteur.
54,2% des entreprises Web 3 françaises ambitionnent de lever des fonds. La majorité (72%) de ces entreprises prévoient que ces tours de table interviendront dès 2024. Quant à la typologie des investisseurs, ils sont majoritairement français dans les phases d'amorçage des projets. Une représentation fortement soutenue par Bpifrance.
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