- Coface crée un indicateur du risque politique adapté aux pays d’Europe de l’Ouest;
- Depuis un an, le risque politique prend une place prépondérante en Europe : + 13 points en moyenne en Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni;
- Un choc politique de la même ampleur que le referendum britannique impacterait la croissance européennes de -0,5 point en moyenne;
- Les effets d’incertitudes politiques liées à une victoire de Donald Trump aux présidentielles américaines sur les économies européennes pourraient même être plus importants.
Suite de l'étude après l'infographie ci-dessous
- Depuis un an, le risque politique prend une place prépondérante en Europe : + 13 points en moyenne en Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni;
- Un choc politique de la même ampleur que le referendum britannique impacterait la croissance européennes de -0,5 point en moyenne;
- Les effets d’incertitudes politiques liées à une victoire de Donald Trump aux présidentielles américaines sur les économies européennes pourraient même être plus importants.
Suite de l'étude après l'infographie ci-dessous
Un agenda politique européen décisif dans les prochains mois
Les périodes de crise économique sont naturellement propices à une montée des incertitudes politiques, et cette nouvelle dimension est indispensable pour l’évaluation du risque pays. Depuis 2011, l’Europe montre des signes probants de croissance du risque politique. Le chômage, les inégalités, les stigmates d’une crise financière profonde sont autant de facteurs susceptibles d’alimenter le mécontentement des populations et de déstabiliser le pouvoir en place, en faveur de partis plus nationalistes et conservateurs. Le niveau est monté d’un cran depuis le référendum britannique en juin 2016 qui a débouché sur une volonté de sortie de l’Union européenne. Et le calendrier politique européen de décembre 2016 à octobre 2017 est chargé d’échéances décisives : référendum en Italie, risque qu’une 3e élection législative en un an en Espagne, élection présidentielle en France, élections législatives en Allemagne.
Les périodes de crise économique sont naturellement propices à une montée des incertitudes politiques, et cette nouvelle dimension est indispensable pour l’évaluation du risque pays. Depuis 2011, l’Europe montre des signes probants de croissance du risque politique. Le chômage, les inégalités, les stigmates d’une crise financière profonde sont autant de facteurs susceptibles d’alimenter le mécontentement des populations et de déstabiliser le pouvoir en place, en faveur de partis plus nationalistes et conservateurs. Le niveau est monté d’un cran depuis le référendum britannique en juin 2016 qui a débouché sur une volonté de sortie de l’Union européenne. Et le calendrier politique européen de décembre 2016 à octobre 2017 est chargé d’échéances décisives : référendum en Italie, risque qu’une 3e élection législative en un an en Espagne, élection présidentielle en France, élections législatives en Allemagne.
Nouvel indicateur du risque politique adapté aux économies européennes
Dans ce contexte, il est essentiel de qualifier l’impact d’une montée du risque politique sur la croissance, l’investissement des entreprises ou la confiance des ménages. Pour cela, les économistes Coface sont parti d’un modèle de mesure du risque politique dans les émergents, établi après les évènements du «printemps arabe». Seulement, pour créer un indicateur spécifique aux pays d’Europe de l’Ouest les critères diffèrent : certains sont d’ordre économique (croissance chômage, inégalités de revenu, solde budgétaire primaire structurel), d’autres politiques et sociaux (euroscepticisme, sentiment anti-immigration, morcellement des scènes politiques et corruption). Cet indicateur du risque politique européen a augmenté de 13 points en presque 10 ans, avec un pic en 2013, durant la crise des dettes souveraines. Aujourd’hui, sans surprise, la Grèce a le score le plus élevé avec 64%, suivie de près par l’Italie avec 60% (respectivement 35% et 42% en 2007). En effet, ce sont les deux pays pour lesquels le score a le plus augmenté, en raison de la crise des migrants, la rigueur budgétaire imposée par l’Europe et l’euroscepticisme. La France n’est pas loin derrière avec un score de 48%, soit +13 points depuis 2007, et l’Allemagne avec 35%, mais l’augmentation est moindre, même si elle reflète les préoccupations économiques et sociales des deux pays.
Choc “type Brexit” et victoire de Donald Trump, dommageables à la croissance européenne
Croissance économique et risque politique sont interconnectés. Le risque politique se propage essentiellement par deux canaux : la volatilité des marchés (qui a tendance pénaliser les conditions de financement des acteurs économiques) et la moindre confiance des ménages et des entreprises, qui reportent leurs décisions de consommer ou d’investir. Il y a néanmoins quelques exceptions, comme l’Espagne, qui ne paraît pas pénalisée pour le moment par l’instabilité de son gouvernement depuis 2015.
Pour mesurer ses conséquences, Coface a pris en compte la mesure de l’incertitude politique (EPU1*).
- En cas de choc politique majeur se traduisant par une montée de l’indice EPU similaire à celui du Royaume-Uni au moment du referendum de juin dernier, Coface estime que son impact sur la croissance des principales économies d’Europe de l’Ouest serait le suivant :
. Royaume-Uni : -0,5 point (0,9% en 2017 p.)
. Allemagne : de -0,4 à -0,5 point (1,7% en 2017 p.)
. France : -0,7 point (1,3 % en 2017 p.)
. Italie : -0,2 point (1% en 2017 p.)
. Espagne : -1,2 point (2,3% en 2017 p.)
- Dans le cas où les éléctions présidentielles américainces débouchaient sur la victoire de Donald Trump, le choc économique pour l’Union européenne pourrait paradoxalement être plus important que pour les Etats-Unis. De fait, l’Europe perdrait environ 2 points de croissance un an après, quand les Etats-Unis perdrait 1,5 point. Cette onde de choc confirmerait le rôle systémique de l’économie nord-américaine.
* Economic Policy Uncertainty
Pour aller plus loin téléchargez l’étude ci-dessous (PDF 10 pages en français)
Dans ce contexte, il est essentiel de qualifier l’impact d’une montée du risque politique sur la croissance, l’investissement des entreprises ou la confiance des ménages. Pour cela, les économistes Coface sont parti d’un modèle de mesure du risque politique dans les émergents, établi après les évènements du «printemps arabe». Seulement, pour créer un indicateur spécifique aux pays d’Europe de l’Ouest les critères diffèrent : certains sont d’ordre économique (croissance chômage, inégalités de revenu, solde budgétaire primaire structurel), d’autres politiques et sociaux (euroscepticisme, sentiment anti-immigration, morcellement des scènes politiques et corruption). Cet indicateur du risque politique européen a augmenté de 13 points en presque 10 ans, avec un pic en 2013, durant la crise des dettes souveraines. Aujourd’hui, sans surprise, la Grèce a le score le plus élevé avec 64%, suivie de près par l’Italie avec 60% (respectivement 35% et 42% en 2007). En effet, ce sont les deux pays pour lesquels le score a le plus augmenté, en raison de la crise des migrants, la rigueur budgétaire imposée par l’Europe et l’euroscepticisme. La France n’est pas loin derrière avec un score de 48%, soit +13 points depuis 2007, et l’Allemagne avec 35%, mais l’augmentation est moindre, même si elle reflète les préoccupations économiques et sociales des deux pays.
Choc “type Brexit” et victoire de Donald Trump, dommageables à la croissance européenne
Croissance économique et risque politique sont interconnectés. Le risque politique se propage essentiellement par deux canaux : la volatilité des marchés (qui a tendance pénaliser les conditions de financement des acteurs économiques) et la moindre confiance des ménages et des entreprises, qui reportent leurs décisions de consommer ou d’investir. Il y a néanmoins quelques exceptions, comme l’Espagne, qui ne paraît pas pénalisée pour le moment par l’instabilité de son gouvernement depuis 2015.
Pour mesurer ses conséquences, Coface a pris en compte la mesure de l’incertitude politique (EPU1*).
- En cas de choc politique majeur se traduisant par une montée de l’indice EPU similaire à celui du Royaume-Uni au moment du referendum de juin dernier, Coface estime que son impact sur la croissance des principales économies d’Europe de l’Ouest serait le suivant :
. Royaume-Uni : -0,5 point (0,9% en 2017 p.)
. Allemagne : de -0,4 à -0,5 point (1,7% en 2017 p.)
. France : -0,7 point (1,3 % en 2017 p.)
. Italie : -0,2 point (1% en 2017 p.)
. Espagne : -1,2 point (2,3% en 2017 p.)
- Dans le cas où les éléctions présidentielles américainces débouchaient sur la victoire de Donald Trump, le choc économique pour l’Union européenne pourrait paradoxalement être plus important que pour les Etats-Unis. De fait, l’Europe perdrait environ 2 points de croissance un an après, quand les Etats-Unis perdrait 1,5 point. Cette onde de choc confirmerait le rôle systémique de l’économie nord-américaine.
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