Laurent Leloup
Les risques sectoriels restent sous tension dans les émergents :
- Analyse sectorielle élargie à 6 régions dans le monde,
- Les secteurs dépendant de l’investissement sont plus à risque que ceux liés à la consommation,
- Métallurgie dégradée en « risque très élevé » dans 4 régions sur 6,
- Les secteurs en amélioration se trouvent en Europe alors que le risque sectoriel augmente en Asie émergente et en Amérique latine.
- Analyse sectorielle élargie à 6 régions dans le monde,
- Les secteurs dépendant de l’investissement sont plus à risque que ceux liés à la consommation,
- Métallurgie dégradée en « risque très élevé » dans 4 régions sur 6,
- Les secteurs en amélioration se trouvent en Europe alors que le risque sectoriel augmente en Asie émergente et en Amérique latine.
L’investissement des entreprises reste fragile
La croissance mondiale en berne (prévision de 2,7% en 2016 par Coface), sous l’effet de la forte volatilité des marchés financiers et des cours toujours bas du baril de pétrole, pèse sur la santé des secteurs d’activité analysés par Coface. Les secteurs dépendant de l’investissement des entreprises sont plus à risque, notamment, en Asie émergente, en Amérique latine et en Amérique du Nord. A l’inverse, ceux liés à la consommation des ménages sont les moins touchés à la fois dans les principales économies avancées et émergentes. La faible croissance du commerce mondial (1,8% sur un an à fin février 2016) est une autre source de vulnérabilité : le rythme des échanges ralentit fortement depuis août 2015 (3%) et affecte en premier lieu les transporteurs, en particulier, le fret maritime (80% du commerce mondial).
La croissance mondiale en berne (prévision de 2,7% en 2016 par Coface), sous l’effet de la forte volatilité des marchés financiers et des cours toujours bas du baril de pétrole, pèse sur la santé des secteurs d’activité analysés par Coface. Les secteurs dépendant de l’investissement des entreprises sont plus à risque, notamment, en Asie émergente, en Amérique latine et en Amérique du Nord. A l’inverse, ceux liés à la consommation des ménages sont les moins touchés à la fois dans les principales économies avancées et émergentes. La faible croissance du commerce mondial (1,8% sur un an à fin février 2016) est une autre source de vulnérabilité : le rythme des échanges ralentit fortement depuis août 2015 (3%) et affecte en premier lieu les transporteurs, en particulier, le fret maritime (80% du commerce mondial).
L’Europe de moins en moins risquée
Si aucune des six régions analysées par Coface n’est épargnée par une conjoncture mondiale toujours difficile, l’Europe profite d’une dynamique interne positive. L’Europe centrale continue d’afficher un niveau de risque moins élevé que celui des autres régions, malgré la dégradation du secteur de la chimie en « risque moyen », en raison du ralentissement chinois et de la contraction de l’activité en Russie.
L’activité en Europe de l’Ouest suit une tendance favorable, grâce à une accélération de la consommation qui constitue le principal moteur de la croissance européenne. Les deux améliorations décidées par Coface ce trimestre concernent d’ailleurs cette zone.
- L’automobile, reclassée en « risque moyen », présente des perspectives favorables soutenues par une progression de 10,1% des ventes de véhicules neufs (à fin février 2016 sur un an) et par un renouvellement à venir du parc actuel vieillissant.
- La pharmacie, reclassée en « risque moyen », est bien orientée en termes de croissance, compte tenu du vieillissement de la population européenne, de la fin des politiques d’austérité budgétaire ainsi que de la bonne expérience de paiement enregistrée par Coface.
La dégradation du textile-habillement d’Europe de l’Ouest en « risque élevé » est notamment illustrée par la hausse des défaillances (+1,3%) enregistrées en France en 2015.
Une vague de dégradations dans les pays avancés et les pays émergents à la fois
Parmi les révisions de ce trimestre, les dégradations restent majoritaires. Avec la chimie en Europe centrale et le textile habillement en Europe de l’Ouest, on en compte neuf.
La métallurgie subit une deuxième révision depuis fin 2015 : le risque de crédit devient « très élevé » en Amérique latine et au Moyen-Orient. Ce mouvement fait suite à une récente chute des cours des principaux métaux qui impacte les marges des entreprises. Cela fait de la métallurgie le secteur le plus risqué dans le monde.
Toujours en Amérique latine, le secteur de la pharmacie est révisé en « risque moyen », dans un contexte de très fortes contractions des investissements par les compagnies pétrolières (Petrobras : -24,5% sur la période 2015-2019 ; Ecopetrel : - 40% en 2016) et donc de réduction des dépenses publiques, pénalisant la consommation. Le segment de la parapharmacie devrait être le plus impacté, mais les politiques publiques de remboursement des médicaments pourraient également être modifiées et affaiblir les acteurs du secteur.
Contrairement à l’Amérique latine, le secteur de l’énergie nord-américain ne présente pas un risque « systémique » pour la région. Toutefois, la situation s’aggrave : 2015 a connu la première baisse de production du pétrole de schiste depuis le démarrage de son développement et les marges des entreprises du secteur sont en chute libre. Même si du côté de la demande les perspectives semblent positives, compte tenu des cours du brut faibles, le risque du secteur de l’énergie d’Amérique du Nord devient « très élevé ».
L’automobile aux Etats-Unis change aussi d’évaluation : il est désormais en « risque moyen ». Si la croissance des ventes automobiles pourrait demeurer positive (sans toutefois être comparable au niveau de 2015), les risques associés aux consommateurs « subprime » et « deep subprime » augmentent. Outre la qualité du crédit qui décroît, la hausse des taux d’intérêt décidée par la Fed en décembre 2015 impacte le coût des crédits octroyés à taux variables (9 véhicules neufs sur 10 sont financés à crédit). De plus, les durées moyennes d’emprunt atteignent 6 ans, excluant les débiteurs du marché pour une grande période et accentuant la perte de valeur résiduelle de revente de leur véhicule.
L’Asie émergente commence à montrer des signes de saturation sur le marché de l’électronique. C’est particulièrement le cas des ordinateurs personnels et des tablettes dont les ventes continuent de se contracter. Une montée des retards de paiement pousse à la vigilance quant à la santé de deux secteurs annexes : la distribution, dégradée en « risque moyen », et les TIC, dégradées en « risque élevé ».
Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous le baromètre Coface d'avril (PDF 16 pages en français).
Si aucune des six régions analysées par Coface n’est épargnée par une conjoncture mondiale toujours difficile, l’Europe profite d’une dynamique interne positive. L’Europe centrale continue d’afficher un niveau de risque moins élevé que celui des autres régions, malgré la dégradation du secteur de la chimie en « risque moyen », en raison du ralentissement chinois et de la contraction de l’activité en Russie.
L’activité en Europe de l’Ouest suit une tendance favorable, grâce à une accélération de la consommation qui constitue le principal moteur de la croissance européenne. Les deux améliorations décidées par Coface ce trimestre concernent d’ailleurs cette zone.
- L’automobile, reclassée en « risque moyen », présente des perspectives favorables soutenues par une progression de 10,1% des ventes de véhicules neufs (à fin février 2016 sur un an) et par un renouvellement à venir du parc actuel vieillissant.
- La pharmacie, reclassée en « risque moyen », est bien orientée en termes de croissance, compte tenu du vieillissement de la population européenne, de la fin des politiques d’austérité budgétaire ainsi que de la bonne expérience de paiement enregistrée par Coface.
La dégradation du textile-habillement d’Europe de l’Ouest en « risque élevé » est notamment illustrée par la hausse des défaillances (+1,3%) enregistrées en France en 2015.
Une vague de dégradations dans les pays avancés et les pays émergents à la fois
Parmi les révisions de ce trimestre, les dégradations restent majoritaires. Avec la chimie en Europe centrale et le textile habillement en Europe de l’Ouest, on en compte neuf.
La métallurgie subit une deuxième révision depuis fin 2015 : le risque de crédit devient « très élevé » en Amérique latine et au Moyen-Orient. Ce mouvement fait suite à une récente chute des cours des principaux métaux qui impacte les marges des entreprises. Cela fait de la métallurgie le secteur le plus risqué dans le monde.
Toujours en Amérique latine, le secteur de la pharmacie est révisé en « risque moyen », dans un contexte de très fortes contractions des investissements par les compagnies pétrolières (Petrobras : -24,5% sur la période 2015-2019 ; Ecopetrel : - 40% en 2016) et donc de réduction des dépenses publiques, pénalisant la consommation. Le segment de la parapharmacie devrait être le plus impacté, mais les politiques publiques de remboursement des médicaments pourraient également être modifiées et affaiblir les acteurs du secteur.
Contrairement à l’Amérique latine, le secteur de l’énergie nord-américain ne présente pas un risque « systémique » pour la région. Toutefois, la situation s’aggrave : 2015 a connu la première baisse de production du pétrole de schiste depuis le démarrage de son développement et les marges des entreprises du secteur sont en chute libre. Même si du côté de la demande les perspectives semblent positives, compte tenu des cours du brut faibles, le risque du secteur de l’énergie d’Amérique du Nord devient « très élevé ».
L’automobile aux Etats-Unis change aussi d’évaluation : il est désormais en « risque moyen ». Si la croissance des ventes automobiles pourrait demeurer positive (sans toutefois être comparable au niveau de 2015), les risques associés aux consommateurs « subprime » et « deep subprime » augmentent. Outre la qualité du crédit qui décroît, la hausse des taux d’intérêt décidée par la Fed en décembre 2015 impacte le coût des crédits octroyés à taux variables (9 véhicules neufs sur 10 sont financés à crédit). De plus, les durées moyennes d’emprunt atteignent 6 ans, excluant les débiteurs du marché pour une grande période et accentuant la perte de valeur résiduelle de revente de leur véhicule.
L’Asie émergente commence à montrer des signes de saturation sur le marché de l’électronique. C’est particulièrement le cas des ordinateurs personnels et des tablettes dont les ventes continuent de se contracter. Une montée des retards de paiement pousse à la vigilance quant à la santé de deux secteurs annexes : la distribution, dégradée en « risque moyen », et les TIC, dégradées en « risque élevé ».
Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous le baromètre Coface d'avril (PDF 16 pages en français).
Laurent Leloup
Fondateur Finyear Group
Expert Blockchain auprès du Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Président France Blocktech, association française des acteurs et de l'écosystème blockchain.
Pour lire tous les articles Finyear dédiés Blockchain rendez-vous sur www.finyear.com/search/Blockchain/
Participez aux prochaines conférences Blockchain éditées par Finyear :
Blockchain Pitch Day #1 (10 mai 2016)
Blockchain Vision #4 ( 7 juin 2016)
Blockchain Hackathon #1 (octobre 2016)
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