Sur scène on annonce : Thierry Laborde, Directeur Général Délégué, Commercial Personal Banking & Services, BNP Paribas ; Yves Tyrode, Directeur Général Digital and Payments, Groupe BPCE ; Philippe Marquetty, Directeur Général Crédit Agricole Payments Services ; Philippe Aymerich, Directeur Général Délégué, Société Générale ; Zakaria Moursli, Directeur Général adjoint en charge de la performance opérationnelle, des paiements et du numérique, La Banque Postale ; Laurent Jurrius, Directeur du pôle innovation et opérations, Crédit Mutuel Arkéa et Eric Petitgand, Directeur Général, Crédit Mutuel, Alliance Fédérale.
Soit le G6 ou 7 des banques françaises réunies par 3 lettres : EPI.
Soit le G6 ou 7 des banques françaises réunies par 3 lettres : EPI.
Au Commencement : EPI ou European Initiative Payment
EPI ou European Payment Initiative est ce projet peut-être un peu fou, formulé il y a une poignée d’années par 16 grandes banques européennes (64 % du marché retail en Europe) d’offrir à leurs clients la même solution de paiement "Peer to Peer" , instantanée qui leur permettrait de régler en magasin et de réunir pourquoi pas leurs cartes de fidélité.
Bref, une solution digitale, unique, sécurisée, immédiate personnelle et professionnelle directement connectée à leur appli bancaire préférée (ou pas) et évitant de jongler avec les différentes cartes symbolisant leur fidélité auprès d'enseignes de commerce ou de e-commerce.
Objectif : s’unir pour affronter ces solutions digitales mises sur le marché par les géants de la tech américains ou asiatiques.
Un projet toujours un peu fou dans un pays voire un « vieux continent » où l’on empile les couches de technos comme on empile les textes de lois et où l’on rechigne souvent à changer ses habitudes.
Et à la tête de ce projet « un peu fou » ? Une femme : Martina Weimert, la PDG d’EPI, rejointe pour la France depuis un an, par Fabrice Le Gall.
Bref, une solution digitale, unique, sécurisée, immédiate personnelle et professionnelle directement connectée à leur appli bancaire préférée (ou pas) et évitant de jongler avec les différentes cartes symbolisant leur fidélité auprès d'enseignes de commerce ou de e-commerce.
Objectif : s’unir pour affronter ces solutions digitales mises sur le marché par les géants de la tech américains ou asiatiques.
Un projet toujours un peu fou dans un pays voire un « vieux continent » où l’on empile les couches de technos comme on empile les textes de lois et où l’on rechigne souvent à changer ses habitudes.
Et à la tête de ce projet « un peu fou » ? Une femme : Martina Weimert, la PDG d’EPI, rejointe pour la France depuis un an, par Fabrice Le Gall.
Nom d'usage : WERO,
Alors concrètement, comment cela va fonctionner ?
Dans un premier temps, « ce hub de services de paiements numériques » nommé de son nom commercial WERO (prononcez OUIRO, mais Vero semble toléré) va s’appuyer sur les infrastructures de services d’une application Peer to Peer que les Français connaissent bien : PAYLIB.
Donc, progressivement, dans les semaines à venir et jusqu'au début de l'année 2025, à l’intérieur de l’appli de 5 des grandes banques françaises (l’appli de la Banque Postale va être refondue, il faudra dans un premier temps passer par l’appli WERO qui existe aussi), après une validation manuelle, le sigle Payplib sera remplacé par WERO.
D'un point de vue services et à ce stade de développement, les utilisateurs pourront bénéficier du paiement instantané via SMS ou e-mail, de la possibilité d’émettre un QR code pour recevoir un paiement de la part d’un utilisateur WERO sans lui fournir son RIB et, de la possibilité d’envoyer un message pour solliciter un paiement à quelqu’un (si ce quelqu'un est un utilisateur de WERO).
Avantage de la manœuvre ?
Bénéficier dans un premier temps des 35 millions de clients Paylib (15 millions d’actifs/mois – volume de 6 milliards d’euros échangés sur les 12 derniers mois) ! Une phase de transition pour tous (de Paylib à WERO) qui devrait durer jusqu’en mars 2025.
Puis, peu à peu, en fonction des usages, WERO devrait s’enrichir de services. En permettant d’abord, aux particuliers de régler à des professionnels, de régler des factures…
Puis, aux professionnels de disposer d’une solution de paiement disponible sur tous les terminaux via QR code.
Enfin, WERO devrait encapsuler des services comme l’intégration des cartes de fidélité des commerçants, ou bien permettre des offres de cash-back.
La promesse de ce G6/ G7 français à leurs clients via WERO ?
Avoir à portée de main une appli de paiement qui soit la même pour rembourser ses amis, payer la baby-sitter, acheter ses vêtements en ligne ou régler ses courses en magasin.
Avantages ? Ces services seraient aussi disponibles au sein de l’UE. En Allemagne, les banques ( DSGV et DZ BANK) testent actuellement la solution disponible pour les e-commerçants.
Dans un premier temps, « ce hub de services de paiements numériques » nommé de son nom commercial WERO (prononcez OUIRO, mais Vero semble toléré) va s’appuyer sur les infrastructures de services d’une application Peer to Peer que les Français connaissent bien : PAYLIB.
Donc, progressivement, dans les semaines à venir et jusqu'au début de l'année 2025, à l’intérieur de l’appli de 5 des grandes banques françaises (l’appli de la Banque Postale va être refondue, il faudra dans un premier temps passer par l’appli WERO qui existe aussi), après une validation manuelle, le sigle Payplib sera remplacé par WERO.
D'un point de vue services et à ce stade de développement, les utilisateurs pourront bénéficier du paiement instantané via SMS ou e-mail, de la possibilité d’émettre un QR code pour recevoir un paiement de la part d’un utilisateur WERO sans lui fournir son RIB et, de la possibilité d’envoyer un message pour solliciter un paiement à quelqu’un (si ce quelqu'un est un utilisateur de WERO).
Avantage de la manœuvre ?
Bénéficier dans un premier temps des 35 millions de clients Paylib (15 millions d’actifs/mois – volume de 6 milliards d’euros échangés sur les 12 derniers mois) ! Une phase de transition pour tous (de Paylib à WERO) qui devrait durer jusqu’en mars 2025.
Puis, peu à peu, en fonction des usages, WERO devrait s’enrichir de services. En permettant d’abord, aux particuliers de régler à des professionnels, de régler des factures…
Puis, aux professionnels de disposer d’une solution de paiement disponible sur tous les terminaux via QR code.
Enfin, WERO devrait encapsuler des services comme l’intégration des cartes de fidélité des commerçants, ou bien permettre des offres de cash-back.
La promesse de ce G6/ G7 français à leurs clients via WERO ?
Avoir à portée de main une appli de paiement qui soit la même pour rembourser ses amis, payer la baby-sitter, acheter ses vêtements en ligne ou régler ses courses en magasin.
Avantages ? Ces services seraient aussi disponibles au sein de l’UE. En Allemagne, les banques ( DSGV et DZ BANK) testent actuellement la solution disponible pour les e-commerçants.
Le pari est culotté, et on le sait, en France, il n’est pas toujours facile de bousculer les habitudes (ni de faire s'unir des concurrents d'ailleurs... ).
Souvenez-vous, il y a 10 ans, quand Paylib, justement s’est lancée, il s’agissait d’une application destinée à faciliter l’usage des commerçants. Le pivot vers le paiement peer to peer entre particuliers n’est arrivé que plus tard poussé par les trublions de Lydia.
Mais bonne nouvelle, en 10 ans, justement l’usage de ce paiement a été adopté par 68 % des Français interrogés par Ipsos pour un sondage concocté pour l’occasion.
Et bonne nouvelle pour les banques, les caractéristiques clefs citées pour l’adoption dans ce sondage sont :
- Les garanties de sécurité élevées (47 %)
- La gratuité (45 %)
- La facilité d’utilisation (42 %)
- Et à 30 % : la caution des banques et l’intégration dans l’application bancaire.
Les atouts sont là puisqu’une dizaine d’autres banques en Europe auraient déjà manifesté des intérêts pour rejoindre le mouvement.
De façon unanime, du côté des banques ou d’EPI, si ce lundi 30 septembre est bien un avènement, l’enjeu de la réussite se portera avant tout d’ici à 2 ans via l’adoption par les commerçants.
Ils comptent donc sur ce départ lancé auprès de 35 millions de personnes pour instaurer l’usage.
Et attendent patiemment de surprendre ce moment où, à la table du café, là juste en face d’eux, ils entendront : « je te fais un WERO ? »
Anne-Laure Allain
Souvenez-vous, il y a 10 ans, quand Paylib, justement s’est lancée, il s’agissait d’une application destinée à faciliter l’usage des commerçants. Le pivot vers le paiement peer to peer entre particuliers n’est arrivé que plus tard poussé par les trublions de Lydia.
Mais bonne nouvelle, en 10 ans, justement l’usage de ce paiement a été adopté par 68 % des Français interrogés par Ipsos pour un sondage concocté pour l’occasion.
Et bonne nouvelle pour les banques, les caractéristiques clefs citées pour l’adoption dans ce sondage sont :
- Les garanties de sécurité élevées (47 %)
- La gratuité (45 %)
- La facilité d’utilisation (42 %)
- Et à 30 % : la caution des banques et l’intégration dans l’application bancaire.
Les atouts sont là puisqu’une dizaine d’autres banques en Europe auraient déjà manifesté des intérêts pour rejoindre le mouvement.
De façon unanime, du côté des banques ou d’EPI, si ce lundi 30 septembre est bien un avènement, l’enjeu de la réussite se portera avant tout d’ici à 2 ans via l’adoption par les commerçants.
Ils comptent donc sur ce départ lancé auprès de 35 millions de personnes pour instaurer l’usage.
Et attendent patiemment de surprendre ce moment où, à la table du café, là juste en face d’eux, ils entendront : « je te fais un WERO ? »
Anne-Laure Allain
Martina Weimert, P-DG de EPI
« Nous sommes ravis d'annoncer le lancement de Wero en France. Notre objectif est de simplifier la vie et les paiements. Wero est unique. C'est une solution de pointe souveraine, conçue par et pour les Européens, qui permet de proposer tous les types de paiements, en commençant par ceux de personne à personne, tout en intégrant la promesse de l'immédiateté et de la sécurité bancaire. Nous arrivons à point nommé de l'ère des paiements numériques, en proposant la solution que les Européens attendent pour leurs paiements. »
Thierry Laborde, Directeur général délégué de BNP Paribas.
« Wero répond à l’enjeu stratégique de voir émerger une plateforme européenne du paiement dans un environnement mondial très concurrentiel. Celle-ci permet d’offrir davantage de valeur aux clients, et une plus grande simplicité pour leurs paiements quotidiens en France et dans les pays partenaires. Déjà lancée en Allemagne et désormais en France, nous nous réjouissons que la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas nous rejoignent bientôt, et aurons à cœur d’accueillir demain les autres pays désireux de participer à cette initiative européenne. »
Yves Tyrode, Directeur général Digital & Payments du Groupe BPCE.
« Avec Wero, le Groupe BPCE propose désormais à l’ensemble des clients Banque Populaire et Caisse d’Epargne une nouvelle solution de paiement instantané de comptes à comptes qui répond parfaitement aux nouvelles attentes. Dès décembre dernier, le Groupe BPCE a été pionnier quand il a réalisé avec succès les premières transactions transfrontalières de paiement instantané. A cette occasion, nous avons pu montrer notre savoir-faire en matière de paiements et, avec les banques européennes regroupées au sein d’EPI, notre volonté de transformer le paysage européen des paiements en développant des solutions souveraines. »
Philippe Marquetty, Directeur général de Crédit Agricole Payment Services
« Avec un enjeu fort de souveraineté au niveau Européen, Wero nous permet d’apporter à nos clients une solution simple, sécurisée et facile d’utilisation. Wero offrira aux utilisateurs une couverture complète des nouveaux usages de paiement. Avec Paylib nous avons ouvert la voie de l’usage de l’Instant Payment, avec Wero nous allons passer à la vitesse supérieure. »
Frantz Rublé, Président d’Euro-Information et Directeur général adjoint de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
« Le lancement de Wero en France représente une étape clé pour renforcer la souveraineté européenne dans le secteur financier. Cette initiative renforce non seulement la confiance des consommateurs en leur offrant des solutions de paiement sécurisées, mais elle contribue également à l’essor de l’économie européenne en facilitant des transactions plus rapides et parfaitement fiables, tout en favorisant l’innovation et la compétitivité de notre continent. »
Laurent Jurrius, Pôle Innovation et Opérations, Comex Groupe Crédit Mutuel Arkéa
"Le lancement de Wero marque une étape décisive pour l'écosystème des paiements européens. En tant qu'acteur engagé dans l'innovation, le Crédit Mutuel Arkéa soutient pleinement cette initiative qui incarne l'ambition de proposer une solution de paiement instantané souveraine et sécurisée. Wero s'inscrit dans notre vision d’un avenir numérique inclusif et à la pointe des évolutions technologiques. Cette avancée reflète non seulement notre capacité à répondre aux besoins changeants de nos clients, mais aussi notre rôle de précurseur en matière d’innovations bancaires."
Zakaria Moursli, Directeur général adjoint chez la Banque Postale en charge de la performance opérationnelle, des paiements et du numérique.
« Je me réjouis de l’arrivée en France de Wero, qui en tant que véritable hub de paiement, permettra d’amener une approche universelle en Europe, en ouvrant la porte au Peer 2 Peer, au commerce digital ou au commerce de proximité. Cette universalité du paiement à travers chaque cas d’usage expérimenté par nos clients, sera facilitée grâce à son application simple et intuitive garantissant une expérience utilisateur fluide, unique et cohérente. Nous menons depuis plusieurs années à La Banque Postale, une politique volontariste d’accompagnement de la digitalisation des paiements avec pour ambition de développer des innovations utiles, inclusives et engagées pour le pouvoir d’achat de nos clients. La démocratisation de l’Instant Payment gratuit dès 2022 et notre rôle de pionnier dans les projets Paylib puis EPI, reflètent l’intérêt stratégique de LBP en matière d’évolution des paiements. »
Philippe Aymerich, Directeur général délégué du groupe Société Générale
“Le groupe Société Générale est fier de participer à cette formidable initiative collective qui va permettre d’apporter à nos clients une nouvelle solution de paiement, européenne, instantanée et innovante. Nous sommes convaincus que le savoir-faire historique des banques en matière de sécurité, de protection de leurs clients, et d’accompagnement des transformations sont des atouts essentiels pour assurer la réussite de Wero.”
À propos d’EPI
L'EPI (European Payments Initiative) est soutenue par 16 banques et prestataires de services de paiement européens. Ils ont uni leurs forces avec un objectif commun : offrir un service de paiement numérique unifié à toutes les entreprises et à tous les citoyens européens, Wero. L'EPI entend permettre aux consommateurs et aux commerçants européens d'effectuer des paiements de nouvelle génération pour tous les types de transactions de détail par l'intermédiaire d'un portefeuille numérique. Basé sur des paiements instantanés de compte à compte, Wero permettra de rationaliser davantage les paiements en Europe en éliminant les intermédiaires dans la chaîne de paiement et les coûts associés. Dans un premier temps, Wero prendra en charge les paiements P2P. Viendront ensuite les paiements P2Pro et les paiements pour les achats en ligne et mobiles. Les paiements au point de vente seront également inclus, ainsi que des services à valeur ajoutée tels que les programmes de fidélisation des commerçants.
EPI
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