Cedric Dubucq
Dans cette jungle de conceptualisations, Raphaël Bloch, journaliste pour Les Echos, a su extraire l’essentiel des prémisses d’une définition d’un terme encore obscur. Il s’agirait d’une monnaie indépendante des banques centrales, et donc, de toute maîtrise par la puissance publique. « Mais pour assurer la crédibilité et la sécurité de ces monnaies 2.0, les développeurs ont eu recours à deux éléments essentiels qui permettent l'existence des monnaies virtuelles : d'une part un protocole informatique et d'autre part la technologie de la « blockchain ". »(1).
Libéré de tout contrôle étatique, ce nouveau mode de paiement est fortement influencé : les fluctuations économiques, le rendant plus volatile, mais aussi plus profitable à qui saura trouver le juste équilibre entre risque et mesure.
La cryptomonnaie en quelques chiffres
Il existe à ce jour plus de 230 cryptomonnaies(2). Le Bitcoin est la première à avoir vu le jour en 2009 sous l’impulsion de Satoshi Nakamoto. C’est aussi la plus connue d’entre toutes, représentant 40% de la capitalisation totale des cryptomonnaies, laquelle s’élève à 105 milliards de dollars, suivie de près par l’Ethereum qui en concentre 28%(3).
Selon le magazine Forbes, 2017 a été une année extraordinaire pour les cryptomonnaies. En effet, le Bitcoin a augmenté de presque 2 000%, tandis que 3,7 milliards de dollars auraient été récoltés grâce aux ICO. Pour autant, en Janvier 2016, le Bitcoin représentait encore 90% du marché des cryptomonnaies(4). L’arrivée de l’Ether a ainsi fait perdre plus de 50 points au Bitcoin en moins d’un an ! Malgré une ascension fulgurante de sa valeur, le Bitcoin, comme toutes les autres cryptomonnaies actuellement sur le marché, se révèle extrêmement sensible aux fluctuations économiques.
La fluctuation expliquée
Comment donc expliquer de telles fluctuations sur le marché de la cryptomonnaie ? Il existe plusieurs raisons à ces phénomènes.
Tout d’abord, notons que le Bitcoin est fortement lié à l’économie chinoise. En effet, selon Guillaume Serries, 90% des échanges sur le marché du Bitcoin proviendraient de la Chine. De ce fait, la politique de changes applicable au sein de cet Etat, additionnée à la crise monétaire Indienne, permettent d’expliquer la forte corrélation qui existe entre cette cryptomonnaie et les puissances émergentes. En effet, en Novembre 2016 le Premier Ministre Indien, Narendra Modi, a annoncé la destruction des billets de 500 et de 1000 roupies afin de faire face à la corruption : le Bitcoin s’est alors présenté comme une monnaie refuge auprès de nombre d’indiens.
De plus, l’appréciation d’une cryptomonnaie agit de la même manière que l’appréciation de n’importe quelle action cotée en bourse : elle attire les spéculateurs(5). En effet, plus le « risque » est grand, plus les gains possibles sont importants ! Cependant, alors que tout le monde s’attendait à ce que la SEC(6) (régulateur des marchés américains) accède à la demande des frères Winklevoss laquelle aurait, en somme, permis à des milliers de particuliers américains d’accéder au marché du Bitcoin, celle-ci leur a opposé un refus catégorique, limitant ainsi l’effet de gonflement d’une bulle spéculative à grande échelle, tel qu’observé lors de la dernière crise majeure – celle des SubPrimes.
Ainsi, les cryptomonnaies suivent un cours très volatil. Cette volatilité s’explique notamment par le fait que, bien que n’étant pas soumises directement à un quelconque pouvoir public, elles sont néanmoins dépendantes de l’économie mondiale, certaines monnaies étant plus ou moins influencées par une économie en particulier. S’ajoute à cela l’effet attractif de leur forte rentabilité, pourtant acquise au prix d’un risque important.
Malgré tout, certains organismes étatiques tentent d’en limiter le poids sur le marché financier mondial. Pour autant, le Bitcoin reste une plateforme numérique et n’est donc jamais à l’abris d’un hacking potentiel. Pas plus tard que le 29 Janvier dernier, la plateforme d’échanges Coincheck a été piratée, faisant perdre plus de 530 millions de dollars aux investisseurs de la seconde interface la plus importante du Japon.
#Cryptomonnaie #FluctuationsEconomiques #ICO #Bitcoin #Ethereum
(1) Raphaël Bloch, « Bitcoin, cryptomonnaies : qu'est-ce que c'est, comment ça marche ? », LesEchos.fr, 28/10/2017
(2) Voir « Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’ICO », bruzzodubucq.com
(3) Alexis Collomb et Klara Sok, « ‘Blockchain’ : une révolution monétaire et financière ? », 2017
(4) Victoria Castro, « Bitcoin, Ethereum, LiteCoin… : comment fonctionnent les crypto-monnaies », Numerama Business, 14/08/2017
(5) Guillaume Serries, « Bitcoin : les raisons d’un cours très volatil », ZDnet, 06/01/2017
(6) Securities and Exchange Commission
Libéré de tout contrôle étatique, ce nouveau mode de paiement est fortement influencé : les fluctuations économiques, le rendant plus volatile, mais aussi plus profitable à qui saura trouver le juste équilibre entre risque et mesure.
La cryptomonnaie en quelques chiffres
Il existe à ce jour plus de 230 cryptomonnaies(2). Le Bitcoin est la première à avoir vu le jour en 2009 sous l’impulsion de Satoshi Nakamoto. C’est aussi la plus connue d’entre toutes, représentant 40% de la capitalisation totale des cryptomonnaies, laquelle s’élève à 105 milliards de dollars, suivie de près par l’Ethereum qui en concentre 28%(3).
Selon le magazine Forbes, 2017 a été une année extraordinaire pour les cryptomonnaies. En effet, le Bitcoin a augmenté de presque 2 000%, tandis que 3,7 milliards de dollars auraient été récoltés grâce aux ICO. Pour autant, en Janvier 2016, le Bitcoin représentait encore 90% du marché des cryptomonnaies(4). L’arrivée de l’Ether a ainsi fait perdre plus de 50 points au Bitcoin en moins d’un an ! Malgré une ascension fulgurante de sa valeur, le Bitcoin, comme toutes les autres cryptomonnaies actuellement sur le marché, se révèle extrêmement sensible aux fluctuations économiques.
La fluctuation expliquée
Comment donc expliquer de telles fluctuations sur le marché de la cryptomonnaie ? Il existe plusieurs raisons à ces phénomènes.
Tout d’abord, notons que le Bitcoin est fortement lié à l’économie chinoise. En effet, selon Guillaume Serries, 90% des échanges sur le marché du Bitcoin proviendraient de la Chine. De ce fait, la politique de changes applicable au sein de cet Etat, additionnée à la crise monétaire Indienne, permettent d’expliquer la forte corrélation qui existe entre cette cryptomonnaie et les puissances émergentes. En effet, en Novembre 2016 le Premier Ministre Indien, Narendra Modi, a annoncé la destruction des billets de 500 et de 1000 roupies afin de faire face à la corruption : le Bitcoin s’est alors présenté comme une monnaie refuge auprès de nombre d’indiens.
De plus, l’appréciation d’une cryptomonnaie agit de la même manière que l’appréciation de n’importe quelle action cotée en bourse : elle attire les spéculateurs(5). En effet, plus le « risque » est grand, plus les gains possibles sont importants ! Cependant, alors que tout le monde s’attendait à ce que la SEC(6) (régulateur des marchés américains) accède à la demande des frères Winklevoss laquelle aurait, en somme, permis à des milliers de particuliers américains d’accéder au marché du Bitcoin, celle-ci leur a opposé un refus catégorique, limitant ainsi l’effet de gonflement d’une bulle spéculative à grande échelle, tel qu’observé lors de la dernière crise majeure – celle des SubPrimes.
Ainsi, les cryptomonnaies suivent un cours très volatil. Cette volatilité s’explique notamment par le fait que, bien que n’étant pas soumises directement à un quelconque pouvoir public, elles sont néanmoins dépendantes de l’économie mondiale, certaines monnaies étant plus ou moins influencées par une économie en particulier. S’ajoute à cela l’effet attractif de leur forte rentabilité, pourtant acquise au prix d’un risque important.
Malgré tout, certains organismes étatiques tentent d’en limiter le poids sur le marché financier mondial. Pour autant, le Bitcoin reste une plateforme numérique et n’est donc jamais à l’abris d’un hacking potentiel. Pas plus tard que le 29 Janvier dernier, la plateforme d’échanges Coincheck a été piratée, faisant perdre plus de 530 millions de dollars aux investisseurs de la seconde interface la plus importante du Japon.
#Cryptomonnaie #FluctuationsEconomiques #ICO #Bitcoin #Ethereum
(1) Raphaël Bloch, « Bitcoin, cryptomonnaies : qu'est-ce que c'est, comment ça marche ? », LesEchos.fr, 28/10/2017
(2) Voir « Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’ICO », bruzzodubucq.com
(3) Alexis Collomb et Klara Sok, « ‘Blockchain’ : une révolution monétaire et financière ? », 2017
(4) Victoria Castro, « Bitcoin, Ethereum, LiteCoin… : comment fonctionnent les crypto-monnaies », Numerama Business, 14/08/2017
(5) Guillaume Serries, « Bitcoin : les raisons d’un cours très volatil », ZDnet, 06/01/2017
(6) Securities and Exchange Commission
Cedric Dubucq
Avocat spécialisé dans les nouvelles technologies et le financement, Cédric DUBUCQ est responsable du département Blockchain/Crypto ouvert au sein du cabinet BRUZZO DUBUCQ dont il est associé.
Il accompagne ses clients propriétaires de Cryptomonnaies lors de la procédure de Cash-out, il conseille également les sociétés apportant leurs contributions à l’écosystème Blockchain (Smarts Contracts, Tradeurs, Courtiers, Fonds d’investissement, Développeurs,…), et enfin, révise les White Papers dans le cadre des ICO.
Il est membre du Medef International, de l’Up40 et de l’association Droit & Commerce.
Il fut également ancien secrétaire de la conférence.
Pour info : cd@bruzzodubucq.com
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Il accompagne ses clients propriétaires de Cryptomonnaies lors de la procédure de Cash-out, il conseille également les sociétés apportant leurs contributions à l’écosystème Blockchain (Smarts Contracts, Tradeurs, Courtiers, Fonds d’investissement, Développeurs,…), et enfin, révise les White Papers dans le cadre des ICO.
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Pour info : cd@bruzzodubucq.com
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