Ce n'est plus un secret : en Suisse, il faut de plus en plus souvent émettre des commandements de payer et exécuter des saisies, a déclaré mardi à Zurich Thomas Kast, président de l'association suisse de sociétés fiduciaires de recouvrement (VSI). Et l'avenir ne devrait pas apporter de bonne surprise, toutes les courbes en la matière affichant une orientation à la hausse.
L'an passé, plus de 2,45 millions de commandements de payer ont été envoyés, contre 2,39 millions en 2003. Depuis 1990, leur nombre à doublé et il s'est accru de 400.000 en sept ans. Dans le même temps les saisies ont bondi de près de 45%, dépassant 1,3 million en 2004 (1,21 million en 2003) a précisé M. Kast.
L'an passé, plus de 2,45 millions de commandements de payer ont été envoyés, contre 2,39 millions en 2003. Depuis 1990, leur nombre à doublé et il s'est accru de 400.000 en sept ans. Dans le même temps les saisies ont bondi de près de 45%, dépassant 1,3 million en 2004 (1,21 million en 2003) a précisé M. Kast.
Le recouvrement en verve
De son côté, le nombre des faillites à dépassé les 10.000 en 2004. Les dépôts de bilan, tant pour les privés que les entreprises, affichent une hausse constante depuis 2001. La branche du recouvrement de créances ne connaît donc pas la crise.
Les quelques 700.000 mandats de recouvrement qui ont été confiés l'an passé aux 40 entreprises membres de la VSI ont représenté un montant de 580 millions de francs suisses. Sur ce volume, 416 millions ont pu être récupérés en faveur des créanciers, soit 71,7% des créances en attente de paiement. Dans 358.000 cas, soit pour un montant de 191 millions de francs, la procédure de recouvrement s'est conclue hors tribunaux. L'année passée, quelque 1,15 million de rappels ont été envoyés pour un volume de créances de 291 millions de francs. Les membres de la VSI ont traité 670 000 actes de défaut de biens, pour un montant de 3,8 milliards. L'érosion de la morale de paiement au cours des dernières années ne reflète pas seulement une conjoncture économique défavorable, a expliqué M. Kast. Elle traduit aussi un changement général : la vie à crédit devient la norme. Un ménage sur dix est endetté et un jeune sur quatre a des dettes.
Les quelques 700.000 mandats de recouvrement qui ont été confiés l'an passé aux 40 entreprises membres de la VSI ont représenté un montant de 580 millions de francs suisses. Sur ce volume, 416 millions ont pu être récupérés en faveur des créanciers, soit 71,7% des créances en attente de paiement. Dans 358.000 cas, soit pour un montant de 191 millions de francs, la procédure de recouvrement s'est conclue hors tribunaux. L'année passée, quelque 1,15 million de rappels ont été envoyés pour un volume de créances de 291 millions de francs. Les membres de la VSI ont traité 670 000 actes de défaut de biens, pour un montant de 3,8 milliards. L'érosion de la morale de paiement au cours des dernières années ne reflète pas seulement une conjoncture économique défavorable, a expliqué M. Kast. Elle traduit aussi un changement général : la vie à crédit devient la norme. Un ménage sur dix est endetté et un jeune sur quatre a des dettes.
Des dommages énormes
Le dommage causé est énorme : les seules pertes entraînées l'an dernier par les faillites ont atteint 4,7 milliards de francs. Et ce montant ne représente que le sommet de l'iceberg, car il ne comprend pas les pertes provenant des procédures en faillite qui ont été abandonnées, des sursis concordataires, des saisies et des commandements de payer, a ajouté M. Kast. Pour la première fois, la VSI a établi une carte de la Suisse des débiteurs se basant sur un indice de recouvrement. Il se compose du rapport entre le nombre de ménages et de mandats de recouvrement et de celui entre le nombre de ménages et le montant que représentent ces mandats. Les résultats laissent apparaître une forte différence entre cantons. Ainsi l'indice de recouvrement affiche les valeurs les plus élevées à Bâle-Ville, suivi des cantons de Vaud et du Tessin, traduisant les plus grands risques pour les créancier. Les cantons d'Argovie, de Genève, de Neuchâtel, de Soleure, de Zoug et de Zürich présentent aussi des risques débiteurs importants. L'indice est moyen à faible dans le Valais et le Jura, qui accompagnent entre autres Schwytz, Obwald, St-Gall, Lucerne, les Grisons, Thurgovie et Glaris. Les meilleurs élèves sont Appenzell Rhodes Intérieurs, Nidwald et Uri.
Source : VSI et l'Agefi suisse
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