En données glissées sur 12 mois, le cap des 50 000 défaillances est approché avec 49 900 jugements, niveau jamais atteint depuis l'été 1999. Cela représente une hausse de 3,9%. Dans le même temps, en voie d'être réformée, la procédure de sauvegarde peine à rencontrer le succès. Sur ce début d'année 2008,109 ouvertures ont été prononcées par les tribunaux, contre 107 un an plus tôt.
Les défaillances d'entreprises au plus haut.
Sur les trois premiers mois 2008, 12 592 jugements d'ouvertures de redressements ou liquidations judiciaires ont été enregistrés, soit une hausse de 7,1% par rapport au premier trimestre 2007. Un point d'inflexion avait été constaté dès l'analyse d'octobre 2006 publiée par Altares. Depuis, les défaillances augmentent. Sur 12 mois glissant, elles approchent le cap des 50 000 (49 900). Jamais, depuis juin 1999 (50 400), ce niveau n'a été franchi.
Des jeunes entreprises vulnérables, des PME sous tension.
Le dynamisme des créations d'entreprises observé depuis 2003 s'accompagne aujourd'hui mécaniquement d'une hausse des dépôts de bilan. Les dégradations les plus sensibles sont constatées chez les entreprises de 2 et 3 ans (+15%), 4 ans (+12%) et 5 ans (+ 9 %).
Ces jeunes entreprises, créées principalement sans salarié, amplifient la dégradation constatée dans les structures les plus petites.
Les défaillances d'entreprises sans salarié sont en hausse de 11%. Les tensions sont également sensibles sur les PME de 20 à 49 salariés pour lesquelles les procédures collectives ont augmenté de 10,5%.
Ces jeunes entreprises, créées principalement sans salarié, amplifient la dégradation constatée dans les structures les plus petites.
Les défaillances d'entreprises sans salarié sont en hausse de 11%. Les tensions sont également sensibles sur les PME de 20 à 49 salariés pour lesquelles les procédures collectives ont augmenté de 10,5%.
Évolutions sévères dans l'Immobilier et le Bâtiment, retournement de situation dans le Transport.
Dans l'Immobilier et le Bâtiment, où les créations sont restées soutenues plus longtemps que dans d'autres secteurs, le retournement est sévère. Les défaillances d'entreprises bondissent de 28 % dans l’Immobilier et 18 % dans le Bâtiment.
L'Industrie agroalimentaire (IAA) et les Services aux particuliers sont également mal orientés. Si l'augmentation semble contenue à 3% dans l'IAA, notons qu'elle fait suite à une tendance très mauvaise constatée un an plus tôt au premier trimestre 2007 (+41%).
Dans les Services aux particuliers, la hausse se situe ce trimestre à 13%, identique à celle du premier trimestre de 2007.
Après plus de deux ans de baisse, et un dernier trimestre 2007 tendu, les défaillances repartent à la hausse (+6%) dans le Transport en ce début d'année 2008.
Dans ce contexte de retournement, l'Industrie hors IAA fait front et enregistre un recul encore sensible des défaillances (- 12,5 %).
L'Industrie agroalimentaire (IAA) et les Services aux particuliers sont également mal orientés. Si l'augmentation semble contenue à 3% dans l'IAA, notons qu'elle fait suite à une tendance très mauvaise constatée un an plus tôt au premier trimestre 2007 (+41%).
Dans les Services aux particuliers, la hausse se situe ce trimestre à 13%, identique à celle du premier trimestre de 2007.
Après plus de deux ans de baisse, et un dernier trimestre 2007 tendu, les défaillances repartent à la hausse (+6%) dans le Transport en ce début d'année 2008.
Dans ce contexte de retournement, l'Industrie hors IAA fait front et enregistre un recul encore sensible des défaillances (- 12,5 %).
L'ensemble des régions est dans le rouge hormis l’Alsace, la Bourgogne et la région Rhône-Alpes.
L'Alsace (- 5,5%), la Bourgogne (- 10,4%) et Rhône-Alpes (- 4,5%) résistent sur ce premier trimestre 2008.Pour autant, rappelons que le bilan des défaillances d'entreprises publié par Altares le 28 janvier dernier,constatait que ces régions avaient enregistré un niveau record de procédures collectives en 2007.
L'ensemble des autres régions est orienté défavorablement. Seules Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon, Franche-Comté, Picardie et Ile-de-France contiennent la dégradation en dessous de 5%.
L'ensemble des autres régions est orienté défavorablement. Seules Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon, Franche-Comté, Picardie et Ile-de-France contiennent la dégradation en dessous de 5%.
La procédure de sauvegarde toujours peu utilisée.
A l'entame de sa troisième année de mise en application, la procédure de sauvegarde rencontre un succès mitigé. La réforme engagée tentera de la rendre plus attractive. À fin mars 2008, 109 procédures de sauvegardes ont été enregistrées, soit 2 de plus qu’au premier trimestre 2007. La moitié des entreprises concernées emploie moins de 6 salariés.
Le Commerce tire la procédure avec 26 cas, devant les Services aux entreprises (19), l’Industrie hors IAA (16) et les Services aux particuliers (15). Depuis la mise en place de cette nouvelle mesure en 2006, la région PACA est très stable avec 19 sauvegardes enregistrées sur chacun des premiers trimestres de chaque année. Elle devance l'Ile-de-France (17) qui progresse et la région Rhône-Alpes (en recul avec 12 procédures).
"Le dynamisme des créations d'entreprises constaté depuis 2003 pèse sur les statistiques de défaillances d'entreprises. Toutefois, des raisons conjoncturelles accompagnent aussi l'augmentation structurelle du nombre de défaillances d'entreprises", précise Thierry Millon, responsable des analyses Altares.
"Le renchérissement des coûts de production lié à l'envolée des prix des matières premières et le durcissement des conditions d'accès au crédit lié à la crise financière, assombrissent le climat des affaires. Les PME sont particulièrement affectées. Sans pouvoir répercuter leurs surcoûts d'exploitation dans leurs tarifs, ni renégocier leurs conditions d'encaissement-client, elles tirent davantage sur leurs marges. Par effet domino, elles peuvent être tentées de revoir leur politique de crédit mais elles restent sous la pression de leurs fournisseurs. Les tensions de trésorerie accompagnent alors l'érosion des marges et se traduisent par un allongement des délais de réglement.
Dans ce contexte, l'aggravation du risque est réelle.Altares observe en effet qu'à partir de 30 jours de retard de paiement, la probabilité de défaillance est multipliée par six. Connaître et suivre en permanence les habitudes de paiement de ses clients se révèle donc être l'alternative préventive indispensable pour mesurer efficacement son risque et déclencher opportunément des actions commerciales adaptées."
A PROPOS D’ALTARES
ALTARES est née du rapprochement de la Base d’Informations Légales BIL et de Dun & Bradstreet France. Sa vocation, en tant que spécialiste de la connaissance inter-entreprises : fournir des solutions pour accélérer la croissance. ALTARES répond aux besoins des entreprises sur deux axes majeurs : développement commercial et gestion du risque financier, en France, en Europe comme à l’International. Membre du 1er réseau international d’informations B to B (le D&B Worldwide Network), ALTARES diffuse en France les solutions créées par le leader mondial D&B. Les clients d’ALTARES disposent du seul accès global à des données qualifiées
sur plus de 115 Millions d’entreprises dans le monde.
Dirigée par Thierry Asmar, ALTARES, détient 40 % du marché français ; avec un CA d'environ 53 Millions d’Euros, l'entreprise compte près de 300 collaborateurs répartis sur 3 sites principaux : Nanterre, Rambouillet et Villeurbanne.
www.altares.fr
Le Commerce tire la procédure avec 26 cas, devant les Services aux entreprises (19), l’Industrie hors IAA (16) et les Services aux particuliers (15). Depuis la mise en place de cette nouvelle mesure en 2006, la région PACA est très stable avec 19 sauvegardes enregistrées sur chacun des premiers trimestres de chaque année. Elle devance l'Ile-de-France (17) qui progresse et la région Rhône-Alpes (en recul avec 12 procédures).
"Le dynamisme des créations d'entreprises constaté depuis 2003 pèse sur les statistiques de défaillances d'entreprises. Toutefois, des raisons conjoncturelles accompagnent aussi l'augmentation structurelle du nombre de défaillances d'entreprises", précise Thierry Millon, responsable des analyses Altares.
"Le renchérissement des coûts de production lié à l'envolée des prix des matières premières et le durcissement des conditions d'accès au crédit lié à la crise financière, assombrissent le climat des affaires. Les PME sont particulièrement affectées. Sans pouvoir répercuter leurs surcoûts d'exploitation dans leurs tarifs, ni renégocier leurs conditions d'encaissement-client, elles tirent davantage sur leurs marges. Par effet domino, elles peuvent être tentées de revoir leur politique de crédit mais elles restent sous la pression de leurs fournisseurs. Les tensions de trésorerie accompagnent alors l'érosion des marges et se traduisent par un allongement des délais de réglement.
Dans ce contexte, l'aggravation du risque est réelle.Altares observe en effet qu'à partir de 30 jours de retard de paiement, la probabilité de défaillance est multipliée par six. Connaître et suivre en permanence les habitudes de paiement de ses clients se révèle donc être l'alternative préventive indispensable pour mesurer efficacement son risque et déclencher opportunément des actions commerciales adaptées."
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