Laurent Leloup
CONTEXTE ET MÉTHODOLOGIE
- Comment les entreprises françaises se portent-elles ? Et en particulier celles qui génèrent une très large part de notre PIB, à savoir les grandes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les PME de croissance? Denjean & Associés, société d'expertise comptable, d’audit et de conseil dédiée à ces trois catégories d'entreprises, a jugé que leur appétit d’acquisitions donnerait une mesure intéressante de leur dynamisme… Nous avons donc décidé de les sonder sur leur stratégie récente en matière de croissance externe, et sur leurs projets pour 2016.
- Population sondée : les décideurs financiers de PME (de 2 à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires), d’entreprises de taille intermédiaire (de 50 millions à 1,5 milliard d’euros de CA) et de grandes entreprises (plus de 1,5 milliard d’euros de CA).
- 144 décideurs financiers d’entreprises ont répondu à l’intégralité des questions, en qualité soit de dirigeant, soit de mandataire social, soit de directeur financier.
- L’enquête s’est déroulée du 22 mars au 6 avril 2016, en ligne. Denjean & Associés a conçu le questionnaire et confié la réalisation du sondage en ligne à l’institut MRCC. A l’issue de l’enquête, Denjean & Associés a analysé les résultats agrégés fournis par MRCC.
QUELQUES ENSEIGNEMENTS CLÉS DE L’ENQUÊTE
Entre 2010 et 2015, 50% des entreprises ont réalisé une ou plusieurs acquisitions, et 20% ont eu des projets de rachats qui n’ont pas abouti
Nous avons demandé aux décideurs si leur société avait réalisé ou non des opérations de croissance externe ces six dernières années. Puis nous avons questionné les décideurs d’entreprises n’ayant bouclé aucune acquisition, pour savoir de quoi résultait cette situation : d’une « malchance » qui les avaient empêchés de mener leurs projets de rachats jusqu’au bout, ou d’une réticence vis-à-vis de la croissance externe ? « Les résultats montrent qu’entre 2010 et 2015, les entreprises françaises ont manifesté une forte appétence pour la croissance externe, souligne Thierry Denjean, président de Denjean & Associés. En effet, 50% des sociétés ont effectivement réalisé des acquisitions, et 20% ont voulu en réaliser mais n’ont pas pu finaliser leurs projets... ce qui donne un total de 70% d’entreprises attirées par ce levier de développement rapide. »
Les principaux freins des entreprises ayant eu des projets de croissance externe mais échoué à les réaliser : « cadavres dans le placard », désaccords sur les prix de vente, absence de cibles
Les décideurs qui auraient voulu faire des acquisitions entre 2010 et 2015 mais qui n’ont pas réussi à mener leurs projets à terme se sont heurtés à trois types d’obstacles : soit ils ont découvert dans les sociétés qui les intéressaient des risques rédhibitoires (communément appelés « cadavres dans le placard »); soit ils n’ont pas pu s’entendre avec les vendeurs sur les prix de vente ; ou encore ils n’ont trouvé aucune cible à racheter.
Les motivations des sociétés qui ont réalisé des acquisitions de 2010 à 2015 : étendre leurs activités et leur gamme de produits et services, atteindre une taille critique en France, se développer à l’international
Les entreprises ayant fait de la croissance externe entre 2010 et 2015 étaient assez peu motivées par la recherche de synergies de coûts : ce but était poursuivi par 28% seulement des sociétés. « Les entreprises qui ont réalisé des acquisitions au cours de la période récente visaient quatre objectifs, note Thierry Denjean. Elles voulaient diversifier leurs activités, élargir leur gamme de produits et services, atteindre une taille critique sur le marché français, et se développer à l’international. Ce sont des motivations que l’on peut qualifier de vertueuses, car totalement tournées vers la croissance, à l’opposé des stratégies de rachats principalement motivées par la quête d’économies d’échelle via des opérations de restructuration ».
La cible-type des entreprises ayant réalisé des rachats de 2010 à 2015 : une société française, mature, exerçant une activité soit complémentaire, soit identique à celle de l’acquéreur
La France est, de très loin, le premier marché où les entreprises ont fait leurs emplettes au cours de la période récente : entre 2010 et 2015, 81% des sociétés acquéreuses ont repris une ou plusieurs entreprise(s) dans l’Hexagone. Plus étonnant, trois sociétés sur dix ont racheté au moins une entreprise localisée dans un autre pays de l’Union européenne. Si presque tous les acquéreurs (87%) ont fait entrer dans leur giron des organisations matures, un tiers d’entre eux ont parié sur des « jeunes pousses ». Enfin, les sociétés acquéreuses ont jeté leur dévolu sur des entreprises exerçant soit une activité complémentaire de la leur, soit la même activité qu’elles. Un acquéreur sur dix seulement a tenté une expérience de « diversification radicale ».
Le tiercé dans l’ordre des prestataires sur lesquels s’appuient les acquéreurs : avocat d’affaires, expert-comptable, banque généraliste
Interrogées sur les prestataires auxquels elles ont fait appel dans le cadre de leurs acquisitions, les entreprises citent en moyenne deux professionnels complémentaires, avec des binômes du type « avocat d’affaires et expert-comptable », « avocat d’affaires et banque généraliste », « expert-comptable et banque généraliste »… De tous les prestataires, l’avocat d’affaires est le plus systématiquement consulté : près de 60% des acquéreurs ont fait appel à ses services.
Deux grands modes de financement pour les acquéreurs : l’autofinancement et les crédits bancaires
Le cocktail « autofinancement et crédits bancaires » constitue le mode de financement des acquisitions le plus employé : 48% des acheteurs y ont eu recours entre 2010 et 2015. Par ailleurs, quelque 42% des sociétés ont financé des acquisitions exclusivement par autofinancement, ce qui tend à montrer qu’elles ont racheté des cibles de petite ou très petite taille comparativement à elles. En revanche, moins de 25% des sociétés ayant réalisé un rachat au cours des six dernières années ont choisi de financer cet investissement en faisant entrer de nouveaux investisseurs à leur capital.
En 2016, les entreprises françaises ont soif d’acquisitions !
Dans la dernière partie du questionnaire, nous avons interrogé l’ensemble des sondés sur leurs projets de croissance externe pour 2016. Résultat : 51% des répondants envisagent de réaliser une ou plusieurs acquisition(s) cette année ! « Les sociétés interrogées se montrent assoiffées d’acquisitions. C’est le signe d’un fort dynamisme de notre tissu de PME, d’ETI et de grands groupes », se réjouit Thierry Denjean.
Les sociétés désireuses de faire de la croissance externe en 2016 visent des cibles leur permettant de se diversifier ou d’atteindre une taille critique, françaises ou étrangères… mais matures
Les sociétés désireuses de réaliser des acquisitions en 2016 cherchent à se diversifier et/ou à atteindre une taille critique sur le marché français. Les deux-tiers souhaitent reprendre une entreprise française. Mais une candidate au rachat sur quatre est intéressée par des cibles implantées dans d’autres pays de l’Union européenne, et une sur cinq par des cibles implantées hors de l’Union européenne. Enfin, les candidates au rachat ne manifestent aucun engouement pour les start-up, privilégiant des cibles plus établies.
Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous l'étude dans son intégralité (PDF 11 pages)
- Comment les entreprises françaises se portent-elles ? Et en particulier celles qui génèrent une très large part de notre PIB, à savoir les grandes entreprises, les entreprises de taille intermédiaire et les PME de croissance? Denjean & Associés, société d'expertise comptable, d’audit et de conseil dédiée à ces trois catégories d'entreprises, a jugé que leur appétit d’acquisitions donnerait une mesure intéressante de leur dynamisme… Nous avons donc décidé de les sonder sur leur stratégie récente en matière de croissance externe, et sur leurs projets pour 2016.
- Population sondée : les décideurs financiers de PME (de 2 à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires), d’entreprises de taille intermédiaire (de 50 millions à 1,5 milliard d’euros de CA) et de grandes entreprises (plus de 1,5 milliard d’euros de CA).
- 144 décideurs financiers d’entreprises ont répondu à l’intégralité des questions, en qualité soit de dirigeant, soit de mandataire social, soit de directeur financier.
- L’enquête s’est déroulée du 22 mars au 6 avril 2016, en ligne. Denjean & Associés a conçu le questionnaire et confié la réalisation du sondage en ligne à l’institut MRCC. A l’issue de l’enquête, Denjean & Associés a analysé les résultats agrégés fournis par MRCC.
QUELQUES ENSEIGNEMENTS CLÉS DE L’ENQUÊTE
Entre 2010 et 2015, 50% des entreprises ont réalisé une ou plusieurs acquisitions, et 20% ont eu des projets de rachats qui n’ont pas abouti
Nous avons demandé aux décideurs si leur société avait réalisé ou non des opérations de croissance externe ces six dernières années. Puis nous avons questionné les décideurs d’entreprises n’ayant bouclé aucune acquisition, pour savoir de quoi résultait cette situation : d’une « malchance » qui les avaient empêchés de mener leurs projets de rachats jusqu’au bout, ou d’une réticence vis-à-vis de la croissance externe ? « Les résultats montrent qu’entre 2010 et 2015, les entreprises françaises ont manifesté une forte appétence pour la croissance externe, souligne Thierry Denjean, président de Denjean & Associés. En effet, 50% des sociétés ont effectivement réalisé des acquisitions, et 20% ont voulu en réaliser mais n’ont pas pu finaliser leurs projets... ce qui donne un total de 70% d’entreprises attirées par ce levier de développement rapide. »
Les principaux freins des entreprises ayant eu des projets de croissance externe mais échoué à les réaliser : « cadavres dans le placard », désaccords sur les prix de vente, absence de cibles
Les décideurs qui auraient voulu faire des acquisitions entre 2010 et 2015 mais qui n’ont pas réussi à mener leurs projets à terme se sont heurtés à trois types d’obstacles : soit ils ont découvert dans les sociétés qui les intéressaient des risques rédhibitoires (communément appelés « cadavres dans le placard »); soit ils n’ont pas pu s’entendre avec les vendeurs sur les prix de vente ; ou encore ils n’ont trouvé aucune cible à racheter.
Les motivations des sociétés qui ont réalisé des acquisitions de 2010 à 2015 : étendre leurs activités et leur gamme de produits et services, atteindre une taille critique en France, se développer à l’international
Les entreprises ayant fait de la croissance externe entre 2010 et 2015 étaient assez peu motivées par la recherche de synergies de coûts : ce but était poursuivi par 28% seulement des sociétés. « Les entreprises qui ont réalisé des acquisitions au cours de la période récente visaient quatre objectifs, note Thierry Denjean. Elles voulaient diversifier leurs activités, élargir leur gamme de produits et services, atteindre une taille critique sur le marché français, et se développer à l’international. Ce sont des motivations que l’on peut qualifier de vertueuses, car totalement tournées vers la croissance, à l’opposé des stratégies de rachats principalement motivées par la quête d’économies d’échelle via des opérations de restructuration ».
La cible-type des entreprises ayant réalisé des rachats de 2010 à 2015 : une société française, mature, exerçant une activité soit complémentaire, soit identique à celle de l’acquéreur
La France est, de très loin, le premier marché où les entreprises ont fait leurs emplettes au cours de la période récente : entre 2010 et 2015, 81% des sociétés acquéreuses ont repris une ou plusieurs entreprise(s) dans l’Hexagone. Plus étonnant, trois sociétés sur dix ont racheté au moins une entreprise localisée dans un autre pays de l’Union européenne. Si presque tous les acquéreurs (87%) ont fait entrer dans leur giron des organisations matures, un tiers d’entre eux ont parié sur des « jeunes pousses ». Enfin, les sociétés acquéreuses ont jeté leur dévolu sur des entreprises exerçant soit une activité complémentaire de la leur, soit la même activité qu’elles. Un acquéreur sur dix seulement a tenté une expérience de « diversification radicale ».
Le tiercé dans l’ordre des prestataires sur lesquels s’appuient les acquéreurs : avocat d’affaires, expert-comptable, banque généraliste
Interrogées sur les prestataires auxquels elles ont fait appel dans le cadre de leurs acquisitions, les entreprises citent en moyenne deux professionnels complémentaires, avec des binômes du type « avocat d’affaires et expert-comptable », « avocat d’affaires et banque généraliste », « expert-comptable et banque généraliste »… De tous les prestataires, l’avocat d’affaires est le plus systématiquement consulté : près de 60% des acquéreurs ont fait appel à ses services.
Deux grands modes de financement pour les acquéreurs : l’autofinancement et les crédits bancaires
Le cocktail « autofinancement et crédits bancaires » constitue le mode de financement des acquisitions le plus employé : 48% des acheteurs y ont eu recours entre 2010 et 2015. Par ailleurs, quelque 42% des sociétés ont financé des acquisitions exclusivement par autofinancement, ce qui tend à montrer qu’elles ont racheté des cibles de petite ou très petite taille comparativement à elles. En revanche, moins de 25% des sociétés ayant réalisé un rachat au cours des six dernières années ont choisi de financer cet investissement en faisant entrer de nouveaux investisseurs à leur capital.
En 2016, les entreprises françaises ont soif d’acquisitions !
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Fondateur Finyear Group
Expert Blockchain auprès du Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Président France Blocktech, association française des acteurs et de l'écosystème blockchain.
Pour lire tous les articles Finyear dédiés Blockchain rendez-vous sur www.finyear.com/search/Blockchain/
Participez aux prochaines conférences Blockchain éditées par Finyear :
Blockchain Pitch Day #1 (10 mai 2016)
Blockchain Vision #4 ( 7 juin 2016)
Blockchain Hackathon #1 (octobre 2016)
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