Cette bonne nouvelle s’accompagne toutefois d’une irruption rare par leur puissance de controverses, fortement médiatisées entre auteurs orthodoxes ou hétérodoxes de sensibilité notoirement différente.
Le point d’orgue vient d’être atteint avec la parution de Pierre Cahuc et André Zylberberg dénonçant le négationnisme économique , véhiculé selon eux, par de « faux savants » dont le dogmatisme s’appuie plus sur leur opinion que par une approche scientifique reconnue internationalement et des grands patrons qui abritent leur démagogie derrière leur notoriété…. .
En cause, d’un côté les théories néoclassiques et de l’autre la formulation de thèses fumeuses sur des thèmes aussi divers que les dépenses publiques, la semaine de 32 heures, la taxation des transactions financières etc…. : autant de contre vérités « rabâchées à l’envie par des médias » peu regardants sur la légitimité scientifique de leurs chroniqueurs.
En synthèse ces controverses portent sur deux points principaux : la question de la scientificité de l’Economie et l’obscurantisme des négationnistes qui polluent les choix stratégiques publics et sèment le doute sur les consensus les plus établis :
Les tenants de l’égalitarisme (thèse de l’égalité réelle) et les adversaires du propriétarisme (Philippe Askenazy) et autres « atterrés », radicalement opposés aux politiques « d’austérité » en prennent pour leur grade…….
Même l’icône, recordman des tirages mondiaux, Thomas Piketty , dont la thèse centrale vient d’être largement écornée, par un économiste du FMI, a pu se sentir visé par cette insertion des auteurs « ….les livres, même s’ils s’appuient sur d’énormes tirages, peuvent ne pas avoir de fiabilité…. ».
Bon prince, Piketty rétorque « ……que ces objections sont démocratiques car elles portent sur des questions aussi complexes que controversées….».
Ces débats, (peu) académiques d’experts distillent un doute mortifère pour le grand public ; délivrés à longueur d’antenne, « ces joutes de chiffonniers » paraissent pouvoir laisser affirmer tout et son contraire et avancer des remèdes miracles, à contre courant de diagnostics largement tranchés :
L’imposture et la démagogie paraissant de moins en moins l’exclusivité du champ politique……
C’est donc l’image même de la « science économique » qui s’en trouve grandement altérée comme la crédibilité des authentiques chercheurs qui revendiquent pourtant la rigueur d’une logique scientifique et l’analyse rigoureuse des faits.
Il est temps de limiter ces dommages collatéraux et deux recommandations semblent s’imposer :
- D’une part pour les médias et leurs journalistes (essentiellement audiovisuels) au moment où vient de disparaître le très respecté Jean Boissonnat, pour s’inspirer de son exemple dans de bonnes pratiques (que les Echos fort heureusement ont conservé) :
o c’est-à-dire se méfier des généralistes (seuls les marabouts sont experts en tout)
o vérifier minutieusement la qualité d’expertise des intervenants (leur publication reconnue internationalement)
o veiller au renouvellement des chroniqueurs qui à longueur d’antenne, transforment les confrontations nécessaires de thèse scientifique en débat d’opinion……l’économie n’est pas une opinion mais une science expérimentale.
- On aimerait d’autre part que les authentiques chercheurs se montrent moins réticents pour des raisons de conscience à répondre aux sollicitations des médias : les absents ont toujours tort…..Si aucun micro trottoir ne saurait remplacer la valeur d’une recherche scientifique clairement exposée, encore faut-il faire cet effort.
Une autre voie s’est ouverte pour sortir de cet état de controverse dans lequel les économistes risquent de s’enfermer, c’est celle prise par Jean Tirole, à travers la publication de son lumineux ouvrage : « L’Economie du bien commun » – (Puf), dans lequel, en toute humilité il fait œuvre de pédagogie, en français, en langue naturelle et sans mathématisation excessive, pour montrer que la science économique est loin d’être obscure.
C’est aussi l’ambition du nouvel ouvrage de Pierre-Noël Giraud : « Principes d’Economie ».
Issu de son expérience de 20 ans de professorat d’économie et de recherche scientifique, il propose à un large public les connaissances essentielles pour un « bon usage de l’économie » : outils, modèles et toutes les grandes questions économiques resituées dans la réalité du monde actuel et non dans celui des bisounours, accompagné de cette précieuse citation :
« ….l’Economie sert, non pas à acquérir un ensemble de réponses toutes faites……mais à apprendre à ne pas être -mené en bateau- par les économistes…. ».
Des principes à mettre en œuvre sans plus tarder pour servir la science économique par delà les controverses.
Le point d’orgue vient d’être atteint avec la parution de Pierre Cahuc et André Zylberberg dénonçant le négationnisme économique , véhiculé selon eux, par de « faux savants » dont le dogmatisme s’appuie plus sur leur opinion que par une approche scientifique reconnue internationalement et des grands patrons qui abritent leur démagogie derrière leur notoriété…. .
En cause, d’un côté les théories néoclassiques et de l’autre la formulation de thèses fumeuses sur des thèmes aussi divers que les dépenses publiques, la semaine de 32 heures, la taxation des transactions financières etc…. : autant de contre vérités « rabâchées à l’envie par des médias » peu regardants sur la légitimité scientifique de leurs chroniqueurs.
En synthèse ces controverses portent sur deux points principaux : la question de la scientificité de l’Economie et l’obscurantisme des négationnistes qui polluent les choix stratégiques publics et sèment le doute sur les consensus les plus établis :
Les tenants de l’égalitarisme (thèse de l’égalité réelle) et les adversaires du propriétarisme (Philippe Askenazy) et autres « atterrés », radicalement opposés aux politiques « d’austérité » en prennent pour leur grade…….
Même l’icône, recordman des tirages mondiaux, Thomas Piketty , dont la thèse centrale vient d’être largement écornée, par un économiste du FMI, a pu se sentir visé par cette insertion des auteurs « ….les livres, même s’ils s’appuient sur d’énormes tirages, peuvent ne pas avoir de fiabilité…. ».
Bon prince, Piketty rétorque « ……que ces objections sont démocratiques car elles portent sur des questions aussi complexes que controversées….».
Ces débats, (peu) académiques d’experts distillent un doute mortifère pour le grand public ; délivrés à longueur d’antenne, « ces joutes de chiffonniers » paraissent pouvoir laisser affirmer tout et son contraire et avancer des remèdes miracles, à contre courant de diagnostics largement tranchés :
L’imposture et la démagogie paraissant de moins en moins l’exclusivité du champ politique……
C’est donc l’image même de la « science économique » qui s’en trouve grandement altérée comme la crédibilité des authentiques chercheurs qui revendiquent pourtant la rigueur d’une logique scientifique et l’analyse rigoureuse des faits.
Il est temps de limiter ces dommages collatéraux et deux recommandations semblent s’imposer :
- D’une part pour les médias et leurs journalistes (essentiellement audiovisuels) au moment où vient de disparaître le très respecté Jean Boissonnat, pour s’inspirer de son exemple dans de bonnes pratiques (que les Echos fort heureusement ont conservé) :
o c’est-à-dire se méfier des généralistes (seuls les marabouts sont experts en tout)
o vérifier minutieusement la qualité d’expertise des intervenants (leur publication reconnue internationalement)
o veiller au renouvellement des chroniqueurs qui à longueur d’antenne, transforment les confrontations nécessaires de thèse scientifique en débat d’opinion……l’économie n’est pas une opinion mais une science expérimentale.
- On aimerait d’autre part que les authentiques chercheurs se montrent moins réticents pour des raisons de conscience à répondre aux sollicitations des médias : les absents ont toujours tort…..Si aucun micro trottoir ne saurait remplacer la valeur d’une recherche scientifique clairement exposée, encore faut-il faire cet effort.
Une autre voie s’est ouverte pour sortir de cet état de controverse dans lequel les économistes risquent de s’enfermer, c’est celle prise par Jean Tirole, à travers la publication de son lumineux ouvrage : « L’Economie du bien commun » – (Puf), dans lequel, en toute humilité il fait œuvre de pédagogie, en français, en langue naturelle et sans mathématisation excessive, pour montrer que la science économique est loin d’être obscure.
C’est aussi l’ambition du nouvel ouvrage de Pierre-Noël Giraud : « Principes d’Economie ».
Issu de son expérience de 20 ans de professorat d’économie et de recherche scientifique, il propose à un large public les connaissances essentielles pour un « bon usage de l’économie » : outils, modèles et toutes les grandes questions économiques resituées dans la réalité du monde actuel et non dans celui des bisounours, accompagné de cette précieuse citation :
« ….l’Economie sert, non pas à acquérir un ensemble de réponses toutes faites……mais à apprendre à ne pas être -mené en bateau- par les économistes…. ».
Des principes à mettre en œuvre sans plus tarder pour servir la science économique par delà les controverses.
Jean-Louis Chambon
Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants
Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants
Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com
Les médias du groupe Finyear
Lisez gratuitement :
FINYEAR
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
Sa newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation & Digital transformation.
Ses 5 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief FinTech Officer
- The Chief Digital Officer
Finyear magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour choisir de recevoir un ou plusieurs médias Finyear
BLOCKCHAIN DAILY NEWS
Le quotidien Blockchain Daily News :
- Blockchain Daily News
Sa newsletter quotidienne :
- Blockchain Daily News Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Blockchain daily News, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Blockchain révolution.
Sa lettre mensuelle digitale :
- The Chief Blockchain Officer
FINYEAR
Le quotidien Finyear :
- Finyear Quotidien
Sa newsletter quotidienne :
- Finyear Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Finyear, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Finance innovation & Digital transformation.
Ses 5 lettres mensuelles digitales :
- Le Directeur Financier
- Le Trésorier
- Le Credit Manager
- The Chief FinTech Officer
- The Chief Digital Officer
Finyear magazine trimestriel digital :
- Finyear Magazine
Un seul formulaire d'abonnement pour choisir de recevoir un ou plusieurs médias Finyear
BLOCKCHAIN DAILY NEWS
Le quotidien Blockchain Daily News :
- Blockchain Daily News
Sa newsletter quotidienne :
- Blockchain Daily News Newsletter
Recevez chaque matin par mail la newsletter Blockchain daily News, une sélection quotidienne des meilleures infos et expertises en Blockchain révolution.
Sa lettre mensuelle digitale :
- The Chief Blockchain Officer