Contre le droit au travail

Contre le droit au travail - Préface de Pierre Bessard - Alexis de Tocqueville - Petite Bibliothèque classique de la liberté – Les Belles Lettres – 87 pages


Redonner vie à l’œuvre d’auteurs ayant jusqu’à la seconde moitié du XXème siècle « …..apportée une notable contribution à l’histoire de la pensée libérale, entendue dans son acception la plus ouverte….. », est en soi une noble cause. Mais le grand mérite de l’équipe des Belles Lettres de cette « petite bibliothèque classique », animée par Alain Laurent, consiste à proposer des textes de format réduit en extrayant des ouvrages volumineux originaux, les parties devenues obsolètes.

Ce petit opus en est l’illustration, en reprenant le discours d’Alexis de Tocqueville « contre le droit du travail », prononcé à l’assemblée constituante le 12 Septembre 1848. La concomitance de cette parution, avec les turbulences qui agitent aujourd’hui les relations sociales en France (dialogue social et code du travail entre autre) pourrait être un simple clin d’œil malicieux….. accompagnant la nomination de la nouvelle ministre du travail, prochainement confrontée à des travaux herculéens. Mais c’est en réalité une contribution « initiale et majeure » à un débat de fond : l’Etat doit-il être le grand et unique organisateur du travail, le maître et possesseur de chaque homme, le propriétaire unique de chaque chose ? et peut-il faire prospérer « un droit au travail », ce à quoi s’oppose Tocqueville en ajoutant les motifs de son combat contre le socialisme qui « se livre à une attaque directe contre la propriété et la liberté individuelles ».

Le « droit au travail » fait-il donc partie de ces revendications récurrentes mais irréalistes de la vie sociale et publique qui ne font que prospérer sous l’emprise socialiste….. mais pas seulement.

En fait la critique de Tocqueville souligne l’incapacité de l’Etat à créer de l’emploi productif en détournant simplement du secteur privé efficient au moins autant de ressources pour le financer ; les emplois créés par l’Etat ne génèrent pas de richesse car ils gaspillent inutilement des réserves qui, selon la théorie économique, auraient été créées plus librement et avec plus de valeur par ailleurs.

Comme le rappelle Pierre Bessard, dans sa lumineuse introduction, l’illusion d’un faux « droit », accessible à tous et pour tous, reste une des profondes convictions socialistes qui s’accompagne en réalité dans le monde réel d’une nouvelle forme de servitude humaine. L’écrasante et confiscatoire fiscalité à la Française, qui dépouille via la redistribution les plus dynamiques de ses acteurs, n’en est hélas que l’une de ces illustrations.

Précis et précieux pour aujourd’hui et demain.

Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants


Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com

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Lundi 21 Septembre 2015


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