Les dépenses en produits manufacturés ont progressé de 1,2% en février. Certes, janvier n’avait pas été bon, avec un recul de 1,3%. Mais le glissement annuel de février (+3,7%) montre que la consommation reste forte. L’acquis de croissance pour le premier trimestre est nettement positif, à 0,8%. Du coup, sur l’ensemble du trimestre, la progression des dépenses de biens manufacturés tournera autour de 1%. Pas mal dans un environnement marqué par le recul du moral des ménages et les tensions inflationnistes.
Trois enseignements sont à tirer des données sectorielles :
1/ La consommation automobile continue de monter en puissance. Le cycle de dépenses dans ce secteur reste bien orienté (+7,5% en février, +11,2% sur un an). Attention, cela ne signifie pas que cela tire la croissance du PIB. Le déficit commercial croissant de cette branche signifie que la consommation automobile génère de moins en moins de production automobile sur le territoire français.
2/ Les dépenses d’équipement du logement ralentissent en raison de la stabilisation du marché du logement. De 4% mensuels en novembre, la croissance des dépenses est passée à -0,1% en février.
3/ Les dépenses de textile-cuir ressortent relativement fortes depuis plusieurs mois, au-delà de l’effet (de toutes façons limité) des soldes d’hiver.
L’idée importante réside dans le fait que l’automobile prend le relais de l’équipement du logement, ce qui permet à la consommation globale de ne pas souffrir.
Voilà pour le constat, plutôt rassurant. Reste la question des mois à venir. Un point central est problématique : c’est celui du pouvoir d’achat. La dernière enquête ACEMO rappelle que le salaire de base s’est accru de 2,6% au quatrième trimestre 2007. C’est à peine plus que l’inflation, ce qui signifie que les gains salariaux de pouvoir d’achat ont été quasi nuls. Certes, les emplois créés l’année dernière ont alimenté le revenu disponible des ménages, mais les signes de ralentissement du marché du travail se multiplient. En d’autres termes, une bonne performance en matière de consommation des ménages en 2008 passe par trois conditions :
1/ Une baisse du taux d’épargne et un redressement de la production de crédits à la consommation au premier semestre (ce que les premiers chiffres disponibles, en particulier après de la BCE, semblent indiquer).
2/ Une reprise des créations d’emplois et une ré-accélération des salaires réels au second semestre ;
3/ Une augmentation du revenu disponible des ménages via des mécanismes qui ne transitent pas par le salaire de base : les heures supplémentaires, par exemple.
Nicolas Bouzou
Trois enseignements sont à tirer des données sectorielles :
1/ La consommation automobile continue de monter en puissance. Le cycle de dépenses dans ce secteur reste bien orienté (+7,5% en février, +11,2% sur un an). Attention, cela ne signifie pas que cela tire la croissance du PIB. Le déficit commercial croissant de cette branche signifie que la consommation automobile génère de moins en moins de production automobile sur le territoire français.
2/ Les dépenses d’équipement du logement ralentissent en raison de la stabilisation du marché du logement. De 4% mensuels en novembre, la croissance des dépenses est passée à -0,1% en février.
3/ Les dépenses de textile-cuir ressortent relativement fortes depuis plusieurs mois, au-delà de l’effet (de toutes façons limité) des soldes d’hiver.
L’idée importante réside dans le fait que l’automobile prend le relais de l’équipement du logement, ce qui permet à la consommation globale de ne pas souffrir.
Voilà pour le constat, plutôt rassurant. Reste la question des mois à venir. Un point central est problématique : c’est celui du pouvoir d’achat. La dernière enquête ACEMO rappelle que le salaire de base s’est accru de 2,6% au quatrième trimestre 2007. C’est à peine plus que l’inflation, ce qui signifie que les gains salariaux de pouvoir d’achat ont été quasi nuls. Certes, les emplois créés l’année dernière ont alimenté le revenu disponible des ménages, mais les signes de ralentissement du marché du travail se multiplient. En d’autres termes, une bonne performance en matière de consommation des ménages en 2008 passe par trois conditions :
1/ Une baisse du taux d’épargne et un redressement de la production de crédits à la consommation au premier semestre (ce que les premiers chiffres disponibles, en particulier après de la BCE, semblent indiquer).
2/ Une reprise des créations d’emplois et une ré-accélération des salaires réels au second semestre ;
3/ Une augmentation du revenu disponible des ménages via des mécanismes qui ne transitent pas par le salaire de base : les heures supplémentaires, par exemple.
Nicolas Bouzou
Nicolas Bouzou - Gérant de ASTERES (Analyses et Prévisions Economiques)
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