96 % des banques centrales dans le monde travaillent ou ont déjà lancé un projet de CBDC (chiffres sortis de la BRI ou BIS, la Banque des Règlements internationaux).
Avec l'évolution des technologies de paiement, l'avènement des fintech, les banques centrales et les banques commerciales se concentrent de plus en plus sur la transition vers les méthodes de paiement en ligne. Les wallets ou portefeuilles numériques deviennent un moyen populaire de paiement par rapport à la carte bancaire physique et désormais classique. Quant aux paiements de compte à compte entre particuliers, leur envolée témoignent d'un engouement pour les transactions rapides, sécurisées et peu couteuses.
D'où la volonté des banques centrales de s'approprier une place dans ces nouveaux usages afin de ne pas perdre de leur souveraineté. Cependant, l'émission de CBDC représente un défi de taille pour ces institutions.
Avant toute chose, il convient donc de définir ce qu'est un stablecoin et une CBDC selon cette étude Juniper.
Un stablecoin au sens Juniper est une crypto-monnaie dont la valeur est liée à une monnaie fiduciaire
Une CBDC (Central Bank Digital Currency) ou Monnaie Numérique de banque centrale est une "monnaie numérique" émise par une banque centrale et liée à une monnaie fiduciaire
Avec l'évolution des technologies de paiement, l'avènement des fintech, les banques centrales et les banques commerciales se concentrent de plus en plus sur la transition vers les méthodes de paiement en ligne. Les wallets ou portefeuilles numériques deviennent un moyen populaire de paiement par rapport à la carte bancaire physique et désormais classique. Quant aux paiements de compte à compte entre particuliers, leur envolée témoignent d'un engouement pour les transactions rapides, sécurisées et peu couteuses.
D'où la volonté des banques centrales de s'approprier une place dans ces nouveaux usages afin de ne pas perdre de leur souveraineté. Cependant, l'émission de CBDC représente un défi de taille pour ces institutions.
Avant toute chose, il convient donc de définir ce qu'est un stablecoin et une CBDC selon cette étude Juniper.
Un stablecoin au sens Juniper est une crypto-monnaie dont la valeur est liée à une monnaie fiduciaire
Une CBDC (Central Bank Digital Currency) ou Monnaie Numérique de banque centrale est une "monnaie numérique" émise par une banque centrale et liée à une monnaie fiduciaire
Elements historiques concernant les CBDC et les stablecoins
Au regard d'autres technologies de paiement, les CBDC et les stablecoins sont très récents sur le marché. Les crypto-monnaies ont été les premières à faire leur apparition et donc, à gagner en notoriété.
Apparue en 1990, eCash a mis en pratique de manière pionnière le concept de transfert sécurisé et privé de token entre individus. En 2009, l'avénement du Bitcoin a marqué les débuts de l'usage de monnaies décentralisées basées sur la blockchain.
Les Stablecoins sont eux apparus au milieu des années 2010 combinant les avantages des monnaies numériques à la stabilité des monnaies fiduciaires.
Tether, l'un des premiers stablecoins établis et qui continue à s'arrimer de manière paritaire au dollar (one for one) a fait son apparition en 2014. Tether a rapidement pris le pas sur les autres crypto dépassant même le bitcoin en 2019 en tant que "monnaie" la plus échangée. Plusieurs autres stablecoins ont fait leur apparition (fin 2010's début 2020's) à l'instar de l'USDC de Circle ou encore du stablecoin algorithmique DAI.
Les stablecoins ont été confrontés à plusieurs reprises à des problèmes et à des crashs, le dernier en date étant celui de Terra en 2022.
Tether a également été confronté à des questions quant à savoir s'il détenait suffisamment de réserves de monnaie fiduciaire. Une enquête pour fraude menée à New York ayant conclu que ses stablecoins n'étaient pas entièrement garanties par des dollars américains. Ces préoccupations restent présentes dans l'esprit du public.
Le concept des CBDC trouve son origine dans l'essor des paiements numériques et des crypto-monnaies, qui ont pris de l'ampleur à la fin des années 2010 alors que les banques cherchaient à moderniser leurs systèmes monétaires.
La Chine qui a été l'un des premiers pays à l'adopter, a commencé à émettre sa première MNBC en 2014.
La pandémie de Covid-19 a encore accéléré l'intérêt des Etats pour les monnaies numériques de banque centrale face au déclin de l'argent liquide et à la nécessité de distribuer rapidement aux citoyens des moyens efficaces et numériques d'aides économiques.
Apparue en 1990, eCash a mis en pratique de manière pionnière le concept de transfert sécurisé et privé de token entre individus. En 2009, l'avénement du Bitcoin a marqué les débuts de l'usage de monnaies décentralisées basées sur la blockchain.
Les Stablecoins sont eux apparus au milieu des années 2010 combinant les avantages des monnaies numériques à la stabilité des monnaies fiduciaires.
Tether, l'un des premiers stablecoins établis et qui continue à s'arrimer de manière paritaire au dollar (one for one) a fait son apparition en 2014. Tether a rapidement pris le pas sur les autres crypto dépassant même le bitcoin en 2019 en tant que "monnaie" la plus échangée. Plusieurs autres stablecoins ont fait leur apparition (fin 2010's début 2020's) à l'instar de l'USDC de Circle ou encore du stablecoin algorithmique DAI.
Les stablecoins ont été confrontés à plusieurs reprises à des problèmes et à des crashs, le dernier en date étant celui de Terra en 2022.
Tether a également été confronté à des questions quant à savoir s'il détenait suffisamment de réserves de monnaie fiduciaire. Une enquête pour fraude menée à New York ayant conclu que ses stablecoins n'étaient pas entièrement garanties par des dollars américains. Ces préoccupations restent présentes dans l'esprit du public.
Le concept des CBDC trouve son origine dans l'essor des paiements numériques et des crypto-monnaies, qui ont pris de l'ampleur à la fin des années 2010 alors que les banques cherchaient à moderniser leurs systèmes monétaires.
La Chine qui a été l'un des premiers pays à l'adopter, a commencé à émettre sa première MNBC en 2014.
La pandémie de Covid-19 a encore accéléré l'intérêt des Etats pour les monnaies numériques de banque centrale face au déclin de l'argent liquide et à la nécessité de distribuer rapidement aux citoyens des moyens efficaces et numériques d'aides économiques.
Maintien de la souveraineté monétaire
Une CBDC de détail garantit que la banque centrale reste le principal émetteur de monnaie, préservant ainsi sa capacité à actionner les leviers de la politique monétaire et à gérer l'inflation, les taux d'intérêt et la stabilité financière.
Plus de deux tiers des banques centrales interrogées par la BRI le considèrent comme un élément « important » de leur politique monétaire.
Ceci est particulièrement pertinent dans le contexte économique actuel, caractérisé par la diminution des liquidités et l'utilisation croissante des stablecoins. Les grandes entreprises technologiques émettent leurs propres stablecoins, avec la possibilité de les utiliser sur les plateformes d'échanges existantes et/ou les plateformes de commerce électronique. Cela pourrait entraîner l'émergence de « zones de monnaies numériques », c'est-à-dire de régions couvrant potentiellement plusieurs pays, où une monnaie numérique spécifique occupe une place importante réduisant ainsi la demande de monnaies nationales.
Cela représente un risque de remplacement de l'argent public par des moyens privés afin de réaliser des transactions, un processus appelé substitution de monnaie. Une CBDC pourrait protéger la souveraineté monétaire contre ce phénomène, en offrant aux consommateurs une alternative de paiement numérique sûre et fiable, conforme aux réglementations nationales.
Plus de deux tiers des banques centrales interrogées par la BRI le considèrent comme un élément « important » de leur politique monétaire.
Ceci est particulièrement pertinent dans le contexte économique actuel, caractérisé par la diminution des liquidités et l'utilisation croissante des stablecoins. Les grandes entreprises technologiques émettent leurs propres stablecoins, avec la possibilité de les utiliser sur les plateformes d'échanges existantes et/ou les plateformes de commerce électronique. Cela pourrait entraîner l'émergence de « zones de monnaies numériques », c'est-à-dire de régions couvrant potentiellement plusieurs pays, où une monnaie numérique spécifique occupe une place importante réduisant ainsi la demande de monnaies nationales.
Cela représente un risque de remplacement de l'argent public par des moyens privés afin de réaliser des transactions, un processus appelé substitution de monnaie. Une CBDC pourrait protéger la souveraineté monétaire contre ce phénomène, en offrant aux consommateurs une alternative de paiement numérique sûre et fiable, conforme aux réglementations nationales.
Les Stablecoins
Les stablecoins sont des monnaies numériques enregistrées sur des DLT qui sont rattachées à une valeur de référence telle qu'une monnaie fiduciaire ou un panier de monnaies.
En 2022, on estime qu'elles représenteraient environ 10 % du marché total des crypto-actifs. Actuellement, l'offre de stablecoins en circulation a atteint un niveau record de 180 milliards de dollars, et les transactions en stablecoins représentent 50 % des transactions on-chain à 1,4 trillion de dollars par mois.
Par rapport aux enregistrements de monnaie numérique traditionnels, les stablecoins présentent deux caractéristiques clés :
1, Premièrement, les stablecoins sont sécurisés de manière cryptographiques, ce qui empêche la double dépense et permet aux transactions de se dérouler en temps réel sans intermédiaire.
2, Deuxièmement, en utilisant les normes programmables de la DLT les stablecoins sont « composables », c'est-à-dire qu'ils sont interopérables via les smart contracts. Cela permet aux stablecoins d'être automatiquement transférés d'un portefeuille d'utilisateur à un autre lorsque des conditions pré-écrites sont remplies.
En 2022, on estime qu'elles représenteraient environ 10 % du marché total des crypto-actifs. Actuellement, l'offre de stablecoins en circulation a atteint un niveau record de 180 milliards de dollars, et les transactions en stablecoins représentent 50 % des transactions on-chain à 1,4 trillion de dollars par mois.
Par rapport aux enregistrements de monnaie numérique traditionnels, les stablecoins présentent deux caractéristiques clés :
1, Premièrement, les stablecoins sont sécurisés de manière cryptographiques, ce qui empêche la double dépense et permet aux transactions de se dérouler en temps réel sans intermédiaire.
2, Deuxièmement, en utilisant les normes programmables de la DLT les stablecoins sont « composables », c'est-à-dire qu'ils sont interopérables via les smart contracts. Cela permet aux stablecoins d'être automatiquement transférés d'un portefeuille d'utilisateur à un autre lorsque des conditions pré-écrites sont remplies.
Données de marché pour les CBDC et les Stablecoins
D'ici 2031, le nombre de paiements mondiaux effectués à l'aide de CBDC atteindra 7,8 milliards, contre 307,1 millions en 2024.
- Cette croissance remarquable de 2 430 % sera alimentée par les banques centrales qui cherchent à préserver leur souveraineté monétaire face à la prédominance des réseaux de cartes et à la la popularité croissante des stablecoins. Des projets collaboratifs tels que mBridge et Project Icebreaker, qui visent à connecter les CBDC nationales, permettront aux nations de moins dépendre des rails de paiement établis.
- Grâce à l'utilisation des CBDC et des stablecoins, les paiements transfrontaliers permettront d'économiser 45 milliards de dollars d'ici 2031. À l'heure actuelle, les expéditeurs de fonds et les entreprises internationales sont confrontés à des frais élevés et à une visibilité limitée.
Les CBDC et les stablecoins simplifient les transferts en contournant les intermédiaires coûteux et en permettant des transactions directes sur des réseaux décentralisés ou contrôlés par les banques centrales.
- Les technologies de paiement émergentes, telles que les CBDC et les stablecoins, rationaliseront les paiements internationaux.
Ces technologies innovantes contribueront à la croissance de l'économie numérique et à accroître l'inclusion financière mondiale en réduisant la dépendance à l'égard du dollar américain pour les règlements internationaux.
Afin de remédier pleinement aux inefficacités auxquelles les banques centrales sont confrontées dans les systèmes de règlement transfrontaliers actuels, il est essentiel de créer une interopérabilité entre les différentes CBDC de gros.
Pour ce faire, les banques centrales doivent chercher à participer à des projets lancés par des organisations mondiales telles que la BRI, ce qui leur permet de tester leur infrastructure et de contribuer à l'amélioration des systèmes de règlement et de contribuer à l'élaboration de normes d'interopérabilité multilatérales.
Sans cette collaboration, l'écosystème des CBDC risque de se diluer ou de se fragmenter avec pour résultat des « îlots numériques » qui ne parviennent pas à améliorer l'efficacité des paiements transfrontaliers.
- Cette croissance remarquable de 2 430 % sera alimentée par les banques centrales qui cherchent à préserver leur souveraineté monétaire face à la prédominance des réseaux de cartes et à la la popularité croissante des stablecoins. Des projets collaboratifs tels que mBridge et Project Icebreaker, qui visent à connecter les CBDC nationales, permettront aux nations de moins dépendre des rails de paiement établis.
- Grâce à l'utilisation des CBDC et des stablecoins, les paiements transfrontaliers permettront d'économiser 45 milliards de dollars d'ici 2031. À l'heure actuelle, les expéditeurs de fonds et les entreprises internationales sont confrontés à des frais élevés et à une visibilité limitée.
Les CBDC et les stablecoins simplifient les transferts en contournant les intermédiaires coûteux et en permettant des transactions directes sur des réseaux décentralisés ou contrôlés par les banques centrales.
- Les technologies de paiement émergentes, telles que les CBDC et les stablecoins, rationaliseront les paiements internationaux.
Ces technologies innovantes contribueront à la croissance de l'économie numérique et à accroître l'inclusion financière mondiale en réduisant la dépendance à l'égard du dollar américain pour les règlements internationaux.
Afin de remédier pleinement aux inefficacités auxquelles les banques centrales sont confrontées dans les systèmes de règlement transfrontaliers actuels, il est essentiel de créer une interopérabilité entre les différentes CBDC de gros.
Pour ce faire, les banques centrales doivent chercher à participer à des projets lancés par des organisations mondiales telles que la BRI, ce qui leur permet de tester leur infrastructure et de contribuer à l'amélioration des systèmes de règlement et de contribuer à l'élaboration de normes d'interopérabilité multilatérales.
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