Parmi les acronymes utilisés par les professionnels des marchés, il en est un qui rencontre un grand succès depuis quelques jours : « Brexpschitt ».
Ce mot fantaisiste assemble « Brexit » et « Pschitt » ; il signifie que la sortie de l’Union Européenne de la Grande Bretagne fait « Pschitt », n’a finalement aucun effet.
Effectivement, force est de constater que les cours des indices actions sont revenus à leurs niveaux du 23 juin, voire leur sont supérieurs. La dramatisation faite de cet évènement semblerait largement infondée : le « saut dans l’inconnu » (David Cameron, juin 2016) voire « la destruction… de la civilisation occidentale » (Donald Tusk, Président du Conseil Européen, 12 juin 2016), constituerait un évènement bien moins grave que ce qui avait pu être anticipé précédemment.
D’ailleurs, la Bourse de New York a inscrit cette semaine de nouveaux plus hauts historiques. Plusieurs évènements favorables sont effectivement de nature à détendre la situation :
1/ La nomination plus rapide que prévu de Theresa May au 10 Downing Street est une bonne nouvelle. Comme nous l’avons indiqué, tout ce qui peut limiter l’incertitude est une bonne chose. Dorénavant, on sait que le gouvernement britannique va effectivement mettre en œuvre le Brexit, ce qui n’était pas forcément garanti jusque récemment. On sait que les discussions avec l’Union Européenne seront longues et difficiles et que la diplomatie de la Grande Bretagne va écrire une nouvelle page avec un individu considéré comme peu diplomate : Boris Johnson.
2/ La décision de « statu quo » du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre hier, démontre que la banque centrale n’est pas très inquiète de la situation économique Outre-Manche. On peut considérer cette absence de décision comme une nouvelle rassurante : il n’y a pas urgence à déclencher des mesures spécifiques.
3/ Aberdeen Asset Management a rouvert hier aux opérations de souscription et de rachat le fond immobilier qu’il avait gelé la semaine dernière, en raison de l’afflux des demandes de remboursement. Le prix de la part a été dévalué de 17%, et le gérant d’actif considère que les 2/3 des demandes de rachat pourraient être retirées.
La sérénité retrouvée du marché des actions doit être néanmoins relativisée par l’impact récessif du Brexit. Les toutes premières statistiques économiques et sondages post référendum démontrent que les ménages et entreprises britanniques sont bien dans une phase d’épargne et non de dépense. La mesure de la confiance du consommateur faite par GfK est déroutante : elle retrace une chute considérable de la confiance, la plus forte depuis de nombreuses années. Le FMI a révisé en baisse ses anticipations de croissance du PIB 2017. Les entreprises et les Etats vont devoir gérer la fin d’une multitude d’accords, et les signatures d’autres.
Le temps passé à la modification du cadre politique et réglementaire de l’activité économique peut être considéré comme perdu par les uns et les autres. La hausse récente des cours est attribuable avant tout à deux phénomènes :
1/ les déclarations des banques centrales : on pourra compter sur elles pour accompagner au mieux le Brexit, en fournissant toujours plus de liquidités si nécessaire.
2/ la dernière statistique de l’emploi Outre Atlantique, qui invalide la précédente et montre la résilience de la croissance des USA. Ainsi, la conjoncture américaine permet aux bénéfices des entreprises de reprendre leur marche en avant, mais n’est pas suffisamment robuste pour justifier une restriction monétaire orchestrée par la Fed.
Effectivement, la croissance des bénéfices anticipée pour 2017 par le consensus des analystes de Factset est de 14%, aux USA comme dans la zone €. Ce chiffre justifie une hausse du cours des actions, mais nous semble extrêmement élevé par rapport au scénario macroéconomique et aux nombreux risques qui l’affectent.
Spéculateurs : la reprise haussière s’essouffle à l’approche du gap du Brexit…
Investisseurs : Nous recommandons de sous-pondérer à nouveau au-delà de 4000 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ est stable à 1,11$, les taux ont légèrement remonté. Le 10 ans allemand demeure négatif.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a gagné quelques fractions.
Ce mot fantaisiste assemble « Brexit » et « Pschitt » ; il signifie que la sortie de l’Union Européenne de la Grande Bretagne fait « Pschitt », n’a finalement aucun effet.
Effectivement, force est de constater que les cours des indices actions sont revenus à leurs niveaux du 23 juin, voire leur sont supérieurs. La dramatisation faite de cet évènement semblerait largement infondée : le « saut dans l’inconnu » (David Cameron, juin 2016) voire « la destruction… de la civilisation occidentale » (Donald Tusk, Président du Conseil Européen, 12 juin 2016), constituerait un évènement bien moins grave que ce qui avait pu être anticipé précédemment.
D’ailleurs, la Bourse de New York a inscrit cette semaine de nouveaux plus hauts historiques. Plusieurs évènements favorables sont effectivement de nature à détendre la situation :
1/ La nomination plus rapide que prévu de Theresa May au 10 Downing Street est une bonne nouvelle. Comme nous l’avons indiqué, tout ce qui peut limiter l’incertitude est une bonne chose. Dorénavant, on sait que le gouvernement britannique va effectivement mettre en œuvre le Brexit, ce qui n’était pas forcément garanti jusque récemment. On sait que les discussions avec l’Union Européenne seront longues et difficiles et que la diplomatie de la Grande Bretagne va écrire une nouvelle page avec un individu considéré comme peu diplomate : Boris Johnson.
2/ La décision de « statu quo » du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre hier, démontre que la banque centrale n’est pas très inquiète de la situation économique Outre-Manche. On peut considérer cette absence de décision comme une nouvelle rassurante : il n’y a pas urgence à déclencher des mesures spécifiques.
3/ Aberdeen Asset Management a rouvert hier aux opérations de souscription et de rachat le fond immobilier qu’il avait gelé la semaine dernière, en raison de l’afflux des demandes de remboursement. Le prix de la part a été dévalué de 17%, et le gérant d’actif considère que les 2/3 des demandes de rachat pourraient être retirées.
La sérénité retrouvée du marché des actions doit être néanmoins relativisée par l’impact récessif du Brexit. Les toutes premières statistiques économiques et sondages post référendum démontrent que les ménages et entreprises britanniques sont bien dans une phase d’épargne et non de dépense. La mesure de la confiance du consommateur faite par GfK est déroutante : elle retrace une chute considérable de la confiance, la plus forte depuis de nombreuses années. Le FMI a révisé en baisse ses anticipations de croissance du PIB 2017. Les entreprises et les Etats vont devoir gérer la fin d’une multitude d’accords, et les signatures d’autres.
Le temps passé à la modification du cadre politique et réglementaire de l’activité économique peut être considéré comme perdu par les uns et les autres. La hausse récente des cours est attribuable avant tout à deux phénomènes :
1/ les déclarations des banques centrales : on pourra compter sur elles pour accompagner au mieux le Brexit, en fournissant toujours plus de liquidités si nécessaire.
2/ la dernière statistique de l’emploi Outre Atlantique, qui invalide la précédente et montre la résilience de la croissance des USA. Ainsi, la conjoncture américaine permet aux bénéfices des entreprises de reprendre leur marche en avant, mais n’est pas suffisamment robuste pour justifier une restriction monétaire orchestrée par la Fed.
Effectivement, la croissance des bénéfices anticipée pour 2017 par le consensus des analystes de Factset est de 14%, aux USA comme dans la zone €. Ce chiffre justifie une hausse du cours des actions, mais nous semble extrêmement élevé par rapport au scénario macroéconomique et aux nombreux risques qui l’affectent.
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Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a gagné quelques fractions.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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