Bonus 2012 à Wall Street : les bonus des employés Front Office en chute libre

Selon l’enquête menée en 2013 par le site eFinancialCareers, le montant moyen des bonus versés au titre de l’exercice 2012 à Wall Street a chuté de plus d’un tiers (36%) par rapport à l’année précédente. Cette baisse est liée au système de rémunération à la performance sur lequel se sont recentrées les institutions financières, ajusté à la prise de risque encourue, sous la pression du marché et des contrôles réglementaires.


Qui sont les plus impactés ? Le front-office : ces postes ont subi la plus forte baisse avec -38% par rapport à l'année précédente, contre une baisse de -15% pour les employés du middle-office et une baisse de seulement -2% pour ceux du back-office. Les montants des bonus du front office sont toujours plus élevés mais l'écart s'est résolument rétréci en faveur de ces salariés qui gardent le navire à flot.

Par ailleurs, Wall Street continue d’augmenter la place du risque dans son modèle de rémunération. 2012 a vu une augmentation du nombre d'employés de Wall Street sujets à des bonus soumis aux résultats et à des versements de leur bonus en différé. Ainsi, cette année, 13% des personnes interrogées déclarent qu’au moins une partie de leur prime a été soumise aux résultats, contre seulement 7% en 2011, et 23% révèlent que la partie variable de leur rémunération a été différée contre 19% l’année précédente.

Dans ce contexte de rémunération à la performance, les employés du secteur financier sont confrontés à une pression accrue. Que la performance de l’entreprise soit ou non la raison de la baisse des bonus, nombreux sont les professionnels de la finance à estimer que la performance de la société ne suffit plus à garantir un bon bonus : c’est aujourd’hui la performance personnelle mesurable qui importe.

Sans surprise, les responsables des ressources humaines vont avoir plus de difficultés à recruter en raison du manque de garantie concernant les niveaux de bonus . Les meilleurs profils seront plus difficiles à attirer, et se concentreront sur la négociation de leur salaire fixe. La baisse des bonus pourrait ainsi entraîner une conséquence non intentionnelle : l’augmentation de la part fixe des rémunérations.

Méthodologie
L’enquête a été menée du 7 janvier au 1er février 2013 auprès de 826 professionnels de la finance, éligibles aux bonus et connaissant le montant de leur bonus annuel.

eFinancialCareers.fr

Lundi 25 Février 2013


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