Mais les chefs d’entreprise doivent aussi veiller à maintenir une bonne réputation financière. Les médias communiquent souvent, pour les blâmer, sur les grandes agences de notation : Standard & Poors, Moody’s ou Fitch, qui notent la dette des états et des grandes entreprises. Les entrepreneurs savent-ils qu’ils sont, eux-aussi régulièrement notés, au moins par trois institutions : leur propre banque, la Banque de France et les assurances-crédit.

. Chaque banque, aujourd’hui, c’est une obligation découlant de Bâle 2, dispose d’un système interne de notation de ses clients. Pour le chef d’entreprise, il est relativement facile de documenter l’appréciation que fait la banque de ses activités en rencontrant régulièrement son chargé d’affaires et en fournissant une information claire, transparente et exhaustive en complément des documents comptables et fiscaux annuels.

. La Banque de France dispose depuis des décennies d’un système de notation des entreprises françaises qui a été affiné, il y a une dizaine d’années et qui fait autorité, pour toute la communauté financière. Cette notation se fait à la suite de la simple transmission des documents comptables annuels. Une bonne habitude consiste à porter soi-même ces documents à la succursale de la Banque de France compétente pour pouvoir les commenter au Chargé des affaires économiques, qui disposera ainsi d’un éclairage moins impersonnel pour établir sa note.

. Les assureurs-crédits. Votre crédit fournisseur est une ligne permanente qui ne se rembourse jamais tant que vous maintenez la confiance de vos fournisseurs et de ceux qui les assurent. Aussi n’est-il pas inutile de prendre, vis-à-vis d’eux – ils sont représentés dans toutes grandes villes de province – les mêmes dispositions que vis-à-vis de la Banque de France. Allez-les voir, partager vos informations en toute transparence et expliquez bien vos espoirs et vos objectifs.

Chaque entreprise est aujourd’hui scrutée à la loupe par les banques, établissements de crédits, assureurs-crédits et agences de renseignements commerciaux, et de leurs conclusions dépend la masse des crédits dont elle pourra bénéficier pour croître. Il est donc essentiel de maintenir une bonne réputation financière. Mais pas d’illusions ! Si le faire-savoir est important, le savoir-faire l’est plus encore : un entrepreneur avisé garde un œil rivé sur sa rentabilité, l’autre sur le cash disponible. C’est le moyen le plus efficace d’être bien noté.

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