La blockchain semble une technologie encore mystérieuse pour le grand public comme pour la plupart des professionnels. Et pour cause : il s’agit d’une invention encore relativement récente, apparue en 2008. Dans le monde de l’entreprise, la découverte de cette technologie est encore plus récente, puisqu’elle n’a commencé à faire parler d’elle que depuis trois à quatre ans.
Une technologie de rupture
Elle reste donc encore mal connue et les experts de ce sujet sont peu nombreux. Sa structure décentralisée, son fonctionnement non-régulé et le stockage de ses données sont autant de sujets suscitant l’excitation de certains et l’interrogation des autres. Pourtant, comprendre en détail le fonctionnement de la blockchain n’est pas nécessaire pour ses utilisateurs. De même qu’il n’est pas utile de comprendre le fonctionnement d’un ordinateur pour pouvoir s’en servir, l’important est surtout de comprendre ce que la blockchain permet de faire pour bénéficier de ses avantages.
La fonction centrale de la blockchain est en réalité très simple : celle-ci permet de se passer d’un tiers de confiance pour authentifier deux intervenants lors d’un échange d’informations ou d’une transaction. Dans le domaine de la finance, très intermédié, la blockchain pourrait donc permettre de révolutionner de nombreux services en assurant de manière plus simple et moins coûteuse des échanges de valeurs entre un agent A et un agent B, tout en bénéficiant d’un meilleur niveau de sécurité que par le passé. La blockchain garantit en effet l’identité des deux intervenants dans cet échange, et une preuve de cet échange est ensuite stockée dans un registre réputé infalsifiable.
Une utilisation de plus en plus répandue
Son utilisation dans les services financiers devrait donc bondir au cours des prochaines années. L’année 2018 pourrait être une année de boom, avec la mise en production d’un certain nombre de projets et de services digitaux fondés sur cette technologie.
La question reste de savoir à quel rythme le secteur de la gestion d’actifs parviendra à s’emparer de cette technologie, et à quel point celle-ci révolutionnera les pratiques actuelles. En permettant de se passer d’un tiers de confiance dans une transaction, la blockchain pourrait notamment permettre de simplifier la distribution de produits financiers. Elle ne permettra pas, toutefois, de remplacer la dimension de conseil financier qui va de pair avec la distribution de ces produits.
Une autre question se pose en ce qui concerne le fait de considérer les crypto-monnaies comme une classe d’actifs à part entière. Crypto-monnaies et blockchain sont en effet indissociables, chaque crypto-monnaie étant fondée sur une blockchain. De nombreux hedge funds proposent déjà à leurs clients un accès à ce marché, ce qui n’est pas le cas des sociétés de gestion traditionnelles. Celles-ci devront sans doute s’adapter à l’avenir, ces nouvelles devises ayant bel et bien toutes les caractéristiques d’une classe d’actifs à part entière. La demande des investisseurs pour les crypto-monnaies devrait par ailleurs être croissante, allant de pair avec une utilisation de plus en plus répandue de la technologie blockchain.
Certains défis restent à relever
Malgré l’enthousiasme que suscite le développement de la blockchain et les enjeux qu’elle permet déjà de relever, cette nouvelle technologie devra parvenir à relever plusieurs défis.
Certaines blockchains sont notamment limitées à l’heure actuelle par le nombre d’échanges qu’elles permettent d’assurer. Le Bitcoin, la plus célèbre des crypto-monnaies, ne permet en effet de procéder qu’à quatre transactions par seconde dans le monde, un chiffre bien trop faible pour en faire une véritable devise d’échange utilisée par le grand public. A titre de comparaison, le système de carte bancaires VISA permet d’assurer jusqu’à 24.000 transactions par seconde. Ce défi n’est toutefois pas impossible à relever dans l’univers des crypto-monnaies : Ripple, une technologie liée à la blockchain permettant d’assurer des échanges de fonds entre établissements bancaires, assure jusqu’à 1.500 transactions par seconde.
Un autre défi concerne enfin la régulation des crypto-monnaies : certains pays comme la Chine ont interdit les levées de fonds en crypto-monnaies (les « ICO »), la Corée du Sud envisage une taxation des transactions effectuées en devises virtuelles et les Etats-Unis pourraient également imposer à l’avenir une régulation de cette classe d’actifs. Cette régulation, qui pourrait réduire l’intérêt des crypto-monnaies dans un premier temps, aurait néanmoins l’avantage d’en assurer une meilleure résilience à long terme.
A propos d’Alpha
Alpha FMC est le leader mondial du conseil en Wealth and Asset management, offrant une perspective, une stratégie et une expertise technique aux meilleures Sociétés de Gestion au monde. L'entreprise est cotée sur le marché AIM à Londres depuis 2017.
Alpha FMC accompagne ses clients sur des sujets de Stratégie Corporate, Organisation, M&A, Transformation Digitale, Conformité, Sélection et Implémentation de systèmes.
Alpha FMC a été élu meilleur cabinet de conseil Européen par le magazine Funds Europe en 2015, 2016 et 2017. Alpha FMC est également présent dans le classement 2016 et 2017 des meilleurs cabinets de conseil pour les banques privées du magazine « Décideurs », catégorie « Excellent ».
Alpha en chiffres
- Bureaux dans dix grands centres financiers : Londres, Genève, Paris, La Haye, Luxembourg, Edimbourg, New York, San Francisco, Boston et Singapour.
- Doté de plus de 250 consultants spécialisés, soit la plus importante équipe dans son secteur.
- Le cabinet conseille plus de 85% du top 100 des sociétés de gestion et banques privées internationales.
- Réseau d'associés spécialisés
alphafmc.com
Une technologie de rupture
Elle reste donc encore mal connue et les experts de ce sujet sont peu nombreux. Sa structure décentralisée, son fonctionnement non-régulé et le stockage de ses données sont autant de sujets suscitant l’excitation de certains et l’interrogation des autres. Pourtant, comprendre en détail le fonctionnement de la blockchain n’est pas nécessaire pour ses utilisateurs. De même qu’il n’est pas utile de comprendre le fonctionnement d’un ordinateur pour pouvoir s’en servir, l’important est surtout de comprendre ce que la blockchain permet de faire pour bénéficier de ses avantages.
La fonction centrale de la blockchain est en réalité très simple : celle-ci permet de se passer d’un tiers de confiance pour authentifier deux intervenants lors d’un échange d’informations ou d’une transaction. Dans le domaine de la finance, très intermédié, la blockchain pourrait donc permettre de révolutionner de nombreux services en assurant de manière plus simple et moins coûteuse des échanges de valeurs entre un agent A et un agent B, tout en bénéficiant d’un meilleur niveau de sécurité que par le passé. La blockchain garantit en effet l’identité des deux intervenants dans cet échange, et une preuve de cet échange est ensuite stockée dans un registre réputé infalsifiable.
Une utilisation de plus en plus répandue
Son utilisation dans les services financiers devrait donc bondir au cours des prochaines années. L’année 2018 pourrait être une année de boom, avec la mise en production d’un certain nombre de projets et de services digitaux fondés sur cette technologie.
La question reste de savoir à quel rythme le secteur de la gestion d’actifs parviendra à s’emparer de cette technologie, et à quel point celle-ci révolutionnera les pratiques actuelles. En permettant de se passer d’un tiers de confiance dans une transaction, la blockchain pourrait notamment permettre de simplifier la distribution de produits financiers. Elle ne permettra pas, toutefois, de remplacer la dimension de conseil financier qui va de pair avec la distribution de ces produits.
Une autre question se pose en ce qui concerne le fait de considérer les crypto-monnaies comme une classe d’actifs à part entière. Crypto-monnaies et blockchain sont en effet indissociables, chaque crypto-monnaie étant fondée sur une blockchain. De nombreux hedge funds proposent déjà à leurs clients un accès à ce marché, ce qui n’est pas le cas des sociétés de gestion traditionnelles. Celles-ci devront sans doute s’adapter à l’avenir, ces nouvelles devises ayant bel et bien toutes les caractéristiques d’une classe d’actifs à part entière. La demande des investisseurs pour les crypto-monnaies devrait par ailleurs être croissante, allant de pair avec une utilisation de plus en plus répandue de la technologie blockchain.
Certains défis restent à relever
Malgré l’enthousiasme que suscite le développement de la blockchain et les enjeux qu’elle permet déjà de relever, cette nouvelle technologie devra parvenir à relever plusieurs défis.
Certaines blockchains sont notamment limitées à l’heure actuelle par le nombre d’échanges qu’elles permettent d’assurer. Le Bitcoin, la plus célèbre des crypto-monnaies, ne permet en effet de procéder qu’à quatre transactions par seconde dans le monde, un chiffre bien trop faible pour en faire une véritable devise d’échange utilisée par le grand public. A titre de comparaison, le système de carte bancaires VISA permet d’assurer jusqu’à 24.000 transactions par seconde. Ce défi n’est toutefois pas impossible à relever dans l’univers des crypto-monnaies : Ripple, une technologie liée à la blockchain permettant d’assurer des échanges de fonds entre établissements bancaires, assure jusqu’à 1.500 transactions par seconde.
Un autre défi concerne enfin la régulation des crypto-monnaies : certains pays comme la Chine ont interdit les levées de fonds en crypto-monnaies (les « ICO »), la Corée du Sud envisage une taxation des transactions effectuées en devises virtuelles et les Etats-Unis pourraient également imposer à l’avenir une régulation de cette classe d’actifs. Cette régulation, qui pourrait réduire l’intérêt des crypto-monnaies dans un premier temps, aurait néanmoins l’avantage d’en assurer une meilleure résilience à long terme.
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