Les PME-PMI de la région Nord (Nord-Pas-de-Calais) ont relativement confiance dans leur environnement économique puisque cette opinion est partagée par 83 % d'entre elles (+ 7 points par rapport à l'an dernier). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution de la législation du travail tient une part importante puisque ce point est leur premier sujet d'inquiétude pour 22 % d'entre elles.Les PME-PMI de la région Est (Alsace, Lorraine et Franche-Comté) se montrent les moins optimistes sur l'emploi pour 2007, car seulement 16 % d'entre elles prévoient d'embaucher contre 22 % au niveau national. Elle sont également mesurées sur l'évolution de leur rentabilité : 29 % d'entre elles pensent qu'elle va s'améliorer contre 36 % au niveau national. Ce sont les scores les plus bas toutes régions confondues.Les PME-PMI de la région Sud-Est (Rhône-Alpes - Auvergne) se montrent relativement optimistes pour 2007 : 24 % d'entre elles pensent embaucher en 2007 (22 % au niveau national) et 38 % anticipent une hausse de leur rentabilité. En revanche, seules 39 % d'entre elles prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires contre 44 % au niveau national, c'est le score le plus bas de toutes les régions de France.Les PME-PMI du Sud-Ouest (Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées) font preuve d'un optimisme mesuré : seules 39 % d'entre elles prévoient une augmentation de leur chiffre d'affaires contre 44 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas toutes régions confondues. Les délais de paiement s'améliorent : ils passent de 65 à 61 jours en moyenne (contre 66 au niveau national), la région Sud-Ouest devient ainsi le meilleur élève.Les PME-PMI de la région Méditerranée (Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Corse) sont confiantes dans leur environnement économique à 82 %, elles sont même 19 % à se déclarer très confiantes. Cet optimisme se traduit d'ailleurs à travers d'autres indices : 40 % d'entre elles pensent que leur chiffre d'affaires va augmenter et 21 % d'entre elles prévoient d'embaucher. Elles sont également 31 % à prévoir une amélioration de leur rentabilité.
· Près d'une PME européenne sur deux (47 %) envisage une progression de son chiffre d'affaires en 2007.
· Sans être euphoriques, les perspectives de recrutement sont positives dans l'ensemble des pays européens et devraient avoir un impact favorable sur le marché de l'emploi. C'est en Belgique que cette tendance est la plus marquée.
· L'investissement devrait poursuivre sa croissance mais vise plus des gains de productivité qu'un renforcement des capacités de production.
· Le prix des matières premières et le prix de l'énergie sont au cœur des préoccupations des PME et PMI européennes même si les craintes d'un krach pétrolier ne sont plus à l'ordre du jour.
· Les trois quarts des entreprises européennes ont subi des impayés en 2006 mais c'est en France qu'elles sont le moins touchées.
· Les délais de paiement se sont stabilisés en 2006 ; l'Allemagne et le Royaume-Uni, déjà les plus performants au cours des années antérieures, confortent encore leur avance sur ce terrain.
· Les besoins de financement vont progresser faiblement. Dans tous les cas, l'accès au crédit est jugé facile, sauf en Espagne.
· Environnement : les PME-PMI allemandes et françaises sont à la traîne.
Issy-les-Moulineaux, le 12 février 2007
Les résultats du baromètre Eurofactor 2007, réalisé auprès de plus de 3 000 entreprises de 6 à 500 salariés de sept pays européens (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Portugal et Royaume-Uni) apportent une note d'optimisme pour l'année 2007.
Cette étude, menée en partenariat avec l'AFDCC (Association Française Des Credit managers et Conseils), a été réalisée par l'institut CSA.
Activité, emploi, rentabilité : des perspectives plutôt positives
Les perspectives semblent favorables (le pourcentage d'entreprises prévoyant une amélioration de l'activité étant partout nettement supérieur à celui des entreprises prévoyant des diminutions de leur chiffre d'affaires), toutefois, certains pays affichent des perspectives marquées par un pessimisme relatif, fruit d'une année 2006 difficile sur le plan de l'activité :
- Le Portugal, qui par le passé a connu une dérive de ses finances publiques, poursuit une vigoureuse politique de rigueur budgétaire qui a notamment touché la demande des ménages.
- En Italie (où les indicateurs relevés par l'enquête stagnent) le tissu industriel souffre, du fait de la nature de ses activités, d'une concurrence directe avec de nombreux pays émergents, et notamment avec la Chine.
- L'Allemagne a frôlé la déflation depuis plusieurs années, avec une demande interne pénalisée par une forte modération salariale, des créations d'emplois freinées par la course aux gains de productivité et des réformes publiques principalement supportées par les ménages. Ainsi, l'amélioration conjoncturelle mentionnée par les entreprises allemandes est plutôt effective dans l'industrie et les services (sans doute tirée par le B to B vers les grandes entreprises exportatrices).
- Le baromètre Eurofactor suggère une confiance plus élevée des PME-PMI françaises. Sans que la conjoncture française n'ait été flamboyante, la croissance économique a résisté, grâce à une bonne tenue de la consommation des ménages permise par un recours croissant au crédit. Dans le sillage de la progression allemande, la confiance des PME-PMI françaises semble enfin se rapprocher plus étroitement des fondamentaux économiques, après une année 2005 marquée par une morosité disproportionnée. Ceci dit le secteur industriel français est à la traîne, les secteurs les plus confiants étant surtout les services et le commerce.
- C'est en Belgique que les perspectives de création d'emplois sont les plus nettes avec 36 % des entreprises prévoyant d'accroître leurs effectifs contre seulement 5 % qui anticipent une réduction.
- L'Espagne semble ralentir, puisque les indicateurs s'infléchissent, tout en restant à très haut niveau.
- Enfin, c'est au Royaume-Uni que se manifeste la plus grande confiance dans l'environnement économique avec un sentiment positif partagé par 90 % des entreprises interrogées.
Si les entreprises prévoyant de fortes améliorations de leur rentabilité restent minoritaires, lorsqu'on leur additionne celles prévoyant des hausses modérées, on dépasse largement les pessimistes. Globalement, les entreprises européennes tablent sur une amélioration mesurée de leur rentabilité. Les entreprises européennes espèrent sans doute que la progression du chiffre d'affaires couplée aux efforts mis en œuvre au cours des deux dernières années (désendettement, restructuration, gains de productivité) leur permettront d'améliorer leur rentabilité.
L'amélioration des perspectives de croissance de l'activité et de la rentabilité devrait avoir des conséquences positives sur l'emploi (avec toujours des disparités selon les pays). Ainsi, dans la grande majorité des pays enquêtés, le pourcentage d'entreprises optimistes sur leurs effectifs salariaux dépasse très sensiblement les pessimistes. Ce phénomène est toutefois moins marqué en Allemagne, au Portugal et en Italie.
Trois points importants :
1. L'amélioration de l'emploi prévue reste en retrait de l'amélioration des perspectives d'activité et ce dans tous les pays, avec une faiblesse relative plus marquée en Italie, au Portugal et une quasi stagnation en Espagne.
2. Le pourcentage très largement majoritaire (entre 59 et 80 % selon les pays) d'entreprises envisageant une stabilité de leurs effectifs. Nous sommes toujours, comme en 2005, dans une phase de reprise modeste des marchés de l'emploi mais pas encore d'embellie comparable aux pics de 2000.
3. L'économie allemande commence à redresser la tête de ce point de vue après une longue période où les entreprises sont restées focalisées sur les gains de productivité. Un regain de dynamisme de l'emploi outre-Rhin pourrait stimuler le décollage tant attendu de la demande interne allemande qui reste le point noir de l'accélération économique en cours.
Les PME-PMI de la région Nord (Nord-Pas-de-Calais) sont confiantes dans leur environnement économique : 83 % d'entre elles sont confiantes ou très confiantes (+ 7 points par rapport à l'an dernier) contre 82 % toutes régions confondues. La tendance optimiste se traduit dans deux indices : 47 % des PME-PMI du Nord pensent que leur chiffre d'affaires va augmenter (+ 5 points par rapport à l'an dernier) et 22 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 8 points). Toutefois, seules 29 % des PME-PMI du Nord prévoient une amélioration de leur rentabilité contre 36 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas toutes régions confondues.Les PME-PMI de la région Est (Alsace, Lorraine et Franche-Comté) se montrent les moins optimistes sur l'emploi pour 2007, car seulement 16 % d'entre elles prévoient d'embaucher contre 22 % au niveau national. Elles sont également mesurées sur l'évolution de leur rentabilité : 29 % pensent qu'elle va s'améliorer contre 36 % au niveau national. Ce sont les scores les plus bas toutes régions confondues. En revanche, elles se situent dans la moyenne française quant aux perspectives de chiffre d'affaires, 43 % d'entre elles anticipant une hausse. Cette prudence se traduit également dans l'indice de confiance : une grande majorité des PME-PMI de l'Est restent confiantes (76 %), mais seules 8 % s'estiment très confiantes (score le plus bas) contre 14 % au niveau national. De même, 19 % se disent peu confiantes (score le plus élevé) alors que la moyenne nationale est à 14 %, et 6 % pas confiantes du tout (score le plus élevé).Les PME-PMI de la région Sud-Est (Rhône-Alpes- Auvergne) se montrent relativement optimistes pour 2007 : 24 % d'entre elles pensent embaucher en 2007 (22 % au niveau national) et 38 % anticipent une hausse de leur rentabilité. En revanche, seules 39 % d'entre elles prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires contre 44 % au niveau national, c'est le score le plus bas de toutes les régions de France. L'indice de confiance des PME-PMI du Sud-Est se situe dans la moyenne nationale : 82 % d'entre elles se déclarent confiantes, et même 17 % s'estiment très confiantes. Elles sont 14 % à se dire peu confiantes, et 3 % pas confiantes du tout.Les PME-PMI de la région Sud-Ouest (Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées) sont relativement confiantes mais se situent en dessous de la moyenne nationale : 79 % d'entre elles sont confiantes ou très confiantes (même score que l'an dernier) contre 82 % toutes régions confondues. Cette tendance à la prudence se traduit dans d'autres indicateurs de dynamique de croissance : 33 % des PME-PMI du Sud-Ouest pensent que leur rentabilité va s'améliorer (- 2 points) et 21 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 2 points). Seules 39 % des PME-PMI du Sud-Ouest prévoient une augmentation de leur chiffre d'affaires (- 2 points) contre 44 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas toutes régions confondues.Les PME-PMI de la région Méditerranée (Languedoc- Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Corse) sont confiantes dans leur environnement économique à 82 %, elles sont même 19 % à se déclarer très confiantes (c'est score le plus élevé de toutes les régions de France). Cet optimisme se traduit d'ailleurs à travers d'autres indices : 40 % des PME-PMI de la région Méditerranée pensent que leur chiffre d'affaires va augmenter (+ 4 points par rapport à l'an dernier) et 21 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 6 points). Elles sont également 31 % à prévoir une amélioration de leur rentabilité (+ 4 points).
Des prévisions d'investissement en hausse pour 2007
L'investissement devrait poursuivre sa phase de croissance. En effet, selon le baromètre Eurofactor le pourcentage d'entreprises prévoyant un investissement en hausse en 2007 dépasse très massivement le pourcentage d'entreprises prévoyant un recul. Toutefois, ce pourcentage est en retrait par rapport à l'an passé, ce qui suggère un léger tassement du rythme de croissance de l'investissement.
On le sait par ailleurs, vu l'absence de tensions plus marquées sur les capacités de production, l'investissement en capacités restera faible et c'est l'investissement en modernisation d'équipements existants qui sera dominant. Ce phénomène confirme que la recherche de gains de productivité reste un des ressorts majeurs de la stratégie actuelle des entreprises. D'ailleurs, les gains de productivité figurent en tête des stratégies des entreprises face à la concurrence des pays émergents.
L'enquête fait ressortir quatre pays où autour de 40 % des entreprises interrogées prévoient une hausse de leurs dépenses d'investissement : Espagne, Italie, Belgique et Royaume-Uni.
La France est, avec le Portugal et l'Allemagne, le pays qui reste le plus sur la réserve : seulement 29 % des entreprises françaises prévoient une hausse des dépenses d'investissement. Alors que les entreprises françaises ont été caractérisées par une frilosité persistante dans leurs programmes d'investissement depuis quelques années, on aurait pu s'attendre à des perspectives de rattrapage plus positives.
Les PME-PMI du Nord perdent la première place dans les intentions d'investissement qu'elles déclaraient en 2006, et vont poursuivre leurs investissements avec moins d'entrain : 25 % prévoient une hausse de ces derniers (contre 29 % au niveau national), 32 % une stabilité, et 6 % une baisse. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (39 %, + 7 points par rapport à l'an dernier) et les machines et outils de production (33 %, + 11 points).La région Est se montrera active sur les investissements en 2007 : 33 % des PME-PMI y prévoient une hausse de ces derniers (contre 26 % au niveau national), 35 % une stabilité, et seulement 7 % une baisse (contre 9 % en 2006). Ces investissements seront assez bien répartis entre l'équipement informatique et bureautique (39 %), les machines et outils de production (33 %), le marketing et la publicité (31 %) et le matériel de transport (30 %, le score le plus élevé toutes régions confondues).Les PME-PMI de la région Sud-Est se montreront actives sur les investissements en 2007 : 34 % des PME-PMI y prévoient une hausse de ces derniers (contre 29 % au niveau national), 26 % une stabilité, et seulement 8 % une baisse. Ces investissements porteront surtout sur l'équipement informatique et bureautique (41 %), les machines et outils de production (33 %), le marketing et la publicité (24 %).Les PME-PMI du Sud-Ouest devraient investir plus en 2007 qu'elles ne l'ont fait l'an en 2006. En effet, elles sont 29 % à prévoir une hausse de leurs investissements (identique au niveau national), 30 % une stabilité, et seulement 4 % une baisse (score le plus bas toutes régions confondues). Toutefois, elles se trouvent en queue de peloton de toutes les régions avec 63 % d'intentions contre 68 % au niveau national. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (34 %, + 2 points par rapport à l'an dernier) et les machines et outils de production (33 %, + 4 points).Les PME-PMI de la région Méditerranée devraient poursuivre en 2007 leurs investissements mais cette tendance est moins marquée qu'au niveau national : 22 % prévoient une hausse des investissements (contre 29 % au niveau national), 26 % une stabilité, et 5 % une baisse. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (36 %, + 8 points par rapport à l'an dernier) et le marketing et la publicité (28 %, + 2 points). Les PME-PMI de la région Méditerranée sont celles qui investiront le moins en machines et outils de production, avec seulement 20 % d'intentions d'investissement contre 32 % au niveau national.
Les préoccupations des entreprises européennes
Matières premières et énergie
Le mouvement de hausse des prix des matières premières a été très important au cours des trimestres passés. Le choc a jusque là été absorbé par des gains de productivité et la modération salariale ainsi que par des compressions de marges mais les entreprises, légitimement, s'inquiètent de hausses futures des prix encore possibles. En outre, les PME – PMI ne sont pas souvent les mieux placées pour pouvoir transférer à leurs clients les augmentations de coûts de production qu'elles subissent.
Comme l'année dernière, l'augmentation des prix de l'énergie est jugée pénalisante par près de neuf entreprises allemandes sur dix alors que seulement 56 % des entreprises françaises partagent ce point de vue.
Concurrence des pays émergents
La concurrence des pays émergents est une préoccupation partagée par la majorité des dirigeants de PME-PMI en Europe, notamment les Italiens. En 2006, toutefois, cette préoccupation s'inscrit en net retrait. Parmi les pays émergents cités comme concurrents dangereux figurent essentiellement la Chine et dans une moindre mesure, les nouveaux états membres de l'Union européenne (les NEM). Si l'Allemagne apparaît plus sensible aux NEM, c'est principalement en raison de sa proximité géographique et d'une forte délocalisation des capacités de production vers les pays concernés dans le passé.
Evolution de la réglementation du travail
L'évolution de la réglementation du travail reste également une préoccupation majeure des patrons d'entreprises en Europe. Un peu paradoxalement, ce point arrive en tête des préoccupations des patrons britanniques. Il constitue également la deuxième préoccupation des patrons de PME – PMI françaises.
Les PME-PMI de la région Nord se situent dans la moyenne quant aux pénalités subies à cause de l'évolution du prix des matières premières (77 % se déclarent affectée par la hausse enregistrée cette année, contre 75 % au niveau national), mais sont plus sensibles aux variations du prix de l'énergie (22 % très pénalisées contre 17 % au niveau national, le score le plus élevé toutes régions confondues). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution de la législation du travail tient une part importante puisque 22 % d'entre elles le classent en tête, alors qu'elles ne sont que 19 % à le faire au niveau national.Les PME-PMI de la région Est se disent pénalisées (75 %) par l'évolution du prix des matières premières comme l'ensemble des entreprises en France, mais se montrent plus sensibles à l'évolution du prix de l'énergie (61 % contre 56 % au niveau national, le score le plus élevé). Parmi leurs principales préoccupations, on trouve également l'évolution de la fiscalité mentionnée comme première source d'inquiétude à 18 % (+ 8 points par rapport à 2006), l'évolution de la réglementation du travail à 19 %(+ 2 points par rapport à 2006) et la concurrence des pays émergeants à 20 % (- 4 points par rapport à 2006).Les PME-PMI de la région Sud-Est se sentent particulièrement pénalisées par l'évolution du prix des matières premières (81 % contre 75 % au niveau national), et se montrent également sensibles à l'évolution du prix de l'énergie (61 % contre 56 % au niveau national, le score le plus élevé). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution du prix des matières premières arrive en première place (29 %, + 14 points par rapport à 2006), l'évolution de la réglementation du travail (19 %, + 3 points par rapport à 2006) et la concurrence des pays émergeants (14 %, - 6 points par rapport à 2006).Les PME-PMI de la région Sud-Ouest se disent moins pénalisées par l'évolution du prix des matières premières que la moyenne nationale : seulement 27 % se disent très pénalisées (contre 33 % toutes régions confondues), et 12 % se disent même pas du tout pénalisées (6 % au niveau national). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution de la réglementation du travail (21 %, + 4 points par rapport à l'an dernier) et l'évolution du prix des matières premières (23 %, + 8 points) sont souvent situées en tête. L'évolution des taux d'intérêt à court terme est également mise en avant : 8 % des PME-PMI du Sud-Ouest placent ce risque en tête (+ 6 points) contre seulement 4 % au niveau national. C'est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Seules 60 % des PME-PMI de la région Méditerranée se disent pénalisées par l'évolution du prix des matières premières, c'est la région qui semble le moins touchée de France. Ce risque n'est d'ailleurs cité comme première préoccupation que par 15 % d'entre elles contre 23 % au niveau national. Elles sont 53 % à se sentir pénalisées par le prix de l'énergie. 13 % placent ce risque en tête de leurs préoccupations contre 11 % au niveau national. Enfin, 9 % des PME-PMI de la région Méditerranée affirment ne craindre aucun risque en particulier, contre seulement 5 % au niveau national
Les délais de paiement restent assez contrastés…
Une PME – PMI européenne se fait payer, en moyenne, à un horizon de deux mois et demi. Mais les différences sont relativement importantes et le Royaume-Uni et l'Allemagne, déjà les plus performants sur ce sujet, progressent encore avec des délais de paiement ramenés respectivement à 45 et 49 jours (contre 52 et 51 l'année dernière). La France et la Belgique restent stables avec 66 et 62 jours. Le Portugal dérape et devient le plus mauvais élève de la classe avec 95 jours (juste devant l'Italie, 94 jours), soit 12 jours de plus qu'en 2005.
Le secteur public contribue largement à l'allongement des délais de paiement, surtout en Italie au Portugal et en Espagne avec respectivement 111, 109 et 100 jours.
Le baromètre Eurofactor signale un processus de stabilisation des délais de paiement en cours. Le contexte économique européen s'améliore en 2006 pour la quasi-totalité des agents économiques (particuliers, entreprises privées et secteur public). De ce fait, les clients cherchent moins à transférer une partie de leurs difficultés sur leurs fournisseurs en accroissant les délais de paiement.
Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Nord, qui demeure toutefois en queue de peloton : ils passent de 71 à 68 jours en moyenne contre 66 au niveau national. C'est la région où les retards sont les plus importants : 17 jours contre 14 jours au niveau national. Cependant, les PME-PMI du Nord tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (72 %), et seules 16 % d'entre elles prévoient une augmentation de ces délais.Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Est : ils passent de 67 à 62 jours en moyenne. Si les PME-PMI de l'Est tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (64 %), elles sont tout de même 22 % à prévoir une augmentation des délais, ce qui est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Le baromètre note que les délais de paiement restent stables dans la région Sud-Est : ils demeurent à 68 jours en moyenne. Si les PME-PMI du Sud-Est tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (68 %), elles sont tout de même 17 % à prévoir une réduction des délais, ce qui est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Sud-Ouest qui devient le meilleur élève : ils passent de 65 à 61 jours en moyenne, contre 66 toutes régions confondues. C'est aussi la région où les retards sont les plus courts : 13 jours contre 14 jours au niveau national.Les PME-PMI du Sud-Ouest tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (74 %), et seules 9 % d'entre elles prévoient une diminution des délais (le score le plus faible).Le baromètre note que les délais de paiement s'allongent dans la région Méditerranée, qui demeure en queue de peloton : ils passent de 62 à 68 jours en moyenne. Cependant, les entreprises de la région Méditerranée tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (71 %), et seules 10 % d'entre elles prévoient une augmentation de ces délais.
…La politique de recouvrement aussi
Les délais de déclenchement des processus de recouvrement sont assez hétérogènes. Alors qu'au moins 80 % des PMI-PME européennes engagent une procédure de recouvrement, ce pourcentage est plus modeste pour l'Espagne et le Portugal (les trois quarts en 2005) ; le niveau record étant détenu par l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique (91 % pour les trois)
Les pratiques de facturation des intérêts sont également disparates. En Allemagne et dans une moindre mesure, en Belgique, elles sont fréquentes (respectivement 47 % et 36 % des entreprises facturent des intérêts de retard au-delà de l'échéance). Les pays méditerranéens sont moins stricts, puisque 22 % des entreprises en Italie et en Espagne, et 20 % au Portugal seulement, pratiquent des intérêts de retard. Enfin, les entreprises françaises et britanniques peuvent être considérées comme compréhensives puisque seulement 15 % d'entre elles facturent des intérêts de retard. Pour ces deux pays, également, l'évolution entre 2005 et 2006 a été similaire (respectivement +4 % et +2 %).
La région Nord est celle qui engage le plus rapidement un processus de recouvrement : 26 jours en moyenne (soit 3 jours de moins qu'en 2006) contre 31 jours au niveau national. C'est aussi la région qui applique le plus strictement la procédure de recouvrement (62 %, + 3 points)Les PME-PMI de la région Est sont celles qui engagent le plus souvent un processus de recouvrement : 89 % (+ 5 points par rapport à l'an dernier) contre 82 % au niveau national. Ce sont aussi celles qui facturent le plus les intérêts de retard : 19 % d'entre elles le pratiquent contre 15 % au niveau national. En revanche, ce sont celles qui les encaissent réellement le moins (66 % contre 76 % au niveau national).Les PME-PMI de la région Sud-Est figurent parmi celles qui engagent le plus vite un processus de recouvrement : 27 jours en moyenne contre 31 au niveau national. Elles font également partie de celles qui facturent le plus les intérêts de retard : 18 % d'entre elles le pratiquent contre 15 % au niveau national.La région Sud-Ouest est celle qui engage le moins de processus de recouvrement : 79 % contre 82 % au niveau national, c'est le score le plus bas. Les PME-PMI du Sud-Ouest engagent un processus de recouvrement le plus tard : 35 jours en moyenne (soit 5 jours de plus qu'en 2006) contre 31 jours au niveau national ; et qui facturent le moins les intérêts de retard : 9 % contre 15 % toutes régions confondues.La région Méditerranée est celle qui engage le moins fréquemment un processus de recouvrement : seules 79 % des PME-PMI de Méditerranée le pratiquent contre 82 % au niveau national. C'est aussi la région qui dispose le moins de procédures strictes de relance et de recouvrement (54 % contre 62 % au niveau national).
En 2007, les entreprises européennes auront besoin de financements
Les besoins de financement vont continuer à croître mais à un rythme moins élevé que l'année dernière. En effet, dans tous les pays le nombre des entreprises prévoyant une hausse de leurs besoins de financements est très sensiblement supérieur à celles anticipant une baisse. En France, près d'une entreprise sur quatre (23 %) prévoit une croissance de ses besoins de financements alors que seulement 10 % anticipent une baisse.
Les solutions adoptées pour y faire face diffèrent selon les pays. L'Allemagne (46 % des PME) et le Royaume-Uni (57 %) utilisent largement le découvert bancaire et ont également recours aux délais fournisseurs. L'Italie est le pays qui utilise le plus l'escompte (59 %) alors que 52 % des entreprises espagnoles font appel au financement de créances (comparable au Dailly français).
Les besoins de financement des PME-PMI de la région Nord se situent dans la moyenne nationale : 21 % des entreprises y prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 2 points de moins que l'an dernier.Les besoins de financement des PME-PMI de l'Est sont en baisse mais se situent dans la moyenne nationale : 21 % des entreprises prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 5 points de moins que l'an dernier.Les PME-PMI du Sud-Est auront besoin de financement en 2007 : 21 % d'entre elles prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 4 points de moins que l'an dernier.Les besoins de financement des PME-PMI de la région Sud-Ouest se situent dans la moyenne nationale : 23 % des entreprises y prévoient une augmentation de leurs besoins de financement. Seules 5 % d'entre elles prévoient une baisse contre 10 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas.Les PME-PMI de la région Méditerranée auront besoin de financement en 2007 : 21 % d'entre elles prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 4 points de plus que l'an dernier.
Créances impayées : les trois quarts des entreprises européennes sont exposées
Le baromètre Eurofactor montre que pratiquement les trois quarts des entreprises européennes se trouvent directement exposées au risque d'impayés, lequel représente, en moyenne, 0,9 % de leur chiffre d'affaires.
C'est en Allemagne que les PME – PMI apparaissent comme les plus touchées (85 % des entreprises allemandes ont des créances impayées, ce qui les met en tête juste devant le Portugal). En Allemagne, le total de créances impayées a représenté 1,2 % du chiffre d'affaires.
Les entreprises européennes facturent des intérêts de retard mais avec des disparités selon les pays : en Allemagne et en Belgique, cette pratique est fréquente (respectivement 47 % et 36 % des entreprises facturent des intérêts de retard au-delà de l'échéance).
Elle est nettement moins courante dans les pays du sud de l'Europe (22 % des entreprises en Espagne, 21 % en Italie, 20 % au Portugal) et encore moins en France (15 %) et au Royaume-uni (13 %).
67 % des PME-PMI de la région Nord sont concernées par les impayés, qui représentent en moyenne 0,5 % de leur chiffre d'affaires.Les PME-PMI de la région Est sont les plus touchée par les impayés avec 71 % d'entreprises concernées, ce qui représente 0,6 % de leur chiffre d'affaires.Les PME-PMI de la région Sud-Est sont touchée par les impayés : 67 % d'entreprises sont concernées, ce qui représente 0,5 % de leur chiffre d'affaires. Ces chiffres sont identiques à la moyenne nationale.69 % des PME-PMI de la région Sud-Ouest sont concernées par les impayés (+ 7 points par rapport à l'an dernier), qui représentent en moyenne 0,5 % de leur chiffre d'affaires.67 % des PME-PMI de la région Méditerranée sont concernées par les impayés, qui représentent en moyenne 0,4 % de leur chiffre d'affaires.
Protection de l'environnement : de la prise de conscience à la pratique d'une véritable stratégie dans les entreprises
Si la question de l'environnement durable et de la gestion des ressources et énergies est devenue incontournable dans les débats publics et économiques en Europe, on constate que la mise en œuvre d'une stratégie ou d'un plan de protection de l'environnement au sein de l'activité des PME est toutefois plus contrastée.
Etonnement, le Portugal arrive premier avec 68 % de PME (toutes catégories confondues) qui ont déjà intégré des mesures de protection de l'environnement, suivi par le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne avec respectivement 62 %, 61 % et 57 % d'entreprises engagées dans ce processus. En Belgique, un peu moins d'une entreprise sur deux a intégré cette démarche dans son activité (48 %). Dernière du classement à égalité avec la France, l'Allemagne ne compte que 38 % d'entreprises impliquées dans la protection de l'environnement, pourtant pays pionnier de la question écologique.
Les PME-PMI du Nord sont les plus exemplaires, comparées aux autres régions de France : 46 % d'entre elles ont mis en place un plan ou une stratégie de protection de l'environnement.Les PME-PMI de l'Est sont les plus exemplaires quant à la protection de l'environnement : 46 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité contre seulement 38 % au niveau national. C'est le meilleur score toutes régions confondues.Les PME-PMI du Sud-Est sont les moins en pointe quant à la protection de l'environnement : seules 34 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité contre 38 % au niveau national. C'est le score le plus faible toutes régions confondues.Les PME-PMI du Sud-Ouest se situent dans la moyenne quant à la protection de l'environnement : 37 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité.38 % des PME-PMI de la région Méditerranée ont mis en place un plan ou une stratégie de protection de l'environnement, pourcentage identique à celui de la moyenne nationale.
Une préparation à la transmission d'entreprise très inégale selon les pays
Interrogées sur leurs perspectives de changement d'actionnaire ou de propriétaire à 5 ans, les dirigeants de PME – PMI espagnoles et portugaises déclarent en très grande majorité (93 % et 94 %) ne pas avoir prévu de changement d'actionnaire principal. A l'inverse, une entreprise sur cinq aura changé de main dans les cinq prochaines années en Italie, et une sur quatre en France et au Royaume-Uni.
L'enquête montre également que, pour les entreprises concernées par la transmission dans les 5 années à venir, les dirigeants allemands sont les plus prudents : près de deux sur trois ont déjà déterminé leur succession. Les dirigeants britanniques et espagnols suivent, avec plus d'une entreprise sur deux qui a fixé la relève à 5 ans, alors qu'elles sont moins d'une sur deux chez leurs homologues belges et italiens. Les dirigeants les moins prévoyants sont en France et au Portugal, où seule une entreprise sur trois a déterminé sa succession.
Les PME-PMI du Nord sont les moins concernées par la transmission d'entreprise : 80 % d'entre elles ne prévoient pas de changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. C'est le score le plus élevé de toutes les régions de France.24 % des PME-PMI de la région Est sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. Un peu plus de 40 % a déjà déterminé cette succession.22 % des PME-PMI de la région Sud-Est sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. Seules 23 % d'entre elles ont déjà déterminé cette succession, c'est le score le plus faible de toutes les régions de France.Les PME-PMI du Sud-Ouest sont les plus concernées par la transmission d'entreprise : 32 % d'entre elles prévoient de changer d'actionnaire principal au cours des 5 prochaines années, soit le score le plus élevé de toutes les régions de France.22 % des PME-PMI de la région Méditerranée sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. A peine plus d'une sur trois (37,5 %) a déjà déterminé cette succession.
Aides aux entreprises : mal connues, inégalement demandées
Les multiples aides aux entreprises se font à différents niveaux : aide selon le type d'activité, aide géographique, aides à différents niveaux administratifs (ville, région, Etat, Europe)… Les PME – PMI disent mal connaître ces aides surtout en Allemagne (61 %), en Italie (57 %) et en France (56 %), alors que 66 % des entreprises espagnoles les connaissent bien.
Le recours effectif aux aides est lui bien distinct : quand 54 % des entreprises en Espagne et 45 % en Belgique font les démarches jusqu'au bout, elles sont seulement un peu plus d'un tiers à le faire au Royaume-Uni et au Portugal, à peine un quart en France et en Allemagne, et seules 22 % y ont recours en Italie.
Si la complexité administrative n'est pas invoquée comme le premier critère déterminant (excepté pour l'Espagne où il est mentionné à 76 %), elle pousse toutefois une entreprise sur cinq à renoncer aux aides en France, une sur quatre en Italie, et une sur trois en Allemagne.
Détails de l'étude et graphiques disponibles en format électronique sur demande.
A propos d'Eurofactor
Eurofactor est numéro 1 de l'affacturage en France, et le premier réseau intégré d'affacturage en Europe. Filiale du Crédit Agricole, Eurofactor accompagne le développement de toutes les entreprises en construisant avec elles des solutions de financement et de gestion du poste clients adaptées à leur stratégie, à leur secteur d'activité, à leur taille et à la typologie de leur clientèle, en France et à l'International, en développant notamment une offre paneuropéenne, European Pass®.
· Près d'une PME européenne sur deux (47 %) envisage une progression de son chiffre d'affaires en 2007.
· Sans être euphoriques, les perspectives de recrutement sont positives dans l'ensemble des pays européens et devraient avoir un impact favorable sur le marché de l'emploi. C'est en Belgique que cette tendance est la plus marquée.
· L'investissement devrait poursuivre sa croissance mais vise plus des gains de productivité qu'un renforcement des capacités de production.
· Le prix des matières premières et le prix de l'énergie sont au cœur des préoccupations des PME et PMI européennes même si les craintes d'un krach pétrolier ne sont plus à l'ordre du jour.
· Les trois quarts des entreprises européennes ont subi des impayés en 2006 mais c'est en France qu'elles sont le moins touchées.
· Les délais de paiement se sont stabilisés en 2006 ; l'Allemagne et le Royaume-Uni, déjà les plus performants au cours des années antérieures, confortent encore leur avance sur ce terrain.
· Les besoins de financement vont progresser faiblement. Dans tous les cas, l'accès au crédit est jugé facile, sauf en Espagne.
· Environnement : les PME-PMI allemandes et françaises sont à la traîne.
Issy-les-Moulineaux, le 12 février 2007
Les résultats du baromètre Eurofactor 2007, réalisé auprès de plus de 3 000 entreprises de 6 à 500 salariés de sept pays européens (Allemagne, Belgique, France, Espagne, Italie, Portugal et Royaume-Uni) apportent une note d'optimisme pour l'année 2007.
Cette étude, menée en partenariat avec l'AFDCC (Association Française Des Credit managers et Conseils), a été réalisée par l'institut CSA.
Activité, emploi, rentabilité : des perspectives plutôt positives
Les perspectives semblent favorables (le pourcentage d'entreprises prévoyant une amélioration de l'activité étant partout nettement supérieur à celui des entreprises prévoyant des diminutions de leur chiffre d'affaires), toutefois, certains pays affichent des perspectives marquées par un pessimisme relatif, fruit d'une année 2006 difficile sur le plan de l'activité :
- Le Portugal, qui par le passé a connu une dérive de ses finances publiques, poursuit une vigoureuse politique de rigueur budgétaire qui a notamment touché la demande des ménages.
- En Italie (où les indicateurs relevés par l'enquête stagnent) le tissu industriel souffre, du fait de la nature de ses activités, d'une concurrence directe avec de nombreux pays émergents, et notamment avec la Chine.
- L'Allemagne a frôlé la déflation depuis plusieurs années, avec une demande interne pénalisée par une forte modération salariale, des créations d'emplois freinées par la course aux gains de productivité et des réformes publiques principalement supportées par les ménages. Ainsi, l'amélioration conjoncturelle mentionnée par les entreprises allemandes est plutôt effective dans l'industrie et les services (sans doute tirée par le B to B vers les grandes entreprises exportatrices).
- Le baromètre Eurofactor suggère une confiance plus élevée des PME-PMI françaises. Sans que la conjoncture française n'ait été flamboyante, la croissance économique a résisté, grâce à une bonne tenue de la consommation des ménages permise par un recours croissant au crédit. Dans le sillage de la progression allemande, la confiance des PME-PMI françaises semble enfin se rapprocher plus étroitement des fondamentaux économiques, après une année 2005 marquée par une morosité disproportionnée. Ceci dit le secteur industriel français est à la traîne, les secteurs les plus confiants étant surtout les services et le commerce.
- C'est en Belgique que les perspectives de création d'emplois sont les plus nettes avec 36 % des entreprises prévoyant d'accroître leurs effectifs contre seulement 5 % qui anticipent une réduction.
- L'Espagne semble ralentir, puisque les indicateurs s'infléchissent, tout en restant à très haut niveau.
- Enfin, c'est au Royaume-Uni que se manifeste la plus grande confiance dans l'environnement économique avec un sentiment positif partagé par 90 % des entreprises interrogées.
Si les entreprises prévoyant de fortes améliorations de leur rentabilité restent minoritaires, lorsqu'on leur additionne celles prévoyant des hausses modérées, on dépasse largement les pessimistes. Globalement, les entreprises européennes tablent sur une amélioration mesurée de leur rentabilité. Les entreprises européennes espèrent sans doute que la progression du chiffre d'affaires couplée aux efforts mis en œuvre au cours des deux dernières années (désendettement, restructuration, gains de productivité) leur permettront d'améliorer leur rentabilité.
L'amélioration des perspectives de croissance de l'activité et de la rentabilité devrait avoir des conséquences positives sur l'emploi (avec toujours des disparités selon les pays). Ainsi, dans la grande majorité des pays enquêtés, le pourcentage d'entreprises optimistes sur leurs effectifs salariaux dépasse très sensiblement les pessimistes. Ce phénomène est toutefois moins marqué en Allemagne, au Portugal et en Italie.
Trois points importants :
1. L'amélioration de l'emploi prévue reste en retrait de l'amélioration des perspectives d'activité et ce dans tous les pays, avec une faiblesse relative plus marquée en Italie, au Portugal et une quasi stagnation en Espagne.
2. Le pourcentage très largement majoritaire (entre 59 et 80 % selon les pays) d'entreprises envisageant une stabilité de leurs effectifs. Nous sommes toujours, comme en 2005, dans une phase de reprise modeste des marchés de l'emploi mais pas encore d'embellie comparable aux pics de 2000.
3. L'économie allemande commence à redresser la tête de ce point de vue après une longue période où les entreprises sont restées focalisées sur les gains de productivité. Un regain de dynamisme de l'emploi outre-Rhin pourrait stimuler le décollage tant attendu de la demande interne allemande qui reste le point noir de l'accélération économique en cours.
Les PME-PMI de la région Nord (Nord-Pas-de-Calais) sont confiantes dans leur environnement économique : 83 % d'entre elles sont confiantes ou très confiantes (+ 7 points par rapport à l'an dernier) contre 82 % toutes régions confondues. La tendance optimiste se traduit dans deux indices : 47 % des PME-PMI du Nord pensent que leur chiffre d'affaires va augmenter (+ 5 points par rapport à l'an dernier) et 22 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 8 points). Toutefois, seules 29 % des PME-PMI du Nord prévoient une amélioration de leur rentabilité contre 36 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas toutes régions confondues.Les PME-PMI de la région Est (Alsace, Lorraine et Franche-Comté) se montrent les moins optimistes sur l'emploi pour 2007, car seulement 16 % d'entre elles prévoient d'embaucher contre 22 % au niveau national. Elles sont également mesurées sur l'évolution de leur rentabilité : 29 % pensent qu'elle va s'améliorer contre 36 % au niveau national. Ce sont les scores les plus bas toutes régions confondues. En revanche, elles se situent dans la moyenne française quant aux perspectives de chiffre d'affaires, 43 % d'entre elles anticipant une hausse. Cette prudence se traduit également dans l'indice de confiance : une grande majorité des PME-PMI de l'Est restent confiantes (76 %), mais seules 8 % s'estiment très confiantes (score le plus bas) contre 14 % au niveau national. De même, 19 % se disent peu confiantes (score le plus élevé) alors que la moyenne nationale est à 14 %, et 6 % pas confiantes du tout (score le plus élevé).Les PME-PMI de la région Sud-Est (Rhône-Alpes- Auvergne) se montrent relativement optimistes pour 2007 : 24 % d'entre elles pensent embaucher en 2007 (22 % au niveau national) et 38 % anticipent une hausse de leur rentabilité. En revanche, seules 39 % d'entre elles prévoient une hausse de leur chiffre d'affaires contre 44 % au niveau national, c'est le score le plus bas de toutes les régions de France. L'indice de confiance des PME-PMI du Sud-Est se situe dans la moyenne nationale : 82 % d'entre elles se déclarent confiantes, et même 17 % s'estiment très confiantes. Elles sont 14 % à se dire peu confiantes, et 3 % pas confiantes du tout.Les PME-PMI de la région Sud-Ouest (Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées) sont relativement confiantes mais se situent en dessous de la moyenne nationale : 79 % d'entre elles sont confiantes ou très confiantes (même score que l'an dernier) contre 82 % toutes régions confondues. Cette tendance à la prudence se traduit dans d'autres indicateurs de dynamique de croissance : 33 % des PME-PMI du Sud-Ouest pensent que leur rentabilité va s'améliorer (- 2 points) et 21 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 2 points). Seules 39 % des PME-PMI du Sud-Ouest prévoient une augmentation de leur chiffre d'affaires (- 2 points) contre 44 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas toutes régions confondues.Les PME-PMI de la région Méditerranée (Languedoc- Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Corse) sont confiantes dans leur environnement économique à 82 %, elles sont même 19 % à se déclarer très confiantes (c'est score le plus élevé de toutes les régions de France). Cet optimisme se traduit d'ailleurs à travers d'autres indices : 40 % des PME-PMI de la région Méditerranée pensent que leur chiffre d'affaires va augmenter (+ 4 points par rapport à l'an dernier) et 21 % d'entre elles prévoient d'embaucher (+ 6 points). Elles sont également 31 % à prévoir une amélioration de leur rentabilité (+ 4 points).
Des prévisions d'investissement en hausse pour 2007
L'investissement devrait poursuivre sa phase de croissance. En effet, selon le baromètre Eurofactor le pourcentage d'entreprises prévoyant un investissement en hausse en 2007 dépasse très massivement le pourcentage d'entreprises prévoyant un recul. Toutefois, ce pourcentage est en retrait par rapport à l'an passé, ce qui suggère un léger tassement du rythme de croissance de l'investissement.
On le sait par ailleurs, vu l'absence de tensions plus marquées sur les capacités de production, l'investissement en capacités restera faible et c'est l'investissement en modernisation d'équipements existants qui sera dominant. Ce phénomène confirme que la recherche de gains de productivité reste un des ressorts majeurs de la stratégie actuelle des entreprises. D'ailleurs, les gains de productivité figurent en tête des stratégies des entreprises face à la concurrence des pays émergents.
L'enquête fait ressortir quatre pays où autour de 40 % des entreprises interrogées prévoient une hausse de leurs dépenses d'investissement : Espagne, Italie, Belgique et Royaume-Uni.
La France est, avec le Portugal et l'Allemagne, le pays qui reste le plus sur la réserve : seulement 29 % des entreprises françaises prévoient une hausse des dépenses d'investissement. Alors que les entreprises françaises ont été caractérisées par une frilosité persistante dans leurs programmes d'investissement depuis quelques années, on aurait pu s'attendre à des perspectives de rattrapage plus positives.
Les PME-PMI du Nord perdent la première place dans les intentions d'investissement qu'elles déclaraient en 2006, et vont poursuivre leurs investissements avec moins d'entrain : 25 % prévoient une hausse de ces derniers (contre 29 % au niveau national), 32 % une stabilité, et 6 % une baisse. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (39 %, + 7 points par rapport à l'an dernier) et les machines et outils de production (33 %, + 11 points).La région Est se montrera active sur les investissements en 2007 : 33 % des PME-PMI y prévoient une hausse de ces derniers (contre 26 % au niveau national), 35 % une stabilité, et seulement 7 % une baisse (contre 9 % en 2006). Ces investissements seront assez bien répartis entre l'équipement informatique et bureautique (39 %), les machines et outils de production (33 %), le marketing et la publicité (31 %) et le matériel de transport (30 %, le score le plus élevé toutes régions confondues).Les PME-PMI de la région Sud-Est se montreront actives sur les investissements en 2007 : 34 % des PME-PMI y prévoient une hausse de ces derniers (contre 29 % au niveau national), 26 % une stabilité, et seulement 8 % une baisse. Ces investissements porteront surtout sur l'équipement informatique et bureautique (41 %), les machines et outils de production (33 %), le marketing et la publicité (24 %).Les PME-PMI du Sud-Ouest devraient investir plus en 2007 qu'elles ne l'ont fait l'an en 2006. En effet, elles sont 29 % à prévoir une hausse de leurs investissements (identique au niveau national), 30 % une stabilité, et seulement 4 % une baisse (score le plus bas toutes régions confondues). Toutefois, elles se trouvent en queue de peloton de toutes les régions avec 63 % d'intentions contre 68 % au niveau national. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (34 %, + 2 points par rapport à l'an dernier) et les machines et outils de production (33 %, + 4 points).Les PME-PMI de la région Méditerranée devraient poursuivre en 2007 leurs investissements mais cette tendance est moins marquée qu'au niveau national : 22 % prévoient une hausse des investissements (contre 29 % au niveau national), 26 % une stabilité, et 5 % une baisse. Ces investissements seront surtout orientés vers l'équipement informatique et bureautique (36 %, + 8 points par rapport à l'an dernier) et le marketing et la publicité (28 %, + 2 points). Les PME-PMI de la région Méditerranée sont celles qui investiront le moins en machines et outils de production, avec seulement 20 % d'intentions d'investissement contre 32 % au niveau national.
Les préoccupations des entreprises européennes
Matières premières et énergie
Le mouvement de hausse des prix des matières premières a été très important au cours des trimestres passés. Le choc a jusque là été absorbé par des gains de productivité et la modération salariale ainsi que par des compressions de marges mais les entreprises, légitimement, s'inquiètent de hausses futures des prix encore possibles. En outre, les PME – PMI ne sont pas souvent les mieux placées pour pouvoir transférer à leurs clients les augmentations de coûts de production qu'elles subissent.
Comme l'année dernière, l'augmentation des prix de l'énergie est jugée pénalisante par près de neuf entreprises allemandes sur dix alors que seulement 56 % des entreprises françaises partagent ce point de vue.
Concurrence des pays émergents
La concurrence des pays émergents est une préoccupation partagée par la majorité des dirigeants de PME-PMI en Europe, notamment les Italiens. En 2006, toutefois, cette préoccupation s'inscrit en net retrait. Parmi les pays émergents cités comme concurrents dangereux figurent essentiellement la Chine et dans une moindre mesure, les nouveaux états membres de l'Union européenne (les NEM). Si l'Allemagne apparaît plus sensible aux NEM, c'est principalement en raison de sa proximité géographique et d'une forte délocalisation des capacités de production vers les pays concernés dans le passé.
Evolution de la réglementation du travail
L'évolution de la réglementation du travail reste également une préoccupation majeure des patrons d'entreprises en Europe. Un peu paradoxalement, ce point arrive en tête des préoccupations des patrons britanniques. Il constitue également la deuxième préoccupation des patrons de PME – PMI françaises.
Les PME-PMI de la région Nord se situent dans la moyenne quant aux pénalités subies à cause de l'évolution du prix des matières premières (77 % se déclarent affectée par la hausse enregistrée cette année, contre 75 % au niveau national), mais sont plus sensibles aux variations du prix de l'énergie (22 % très pénalisées contre 17 % au niveau national, le score le plus élevé toutes régions confondues). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution de la législation du travail tient une part importante puisque 22 % d'entre elles le classent en tête, alors qu'elles ne sont que 19 % à le faire au niveau national.Les PME-PMI de la région Est se disent pénalisées (75 %) par l'évolution du prix des matières premières comme l'ensemble des entreprises en France, mais se montrent plus sensibles à l'évolution du prix de l'énergie (61 % contre 56 % au niveau national, le score le plus élevé). Parmi leurs principales préoccupations, on trouve également l'évolution de la fiscalité mentionnée comme première source d'inquiétude à 18 % (+ 8 points par rapport à 2006), l'évolution de la réglementation du travail à 19 %(+ 2 points par rapport à 2006) et la concurrence des pays émergeants à 20 % (- 4 points par rapport à 2006).Les PME-PMI de la région Sud-Est se sentent particulièrement pénalisées par l'évolution du prix des matières premières (81 % contre 75 % au niveau national), et se montrent également sensibles à l'évolution du prix de l'énergie (61 % contre 56 % au niveau national, le score le plus élevé). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution du prix des matières premières arrive en première place (29 %, + 14 points par rapport à 2006), l'évolution de la réglementation du travail (19 %, + 3 points par rapport à 2006) et la concurrence des pays émergeants (14 %, - 6 points par rapport à 2006).Les PME-PMI de la région Sud-Ouest se disent moins pénalisées par l'évolution du prix des matières premières que la moyenne nationale : seulement 27 % se disent très pénalisées (contre 33 % toutes régions confondues), et 12 % se disent même pas du tout pénalisées (6 % au niveau national). Parmi leurs principales préoccupations, l'évolution de la réglementation du travail (21 %, + 4 points par rapport à l'an dernier) et l'évolution du prix des matières premières (23 %, + 8 points) sont souvent situées en tête. L'évolution des taux d'intérêt à court terme est également mise en avant : 8 % des PME-PMI du Sud-Ouest placent ce risque en tête (+ 6 points) contre seulement 4 % au niveau national. C'est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Seules 60 % des PME-PMI de la région Méditerranée se disent pénalisées par l'évolution du prix des matières premières, c'est la région qui semble le moins touchée de France. Ce risque n'est d'ailleurs cité comme première préoccupation que par 15 % d'entre elles contre 23 % au niveau national. Elles sont 53 % à se sentir pénalisées par le prix de l'énergie. 13 % placent ce risque en tête de leurs préoccupations contre 11 % au niveau national. Enfin, 9 % des PME-PMI de la région Méditerranée affirment ne craindre aucun risque en particulier, contre seulement 5 % au niveau national
Les délais de paiement restent assez contrastés…
Une PME – PMI européenne se fait payer, en moyenne, à un horizon de deux mois et demi. Mais les différences sont relativement importantes et le Royaume-Uni et l'Allemagne, déjà les plus performants sur ce sujet, progressent encore avec des délais de paiement ramenés respectivement à 45 et 49 jours (contre 52 et 51 l'année dernière). La France et la Belgique restent stables avec 66 et 62 jours. Le Portugal dérape et devient le plus mauvais élève de la classe avec 95 jours (juste devant l'Italie, 94 jours), soit 12 jours de plus qu'en 2005.
Le secteur public contribue largement à l'allongement des délais de paiement, surtout en Italie au Portugal et en Espagne avec respectivement 111, 109 et 100 jours.
Le baromètre Eurofactor signale un processus de stabilisation des délais de paiement en cours. Le contexte économique européen s'améliore en 2006 pour la quasi-totalité des agents économiques (particuliers, entreprises privées et secteur public). De ce fait, les clients cherchent moins à transférer une partie de leurs difficultés sur leurs fournisseurs en accroissant les délais de paiement.
Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Nord, qui demeure toutefois en queue de peloton : ils passent de 71 à 68 jours en moyenne contre 66 au niveau national. C'est la région où les retards sont les plus importants : 17 jours contre 14 jours au niveau national. Cependant, les PME-PMI du Nord tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (72 %), et seules 16 % d'entre elles prévoient une augmentation de ces délais.Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Est : ils passent de 67 à 62 jours en moyenne. Si les PME-PMI de l'Est tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (64 %), elles sont tout de même 22 % à prévoir une augmentation des délais, ce qui est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Le baromètre note que les délais de paiement restent stables dans la région Sud-Est : ils demeurent à 68 jours en moyenne. Si les PME-PMI du Sud-Est tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (68 %), elles sont tout de même 17 % à prévoir une réduction des délais, ce qui est le score le plus élevé de toutes les régions de France.Le baromètre note que les délais de paiement s'améliorent dans la région Sud-Ouest qui devient le meilleur élève : ils passent de 65 à 61 jours en moyenne, contre 66 toutes régions confondues. C'est aussi la région où les retards sont les plus courts : 13 jours contre 14 jours au niveau national.Les PME-PMI du Sud-Ouest tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (74 %), et seules 9 % d'entre elles prévoient une diminution des délais (le score le plus faible).Le baromètre note que les délais de paiement s'allongent dans la région Méditerranée, qui demeure en queue de peloton : ils passent de 62 à 68 jours en moyenne. Cependant, les entreprises de la région Méditerranée tablent en très large majorité sur une stagnation des délais de paiement (71 %), et seules 10 % d'entre elles prévoient une augmentation de ces délais.
…La politique de recouvrement aussi
Les délais de déclenchement des processus de recouvrement sont assez hétérogènes. Alors qu'au moins 80 % des PMI-PME européennes engagent une procédure de recouvrement, ce pourcentage est plus modeste pour l'Espagne et le Portugal (les trois quarts en 2005) ; le niveau record étant détenu par l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique (91 % pour les trois)
Les pratiques de facturation des intérêts sont également disparates. En Allemagne et dans une moindre mesure, en Belgique, elles sont fréquentes (respectivement 47 % et 36 % des entreprises facturent des intérêts de retard au-delà de l'échéance). Les pays méditerranéens sont moins stricts, puisque 22 % des entreprises en Italie et en Espagne, et 20 % au Portugal seulement, pratiquent des intérêts de retard. Enfin, les entreprises françaises et britanniques peuvent être considérées comme compréhensives puisque seulement 15 % d'entre elles facturent des intérêts de retard. Pour ces deux pays, également, l'évolution entre 2005 et 2006 a été similaire (respectivement +4 % et +2 %).
La région Nord est celle qui engage le plus rapidement un processus de recouvrement : 26 jours en moyenne (soit 3 jours de moins qu'en 2006) contre 31 jours au niveau national. C'est aussi la région qui applique le plus strictement la procédure de recouvrement (62 %, + 3 points)Les PME-PMI de la région Est sont celles qui engagent le plus souvent un processus de recouvrement : 89 % (+ 5 points par rapport à l'an dernier) contre 82 % au niveau national. Ce sont aussi celles qui facturent le plus les intérêts de retard : 19 % d'entre elles le pratiquent contre 15 % au niveau national. En revanche, ce sont celles qui les encaissent réellement le moins (66 % contre 76 % au niveau national).Les PME-PMI de la région Sud-Est figurent parmi celles qui engagent le plus vite un processus de recouvrement : 27 jours en moyenne contre 31 au niveau national. Elles font également partie de celles qui facturent le plus les intérêts de retard : 18 % d'entre elles le pratiquent contre 15 % au niveau national.La région Sud-Ouest est celle qui engage le moins de processus de recouvrement : 79 % contre 82 % au niveau national, c'est le score le plus bas. Les PME-PMI du Sud-Ouest engagent un processus de recouvrement le plus tard : 35 jours en moyenne (soit 5 jours de plus qu'en 2006) contre 31 jours au niveau national ; et qui facturent le moins les intérêts de retard : 9 % contre 15 % toutes régions confondues.La région Méditerranée est celle qui engage le moins fréquemment un processus de recouvrement : seules 79 % des PME-PMI de Méditerranée le pratiquent contre 82 % au niveau national. C'est aussi la région qui dispose le moins de procédures strictes de relance et de recouvrement (54 % contre 62 % au niveau national).
En 2007, les entreprises européennes auront besoin de financements
Les besoins de financement vont continuer à croître mais à un rythme moins élevé que l'année dernière. En effet, dans tous les pays le nombre des entreprises prévoyant une hausse de leurs besoins de financements est très sensiblement supérieur à celles anticipant une baisse. En France, près d'une entreprise sur quatre (23 %) prévoit une croissance de ses besoins de financements alors que seulement 10 % anticipent une baisse.
Les solutions adoptées pour y faire face diffèrent selon les pays. L'Allemagne (46 % des PME) et le Royaume-Uni (57 %) utilisent largement le découvert bancaire et ont également recours aux délais fournisseurs. L'Italie est le pays qui utilise le plus l'escompte (59 %) alors que 52 % des entreprises espagnoles font appel au financement de créances (comparable au Dailly français).
Les besoins de financement des PME-PMI de la région Nord se situent dans la moyenne nationale : 21 % des entreprises y prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 2 points de moins que l'an dernier.Les besoins de financement des PME-PMI de l'Est sont en baisse mais se situent dans la moyenne nationale : 21 % des entreprises prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 5 points de moins que l'an dernier.Les PME-PMI du Sud-Est auront besoin de financement en 2007 : 21 % d'entre elles prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 4 points de moins que l'an dernier.Les besoins de financement des PME-PMI de la région Sud-Ouest se situent dans la moyenne nationale : 23 % des entreprises y prévoient une augmentation de leurs besoins de financement. Seules 5 % d'entre elles prévoient une baisse contre 10 % au niveau national, ce qui est le score le plus bas.Les PME-PMI de la région Méditerranée auront besoin de financement en 2007 : 21 % d'entre elles prévoient une augmentation de leurs besoins de financement, soit 4 points de plus que l'an dernier.
Créances impayées : les trois quarts des entreprises européennes sont exposées
Le baromètre Eurofactor montre que pratiquement les trois quarts des entreprises européennes se trouvent directement exposées au risque d'impayés, lequel représente, en moyenne, 0,9 % de leur chiffre d'affaires.
C'est en Allemagne que les PME – PMI apparaissent comme les plus touchées (85 % des entreprises allemandes ont des créances impayées, ce qui les met en tête juste devant le Portugal). En Allemagne, le total de créances impayées a représenté 1,2 % du chiffre d'affaires.
Les entreprises européennes facturent des intérêts de retard mais avec des disparités selon les pays : en Allemagne et en Belgique, cette pratique est fréquente (respectivement 47 % et 36 % des entreprises facturent des intérêts de retard au-delà de l'échéance).
Elle est nettement moins courante dans les pays du sud de l'Europe (22 % des entreprises en Espagne, 21 % en Italie, 20 % au Portugal) et encore moins en France (15 %) et au Royaume-uni (13 %).
67 % des PME-PMI de la région Nord sont concernées par les impayés, qui représentent en moyenne 0,5 % de leur chiffre d'affaires.Les PME-PMI de la région Est sont les plus touchée par les impayés avec 71 % d'entreprises concernées, ce qui représente 0,6 % de leur chiffre d'affaires.Les PME-PMI de la région Sud-Est sont touchée par les impayés : 67 % d'entreprises sont concernées, ce qui représente 0,5 % de leur chiffre d'affaires. Ces chiffres sont identiques à la moyenne nationale.69 % des PME-PMI de la région Sud-Ouest sont concernées par les impayés (+ 7 points par rapport à l'an dernier), qui représentent en moyenne 0,5 % de leur chiffre d'affaires.67 % des PME-PMI de la région Méditerranée sont concernées par les impayés, qui représentent en moyenne 0,4 % de leur chiffre d'affaires.
Protection de l'environnement : de la prise de conscience à la pratique d'une véritable stratégie dans les entreprises
Si la question de l'environnement durable et de la gestion des ressources et énergies est devenue incontournable dans les débats publics et économiques en Europe, on constate que la mise en œuvre d'une stratégie ou d'un plan de protection de l'environnement au sein de l'activité des PME est toutefois plus contrastée.
Etonnement, le Portugal arrive premier avec 68 % de PME (toutes catégories confondues) qui ont déjà intégré des mesures de protection de l'environnement, suivi par le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne avec respectivement 62 %, 61 % et 57 % d'entreprises engagées dans ce processus. En Belgique, un peu moins d'une entreprise sur deux a intégré cette démarche dans son activité (48 %). Dernière du classement à égalité avec la France, l'Allemagne ne compte que 38 % d'entreprises impliquées dans la protection de l'environnement, pourtant pays pionnier de la question écologique.
Les PME-PMI du Nord sont les plus exemplaires, comparées aux autres régions de France : 46 % d'entre elles ont mis en place un plan ou une stratégie de protection de l'environnement.Les PME-PMI de l'Est sont les plus exemplaires quant à la protection de l'environnement : 46 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité contre seulement 38 % au niveau national. C'est le meilleur score toutes régions confondues.Les PME-PMI du Sud-Est sont les moins en pointe quant à la protection de l'environnement : seules 34 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité contre 38 % au niveau national. C'est le score le plus faible toutes régions confondues.Les PME-PMI du Sud-Ouest se situent dans la moyenne quant à la protection de l'environnement : 37 % d'entre elles ont mis en place un plan de protection au sein de leur activité.38 % des PME-PMI de la région Méditerranée ont mis en place un plan ou une stratégie de protection de l'environnement, pourcentage identique à celui de la moyenne nationale.
Une préparation à la transmission d'entreprise très inégale selon les pays
Interrogées sur leurs perspectives de changement d'actionnaire ou de propriétaire à 5 ans, les dirigeants de PME – PMI espagnoles et portugaises déclarent en très grande majorité (93 % et 94 %) ne pas avoir prévu de changement d'actionnaire principal. A l'inverse, une entreprise sur cinq aura changé de main dans les cinq prochaines années en Italie, et une sur quatre en France et au Royaume-Uni.
L'enquête montre également que, pour les entreprises concernées par la transmission dans les 5 années à venir, les dirigeants allemands sont les plus prudents : près de deux sur trois ont déjà déterminé leur succession. Les dirigeants britanniques et espagnols suivent, avec plus d'une entreprise sur deux qui a fixé la relève à 5 ans, alors qu'elles sont moins d'une sur deux chez leurs homologues belges et italiens. Les dirigeants les moins prévoyants sont en France et au Portugal, où seule une entreprise sur trois a déterminé sa succession.
Les PME-PMI du Nord sont les moins concernées par la transmission d'entreprise : 80 % d'entre elles ne prévoient pas de changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. C'est le score le plus élevé de toutes les régions de France.24 % des PME-PMI de la région Est sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. Un peu plus de 40 % a déjà déterminé cette succession.22 % des PME-PMI de la région Sud-Est sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. Seules 23 % d'entre elles ont déjà déterminé cette succession, c'est le score le plus faible de toutes les régions de France.Les PME-PMI du Sud-Ouest sont les plus concernées par la transmission d'entreprise : 32 % d'entre elles prévoient de changer d'actionnaire principal au cours des 5 prochaines années, soit le score le plus élevé de toutes les régions de France.22 % des PME-PMI de la région Méditerranée sont concernées par un changement d'actionnariat principal au cours des 5 prochaines années. A peine plus d'une sur trois (37,5 %) a déjà déterminé cette succession.
Aides aux entreprises : mal connues, inégalement demandées
Les multiples aides aux entreprises se font à différents niveaux : aide selon le type d'activité, aide géographique, aides à différents niveaux administratifs (ville, région, Etat, Europe)… Les PME – PMI disent mal connaître ces aides surtout en Allemagne (61 %), en Italie (57 %) et en France (56 %), alors que 66 % des entreprises espagnoles les connaissent bien.
Le recours effectif aux aides est lui bien distinct : quand 54 % des entreprises en Espagne et 45 % en Belgique font les démarches jusqu'au bout, elles sont seulement un peu plus d'un tiers à le faire au Royaume-Uni et au Portugal, à peine un quart en France et en Allemagne, et seules 22 % y ont recours en Italie.
Si la complexité administrative n'est pas invoquée comme le premier critère déterminant (excepté pour l'Espagne où il est mentionné à 76 %), elle pousse toutefois une entreprise sur cinq à renoncer aux aides en France, une sur quatre en Italie, et une sur trois en Allemagne.
Détails de l'étude et graphiques disponibles en format électronique sur demande.
A propos d'Eurofactor
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