Mercredi 13 Septembre 2006
Marie Charles-Leloup

BPM et SOA, outils complémentaires pour l'entreprise agile

Le concept de SOA est aujourd'hui sur toutes les lèvres : la mise en place d'une architecture orientée services apparaît comme la solution pour optimiser les performances de l'entreprise, la rendre plus flexible aux changements tout en réduisant les coûts. Mais alors, SOA serait-il concurrent du BPM (Business Process Management), qui lui aussi se targue d'offrir à l'entreprise les moyens pour rendre ces processus plus efficaces et donc d'améliorer la productivité et le ROI des applications ?


Non. Ces deux visions ont en effet le même objectif, mais utilisent des moyens différents pour y arriver. Ils sont tous deux complémentaires et permettront d'optimiser les apports de chacun par leurs atouts propres. En effet, SOA est une approche conduite par l'IT, alors que le BPM est orienté business. La réunion de ces deux outils permet donc une meilleure adéquation entre les objectifs des services informatiques et ceux du métier. De même, la communication entre les deux est ainsi assurée, dans un souci commun d'amélioration des performances.

Une approche SOA, bien que visant l'interaction des applications informatiques de l'entreprise pour une optimisation de leur utilisation, peut très bien s'appuyer au départ sur une perspective de modélisation des processus : il est nécessaire d'identifier quels processus on souhaite exécuter, et sous quelles formes, afin de prendre en compte les applications concernées.

L'implémentation d'une architecture orientée services sera efficace à partir du moment où elle découle d'un objectif business et donc processus.

Inversement, la mise en place de solutions BPM nécessite, par définition, elle aussi une mise à plat des processus. Son objectif est de rationaliser l'utilisation des applications pour la réalisation d'un processus métier. Une architecture SOA permettra une implémentation des applications BPM beaucoup plus simple et rapide, pour de meilleurs résultats.

SOA représente les processus métier comme des services. Le BPM devra intégrer cette notion en orientant ses applications pour assurer une communication optimale et une meilleure flexibilité.

BPM et SOA font donc partie de la même stratégie, offrant une infrastructure ouverte, permettant un changement rapide des applications ou services, dans le but d'obtenir un retour sur investissement tout en assurant des objectifs business.

Néanmoins, la mise en ouvre d'une architecture SOA représente un coût important pour l'entreprise, et bien que son efficacité n'est plus à démontrer, certaines entreprises peinent à l'implémenter du fait de sa complexité. Le BPM peut alors intervenir, offrant à l'entreprise une architecture plus flexible pour l'automatisation des processus. Des outils comme la solution Case Manager que nous développons s'appuie sur la notion de dossier réunissant les données relatives à une même activité ou un même client provenant d'applications diverses. L'utilisateur dispose donc d'une vision globale et totalement transparente, pour un traitement plus rapide des demandes. Ce type de produits répond donc aux besoins de l'entreprise de fédérer des applications. S'appuyant sur les web services, ces solutions apportent une ouverture de l'infrastructure. Le moteur d'orchestration de Case manager autorise alors une automatisation complète des processus.

Par ailleurs, pour les entreprises ayant implémenté une architecture SOA, les outils d'optimisation et d'analyse des applications BPM apportent un support complémentaire. Le BOS (Business Optimization Server) de Global 360 permet en effet de modéliser et de simuler l'ensemble des processus, qu'ils soient informatiques ou humains, afin de les analyser en temps réel et d'en améliorer les performances. L'harmonisation de l'infrastructure IT assure une réponse plus rapide aux objectifs métiers, mettant à la disposition de l'entreprise l'ensemble des éléments nécessaires pour une gestion efficace.

SOA et BPM ont donc beaucoup à apporter à l'entreprise, mais aussi l'un à l'autre pour offrir une adéquation totale entre l'IT et le business.

Par Thierry Desbouis, Senior Consultant chez Global 360

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