Les banques centrales et les questions monétaires demeurent le sujet majeur de l’actualité.
Certes, il faut toujours trouver des raisons pour animer les cours à chaque instant, mais la manière dont les questions monétaires occupent l’actualité est devenue préoccupante.
On sait que, depuis de nombreuses années, au niveau mondial, la génération de monnaie est largement supérieure à la production de richesse, mesurée par le PIB. Le stock de monnaie en excès vient alimenter le régime de bulles et de krach de la sphère financière, avec des implications évidentes pour la sphère réelle. Car l’imbrication entre les deux sphères est devenue inextricable, surtout dans le monde anglo-saxon, dont l’économie n’a jamais été aussi financiarisée.
Jusque récemment, les décisions de politiques monétaires résultaient de l’observation dans la sphère réelle : quand l’économie est en haut de cycle, en plein emploi, le risque de « surchauffe » et d’inflation associée induisait une décision de restriction de monnaie. Aujourd’hui, la financiarisation de l’économie est devenue telle, que les décisions de politique monétaire sont devenues la cause essentielle du cycle réel. C’est ce que l’on peut craindre actuellement : que la Fed crée la récession en augmentant les taux d’intérêt.
On connait bien la mécanique en œuvre : la hausse des taux de la Fed induit une hausse des taux de marché (déjà observée depuis 2 semaines, avec les taux à 10 ans en hausse, à 1,7%) et une hausse du dollar ; les pertes subies sur les portefeuilles obligataires suscitent des réorganisations des allocations qui affectent les actions. Une hausse des taux affecterait aussi la confiance des ménages américains, via le renchérissement du crédit à la consommation, l’impact possible sur les prix de l’immobilier et l’effet négatif sur Wall Street. Or, la consommation reste le meilleur soutien de l’économie américaine ; sans elle, d’après un article d’ABN AMRO IS (Agefi du 16 septembre), l’économie américaine serait en récession.
En Europe, les questions monétaires sont toutes aussi majeures. Le Quantitative Easing de la BCE pourrait s’achever en mars prochain. Privés des achats de 80 milliards d’€ par mois (soit 0,8 % environ du PIB annuel de la zone €), les marchés obligataires pourraient accuser le coup et les taux remonter significativement. Comme nous l’avons rappelé récemment, la hausse programmée de l’inflation apparente des deux côtés de l’Atlantique, portera le taux de croissance du PIB (volume et prix), à plus ou moins 4 %. Il est évident que dans ce cadre-là, sans le soutien direct des banques centrales, les taux de marché doivent remonter de 100 à 150 points de base.
Plus grave, dans un autre domaine monétaire, les dépôts en € sont en train de revenir dans les pays de la zone germanique. Les déséquilibres au sein du système des paiements de l’Eurosyteme (« Target2 ») se sont sensiblement creusés. Tout se passe comme si la monnaie créée par la BCE se retrouvait majoritairement sur des comptes bancaires en Allemagne. La dette de la banque d’Italie vis-à-vis de l’Eurosystème est passée de 297 milliards d’€ à 327 milliards d’€ en juillet. C’est la plus fort hausse mensuelle depuis 2012 et, depuis le début du Quantitative Easing de la BCE, son montant a doublé. Les inquiétudes quant à la politique monétaire de M. Draghi montent en puissance. Il a racheté 1000 milliards d’obligations à des taux extrêmement bas. La perte sur son portefeuille pourrait largement dépasser ses fonds propres, en cas de normalisation des taux.
Les actualités monétaires ne devraient pas éclipser les bonnes nouvelles sur le front de la dynamique des entreprises : l’indice de profit anticipé augmente depuis maintenant près de 6 mois, et les révisions ont même été positives sur les sociétés du CAC 40 (Arcelor, Crédit Agricole notamment). La croissance des bénéfices l’année prochaine devrait dépasser 10%. Par ailleurs, il faut que la réaction politique à la suite du « Brexit » soit à la hauteur de cet évènement tant redouté et si injustement relativisé depuis quelques semaines. Le doublement du plan Junker annoncé cette semaine, ainsi que la baisse de 15 milliards d’impôts en Allemagne, sont de nature à relancer la croissance en zone €.
Spéculateur :
Le Cac 40 arrive sur le support à 4300 points qui est garant d'une continuité haussière des semaines à venir.
Investisseurs : Nous recommandons toujours de sous-pondérer au maximum les actions pour un CAC 40 au-delà de 4300 points
Tendances sur les taux et les devises : L’€ est stable, le yuan continue sa lente mais régulière dépréciation, les taux obligataires souverains ont confirmé leur remontée ; le bund 10 ans est repassé en territoire positif….
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a baissé cette semaine, et est revenu vers 45 $ pour le WTI.
Certes, il faut toujours trouver des raisons pour animer les cours à chaque instant, mais la manière dont les questions monétaires occupent l’actualité est devenue préoccupante.
On sait que, depuis de nombreuses années, au niveau mondial, la génération de monnaie est largement supérieure à la production de richesse, mesurée par le PIB. Le stock de monnaie en excès vient alimenter le régime de bulles et de krach de la sphère financière, avec des implications évidentes pour la sphère réelle. Car l’imbrication entre les deux sphères est devenue inextricable, surtout dans le monde anglo-saxon, dont l’économie n’a jamais été aussi financiarisée.
Jusque récemment, les décisions de politiques monétaires résultaient de l’observation dans la sphère réelle : quand l’économie est en haut de cycle, en plein emploi, le risque de « surchauffe » et d’inflation associée induisait une décision de restriction de monnaie. Aujourd’hui, la financiarisation de l’économie est devenue telle, que les décisions de politique monétaire sont devenues la cause essentielle du cycle réel. C’est ce que l’on peut craindre actuellement : que la Fed crée la récession en augmentant les taux d’intérêt.
On connait bien la mécanique en œuvre : la hausse des taux de la Fed induit une hausse des taux de marché (déjà observée depuis 2 semaines, avec les taux à 10 ans en hausse, à 1,7%) et une hausse du dollar ; les pertes subies sur les portefeuilles obligataires suscitent des réorganisations des allocations qui affectent les actions. Une hausse des taux affecterait aussi la confiance des ménages américains, via le renchérissement du crédit à la consommation, l’impact possible sur les prix de l’immobilier et l’effet négatif sur Wall Street. Or, la consommation reste le meilleur soutien de l’économie américaine ; sans elle, d’après un article d’ABN AMRO IS (Agefi du 16 septembre), l’économie américaine serait en récession.
En Europe, les questions monétaires sont toutes aussi majeures. Le Quantitative Easing de la BCE pourrait s’achever en mars prochain. Privés des achats de 80 milliards d’€ par mois (soit 0,8 % environ du PIB annuel de la zone €), les marchés obligataires pourraient accuser le coup et les taux remonter significativement. Comme nous l’avons rappelé récemment, la hausse programmée de l’inflation apparente des deux côtés de l’Atlantique, portera le taux de croissance du PIB (volume et prix), à plus ou moins 4 %. Il est évident que dans ce cadre-là, sans le soutien direct des banques centrales, les taux de marché doivent remonter de 100 à 150 points de base.
Plus grave, dans un autre domaine monétaire, les dépôts en € sont en train de revenir dans les pays de la zone germanique. Les déséquilibres au sein du système des paiements de l’Eurosyteme (« Target2 ») se sont sensiblement creusés. Tout se passe comme si la monnaie créée par la BCE se retrouvait majoritairement sur des comptes bancaires en Allemagne. La dette de la banque d’Italie vis-à-vis de l’Eurosystème est passée de 297 milliards d’€ à 327 milliards d’€ en juillet. C’est la plus fort hausse mensuelle depuis 2012 et, depuis le début du Quantitative Easing de la BCE, son montant a doublé. Les inquiétudes quant à la politique monétaire de M. Draghi montent en puissance. Il a racheté 1000 milliards d’obligations à des taux extrêmement bas. La perte sur son portefeuille pourrait largement dépasser ses fonds propres, en cas de normalisation des taux.
Les actualités monétaires ne devraient pas éclipser les bonnes nouvelles sur le front de la dynamique des entreprises : l’indice de profit anticipé augmente depuis maintenant près de 6 mois, et les révisions ont même été positives sur les sociétés du CAC 40 (Arcelor, Crédit Agricole notamment). La croissance des bénéfices l’année prochaine devrait dépasser 10%. Par ailleurs, il faut que la réaction politique à la suite du « Brexit » soit à la hauteur de cet évènement tant redouté et si injustement relativisé depuis quelques semaines. Le doublement du plan Junker annoncé cette semaine, ainsi que la baisse de 15 milliards d’impôts en Allemagne, sont de nature à relancer la croissance en zone €.
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Eric Galiègue
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