L’e-paiement est en plein chamboulement, non pas seulement avec la mise en place de la Sepa (Single euro payment aera, Espace unique de paiement en euros) et les nouvelles normes PCI DSS de sécurisation des transactions par cartes de crédit sur internet, mais aussi avec la diffusion des accès internet haut débit et l’arrivée du paiement sans contact et des étiquettes radio RFID.
Jusqu’ici, France Télécom ne proposait que des offres de niche, à travers ses filiales Téléfact et Setib (Société européenne de traitement interbancaire). " La question s’est donc posée, explique Alain Barrère, directeur de la nouvelle unité Payment Solution d’Orange Business Services, de savoir si nous devions profiter de ce contexte pour nous renforcer seuls ou en alliance avec un partenaire, ou de nous retirer purement et simplement.” C’est la seconde option qui a prévalu : Orange s’est allié à Experian, spécialiste entre autres des traitements monétiques et qui cherchait d’ailleurs lui aussi rebondir. Au demeurant, Experian est un bon client d’Orange, puisqu’il utilise ses services de télécommunications ainsi qu’un de ses infocentres près de Marseille.
Aux termes de l’accord, Orange commercialisera les produits de paiement communs et confie à Experian l’hébergement et l’exploitation de ses applications dédiées. Au premier rang de ces produits arrive l’IP Payment pour les détaillants, en remplacement des solutions X.25 ou RNIS canal D. Ce paiement repose des terminaux 100 % IP (d’Ingenico, Moneyline, Thales Wynod ou Verifon) et une connexion VPN, ADSL ou GPRS. Il est réalisé en moins de 3 secondes au lieu de 15 à 30 secondes auparavant. Il est aussi plus économique, puisqu’il peut inclure le forfait téléphonique et contourner les numéros surtaxés.
Orange y ajoute la Dynamic Currency Conversion. Elle permet aux hôteliers ou boutiques de luxe en France de proposer un paiement par carte de crédit dans d’autres devises que l’euro, la conversion étant faite dans le réseau par une plate-forme de l’irlandais Fintrax.
En direction des commerçants internet, Orange continue évidemment d’offrir son service Payline, Celui-ci repose sur une technologie maison. Il revendique aujourd’hui près de 40 % du paiement en ligne en France et est surtout utilisé par les libraires (fnac.fr, amazone.fr et alapage.fr). Mais par la suite, il devrait également s’appliquer aux serveurs vocaux interactifs ainsi qu’aux transactions sans contact NFC (Near Field Communication).
Quant à l’e-Carte bleue, proposée depuis 2001 sur une technologie de l’irlandais Orbiscom, elle devient le Virtual Card Number. C’est toujours un numéro de transaction unique généré par les banques pour sécuriser les achats internet de leurs clients CB, mais qui pourra également s’appliquer désormais aux cartes privatives. Orange s’appuie d’autre part sur le savoir-faire d’Experian dans l’émission de cartes co-brandées pré-payées jeunes pour développer sur ce créneau une offre plus large.
L’opérateur public, enfin, débaptise son service Telefact de paiement de factures en ligne et de recouvrement de créances impayées en Bill Payment Manager. Il le confirmera évidemment à la nouvelle norme Sepa de virement en euros.
L’entité Payment Solutions d’Orange Business Services est constituée aujourd’hui d’une vingtaine de personnes, mais elle peut s’appuyer sur 800 commerciaux du groupe. Alain Barrère, son directeur, s’est fixé pour objectif d’en quintupler le chiffre d’affaires en quatre ans, et de compter alors parmi les trois-quatre grands du marché, aux côtés d’Atos Worldline et de l’américain First Data.
Rédigé par Jean-Claude Streicher
Demateriel
Jusqu’ici, France Télécom ne proposait que des offres de niche, à travers ses filiales Téléfact et Setib (Société européenne de traitement interbancaire). " La question s’est donc posée, explique Alain Barrère, directeur de la nouvelle unité Payment Solution d’Orange Business Services, de savoir si nous devions profiter de ce contexte pour nous renforcer seuls ou en alliance avec un partenaire, ou de nous retirer purement et simplement.” C’est la seconde option qui a prévalu : Orange s’est allié à Experian, spécialiste entre autres des traitements monétiques et qui cherchait d’ailleurs lui aussi rebondir. Au demeurant, Experian est un bon client d’Orange, puisqu’il utilise ses services de télécommunications ainsi qu’un de ses infocentres près de Marseille.
Aux termes de l’accord, Orange commercialisera les produits de paiement communs et confie à Experian l’hébergement et l’exploitation de ses applications dédiées. Au premier rang de ces produits arrive l’IP Payment pour les détaillants, en remplacement des solutions X.25 ou RNIS canal D. Ce paiement repose des terminaux 100 % IP (d’Ingenico, Moneyline, Thales Wynod ou Verifon) et une connexion VPN, ADSL ou GPRS. Il est réalisé en moins de 3 secondes au lieu de 15 à 30 secondes auparavant. Il est aussi plus économique, puisqu’il peut inclure le forfait téléphonique et contourner les numéros surtaxés.
Orange y ajoute la Dynamic Currency Conversion. Elle permet aux hôteliers ou boutiques de luxe en France de proposer un paiement par carte de crédit dans d’autres devises que l’euro, la conversion étant faite dans le réseau par une plate-forme de l’irlandais Fintrax.
En direction des commerçants internet, Orange continue évidemment d’offrir son service Payline, Celui-ci repose sur une technologie maison. Il revendique aujourd’hui près de 40 % du paiement en ligne en France et est surtout utilisé par les libraires (fnac.fr, amazone.fr et alapage.fr). Mais par la suite, il devrait également s’appliquer aux serveurs vocaux interactifs ainsi qu’aux transactions sans contact NFC (Near Field Communication).
Quant à l’e-Carte bleue, proposée depuis 2001 sur une technologie de l’irlandais Orbiscom, elle devient le Virtual Card Number. C’est toujours un numéro de transaction unique généré par les banques pour sécuriser les achats internet de leurs clients CB, mais qui pourra également s’appliquer désormais aux cartes privatives. Orange s’appuie d’autre part sur le savoir-faire d’Experian dans l’émission de cartes co-brandées pré-payées jeunes pour développer sur ce créneau une offre plus large.
L’opérateur public, enfin, débaptise son service Telefact de paiement de factures en ligne et de recouvrement de créances impayées en Bill Payment Manager. Il le confirmera évidemment à la nouvelle norme Sepa de virement en euros.
L’entité Payment Solutions d’Orange Business Services est constituée aujourd’hui d’une vingtaine de personnes, mais elle peut s’appuyer sur 800 commerciaux du groupe. Alain Barrère, son directeur, s’est fixé pour objectif d’en quintupler le chiffre d’affaires en quatre ans, et de compter alors parmi les trois-quatre grands du marché, aux côtés d’Atos Worldline et de l’américain First Data.
Rédigé par Jean-Claude Streicher
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