Eric Galiègue
La CAC 40 vient de passer en ligne droite de 5 800 à plus de 6 200 points. Ce rebond de 400 points ne nous étonne pas plus que d’autres. La volatilité doit animer le court terme, mais nous restons totalement convaincus que la tendance demeure profondément négative. 6 200 points constitue un niveau beaucoup trop élevé par rapport au risque que l’investisseur doit assumer.
Évidemment, les intérêts en jeu sont considérables, et personne ne souhaite une poursuite de la contraction de la valeur des actifs financiers : ni les États, ni les entreprises, ni les investisseurs, et en encore moins les spéculateurs. Jamais notre économie n’a été autant financiarisée et autant dépendante du bon vouloir de ce que l’on appelle le marché. Pourtant l’évidence est bien là : la conjonction de la hausse durable des taux avec la baisse de l’activité et des marges des entreprises, conduit à la contraction des cours des actions.
Tout se passe comme si le principe « bad news is good news » fonctionnait toujours. En gros, depuis une quinzaine d’années, les professionnels de l‘investissement ont considéré que les contremesures financières l’emportaient toujours sur les effets initiaux du choc réel. Le phénomène de baisse des taux nominaux et, d’une manière générale, de d’hyperliquidité, l’emportait toujours sur le stress du monde réel. Et transformait le « bad » en « good ».
Depuis quelques jours ou semaines, la probabilité de plus en plus élevée d’une contraction de l’activité des deux côtés de d’Atlantique a ainsi induit des anticipations de moindre hausse des taux de la part des banques centrales. Les investisseurs ont ainsi à nouveau considéré que « bad news is good news ».
Pourtant, le durcissement des politiques monétaires est bien en œuvre. Il arrive au pire moment. La BCE a cessé d’acheter des actifs financiers depuis le début de ce mois, et elle a annoncé hier une hausse de 50 pb de ses trois taux. Cette réalité là nous semble plus importante que l’éventuelle possibilité d’une baisse moins forte des taux en raison d’un risque de récession.
Le risque récessif est déjà bien perceptible dans les prévisions de bénéfice des entreprises. Ainsi, le BPA 2023 de l’indice CAC 40 est désormais anticipé en baisse de 1% par le consensus des analystes financiers.
Le poids de Total Energies est majeur dans le CAC 40, mais il nous semble utile de signaler ce nouvel élément : les analystes revoient en baisse les bénéfices 2023. Au niveau du CAC 40, les analystes financiers du consensus Factset ont baissé leurs prévisions pour 25 sociétés, alors qu’ils les ont revus en hausse pour 13 actions. Au niveau de l’Euro Stoxx 50, la croissance du BPA 2023 est passée de 8 à 4% depuis mars, et les analystes ont revu en baisse 32 actions de l’indice contre 13 révisions en hausse depuis le début du mois de juillet.
En ce qui concerne les prix du pétrole, leur résilience est grande malgré le risque récessif. Il reste accroché à 100$ le baril et plus, et pourrait rester à des niveaux élevés (supérieur à 90$ le baril) en raison d’une prime géopolitique permanente et des investissements insuffisants dans l’amont depuis une dizaine d’années. Une vraie chute des prix du pétrole, capable de relancer l’économie par gain de pouvoir d’achat des pays consommateurs, nous semble peu probable.
Définitivement, nous considérons que « bad news is bad news ». La sphère réelle prend sa revanche sur la sphère financière : même au temps du métavers, c’est bien la réalité qui compte. Et elle n’est pas favorable pour la perspective 2023.
Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5000 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’Etat ont légèrement progressé cette semaine des deux côtés de l’Atlantique. Le 10 ans US est passé au-dessus de 3%. L’€ a rebondi de 2% et se rapproche de la parité.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole et des matières premières industrielles se sont stabilisées, après leur chute de la semaine précédente.
Évidemment, les intérêts en jeu sont considérables, et personne ne souhaite une poursuite de la contraction de la valeur des actifs financiers : ni les États, ni les entreprises, ni les investisseurs, et en encore moins les spéculateurs. Jamais notre économie n’a été autant financiarisée et autant dépendante du bon vouloir de ce que l’on appelle le marché. Pourtant l’évidence est bien là : la conjonction de la hausse durable des taux avec la baisse de l’activité et des marges des entreprises, conduit à la contraction des cours des actions.
Tout se passe comme si le principe « bad news is good news » fonctionnait toujours. En gros, depuis une quinzaine d’années, les professionnels de l‘investissement ont considéré que les contremesures financières l’emportaient toujours sur les effets initiaux du choc réel. Le phénomène de baisse des taux nominaux et, d’une manière générale, de d’hyperliquidité, l’emportait toujours sur le stress du monde réel. Et transformait le « bad » en « good ».
Depuis quelques jours ou semaines, la probabilité de plus en plus élevée d’une contraction de l’activité des deux côtés de d’Atlantique a ainsi induit des anticipations de moindre hausse des taux de la part des banques centrales. Les investisseurs ont ainsi à nouveau considéré que « bad news is good news ».
Pourtant, le durcissement des politiques monétaires est bien en œuvre. Il arrive au pire moment. La BCE a cessé d’acheter des actifs financiers depuis le début de ce mois, et elle a annoncé hier une hausse de 50 pb de ses trois taux. Cette réalité là nous semble plus importante que l’éventuelle possibilité d’une baisse moins forte des taux en raison d’un risque de récession.
Le risque récessif est déjà bien perceptible dans les prévisions de bénéfice des entreprises. Ainsi, le BPA 2023 de l’indice CAC 40 est désormais anticipé en baisse de 1% par le consensus des analystes financiers.
Le poids de Total Energies est majeur dans le CAC 40, mais il nous semble utile de signaler ce nouvel élément : les analystes revoient en baisse les bénéfices 2023. Au niveau du CAC 40, les analystes financiers du consensus Factset ont baissé leurs prévisions pour 25 sociétés, alors qu’ils les ont revus en hausse pour 13 actions. Au niveau de l’Euro Stoxx 50, la croissance du BPA 2023 est passée de 8 à 4% depuis mars, et les analystes ont revu en baisse 32 actions de l’indice contre 13 révisions en hausse depuis le début du mois de juillet.
En ce qui concerne les prix du pétrole, leur résilience est grande malgré le risque récessif. Il reste accroché à 100$ le baril et plus, et pourrait rester à des niveaux élevés (supérieur à 90$ le baril) en raison d’une prime géopolitique permanente et des investissements insuffisants dans l’amont depuis une dizaine d’années. Une vraie chute des prix du pétrole, capable de relancer l’économie par gain de pouvoir d’achat des pays consommateurs, nous semble peu probable.
Définitivement, nous considérons que « bad news is bad news ». La sphère réelle prend sa revanche sur la sphère financière : même au temps du métavers, c’est bien la réalité qui compte. Et elle n’est pas favorable pour la perspective 2023.
Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5000 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’Etat ont légèrement progressé cette semaine des deux côtés de l’Atlantique. Le 10 ans US est passé au-dessus de 3%. L’€ a rebondi de 2% et se rapproche de la parité.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole et des matières premières industrielles se sont stabilisées, après leur chute de la semaine précédente.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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