Alors que déjà le premier mois de cette nouvelle année se termine, la performance annuelle des actions européennes atteint 7%. Elle se décompose en une hausse de 3% des indices et une progression de 4% de la valeur de l’€ contre $. Il est intéressant de relever que la performance 2018 des actions américaines est précisément de 7% aussi.
En d’autre termes, si l’€ était resté stable depuis la Saint Sylvestre, la performance des actions européennes aurait probablement été de 7%. De la même manière, on peut expliquer la « contreperformance » des actions européennes (+8% en € pour le STOXX 600) par rapport aux actions américaines en 2017 (+20% en $ pour le S&P 500), uniquement et précisément par la hausse de notre monnaie (+12%).
Cela montre que la variation du taux de change demeure un paramètre absolument majeur dans la constitution de la performance en monnaie locale. Les mécanismes de cette relation sont bien connus, et manifestement, comme depuis des décennies, il est toujours utile de les rappeler.
Dans la sphère réelle, l’effet comptable de la conversion en € des états comptables en $, réduit mécaniquement les bénéfices réalisés hors de la zone €. C’est l’évidence même et cet impact est important pour les groupes européens qui sont largement implantés Outre Atlantique (dans le secteur de la pharmacie par exemple, ou encore dans les secteurs des matières premières).
L’effet de compétitivité est redoutable : les entreprises européennes qui produisent en € et vendent en $ mettent en jeu leur marge nette lorsque le $ se déprécie. Bien sûr, les couvertures de change sont possibles dans ce cas-là ; elles sont efficaces mais ont un effet limité dans le temps et ont un coût substantiel. Depuis un an, l’€ s’est apprécié de 15%, soit l’équivalent de deux fois la marge nette après import des entreprises européennes…
Dans la sphère financière, l’effet de la hausse de l’€ est très puissant aussi. Il s’exprime plus dans les phases de volatilité des marchés qu’en période de faible volatilité. Si, par exemple, les marchés venaient à entrer dans une phase corrective, les investisseurs américains détenteurs d’actions européennes pourraient procéder à des ventes d’autant plus appuyées qu’ils gagnent déjà 4% sur le change. L’effet sur les cours est d’augmenter leur baisse en €. Toute baisse du $ génère de la plus-value pour les américains. Mais lorsque ceux-ci veulent la concrétiser, ils font baisser les cours des actions en €.
La hausse de l’€ est-elle devenue un problème pour la performance des actions européennes ? Comme nous venons de l’expliquer, la hausse de l’€ est toujours défavorable à la matérialisation de la performance des actions européennes. Il y a néanmoins, probablement, une « zone de confort », pour la parité €/$ comme pour le prix du pétrole, les taux d’intérêt, etc… La zone de confort de toute monnaie, est probablement sa PPA plus ou moins 10%. La méthode de Parité des Pouvoir d’Achat permet aux économistes de définir une valeur d’équilibre de la monnaie. Elle consiste à calculer en $ la valeur d’un panier de biens et services, et de la rapporter à sa valeur en €. La PPA de l’€ est de l’ordre de 1,2$. Dès lors, on peut considérer que la zone 1,1-1,3$ correspond à la zone de confort de l’€. Au-delà de 1,3$, on peut considérer que les entreprises européennes seront fortement affectées.
Au-delà de ses impacts purement financiers les plus évidents, la baisse du $ a d’autres effets, notamment sur la politique monétaire de la BCE et la psychologie des investisseurs.
Une hausse excessive de l’€ pourrait amener Mario Draghi à poursuivre le Quantitative Easing européen, dans la mesure où l’appréciation du taux de change externe a un effet négatif sur l’inflation importée et sur la croissance de l’activité. Elle constitue en fait l’équivalent d’une restriction monétaire.
La dégradation des relations commerciales entre les USA et le reste du monde a pris une nouvelle dimension avec la mise en place de taxes à l’importation sur les machines à laver et les cellules photovoltaïques, annoncée cette semaine par M. Trump. Guerre des changes et guerre commerciale sont des mots qui recouvrent maintenant une réalité. On aura compris que le seul langage que connait aujourd’hui l’administration Trump est celui de la contrainte, de la confrontation, en un mot de la violence. Cette attitude est d’autant plus inadmissible pour ses partenaires, que les USA sont au plein emploi. Le problème est que les marchés financiers se laissent totalement influencer, notamment cette semaine, par les propos de M. Mnuchin, Burr, et Trump sur le dollar et la « guerre » qui commence. Nous considérons que ce contexte de mésentente très médiatisée à la tête des autorités politiques économiques et monétaire des pays dominants, est un risque majeur pour 2018. Cette mésentente pourrait susciter une chute de la confiance et de la psychologie des investisseurs.
Comm Spec : Le Cac 40 pâtit de la force de l’Euro, mais la tendance reste haussière au-dessus de 5474
Tendance sur les marchés de taux et de devises :
Légère hausse des taux européens, mais baisse des taux américains.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du WTI est repassé au-dessus de 70$, le prix du cuivre est ferme aussi.
Investisseurs : Nous recommandons aux investisseurs à risque moyen ou faible, une pondération neutre sur les actions. Les investisseurs qui acceptent un risque élevé peuvent rester surinvestis sur les actions tant que la tendance haussière demeure affirmée, ce qui est clairement toujours le cas.
En d’autre termes, si l’€ était resté stable depuis la Saint Sylvestre, la performance des actions européennes aurait probablement été de 7%. De la même manière, on peut expliquer la « contreperformance » des actions européennes (+8% en € pour le STOXX 600) par rapport aux actions américaines en 2017 (+20% en $ pour le S&P 500), uniquement et précisément par la hausse de notre monnaie (+12%).
Cela montre que la variation du taux de change demeure un paramètre absolument majeur dans la constitution de la performance en monnaie locale. Les mécanismes de cette relation sont bien connus, et manifestement, comme depuis des décennies, il est toujours utile de les rappeler.
Dans la sphère réelle, l’effet comptable de la conversion en € des états comptables en $, réduit mécaniquement les bénéfices réalisés hors de la zone €. C’est l’évidence même et cet impact est important pour les groupes européens qui sont largement implantés Outre Atlantique (dans le secteur de la pharmacie par exemple, ou encore dans les secteurs des matières premières).
L’effet de compétitivité est redoutable : les entreprises européennes qui produisent en € et vendent en $ mettent en jeu leur marge nette lorsque le $ se déprécie. Bien sûr, les couvertures de change sont possibles dans ce cas-là ; elles sont efficaces mais ont un effet limité dans le temps et ont un coût substantiel. Depuis un an, l’€ s’est apprécié de 15%, soit l’équivalent de deux fois la marge nette après import des entreprises européennes…
Dans la sphère financière, l’effet de la hausse de l’€ est très puissant aussi. Il s’exprime plus dans les phases de volatilité des marchés qu’en période de faible volatilité. Si, par exemple, les marchés venaient à entrer dans une phase corrective, les investisseurs américains détenteurs d’actions européennes pourraient procéder à des ventes d’autant plus appuyées qu’ils gagnent déjà 4% sur le change. L’effet sur les cours est d’augmenter leur baisse en €. Toute baisse du $ génère de la plus-value pour les américains. Mais lorsque ceux-ci veulent la concrétiser, ils font baisser les cours des actions en €.
La hausse de l’€ est-elle devenue un problème pour la performance des actions européennes ? Comme nous venons de l’expliquer, la hausse de l’€ est toujours défavorable à la matérialisation de la performance des actions européennes. Il y a néanmoins, probablement, une « zone de confort », pour la parité €/$ comme pour le prix du pétrole, les taux d’intérêt, etc… La zone de confort de toute monnaie, est probablement sa PPA plus ou moins 10%. La méthode de Parité des Pouvoir d’Achat permet aux économistes de définir une valeur d’équilibre de la monnaie. Elle consiste à calculer en $ la valeur d’un panier de biens et services, et de la rapporter à sa valeur en €. La PPA de l’€ est de l’ordre de 1,2$. Dès lors, on peut considérer que la zone 1,1-1,3$ correspond à la zone de confort de l’€. Au-delà de 1,3$, on peut considérer que les entreprises européennes seront fortement affectées.
Au-delà de ses impacts purement financiers les plus évidents, la baisse du $ a d’autres effets, notamment sur la politique monétaire de la BCE et la psychologie des investisseurs.
Une hausse excessive de l’€ pourrait amener Mario Draghi à poursuivre le Quantitative Easing européen, dans la mesure où l’appréciation du taux de change externe a un effet négatif sur l’inflation importée et sur la croissance de l’activité. Elle constitue en fait l’équivalent d’une restriction monétaire.
La dégradation des relations commerciales entre les USA et le reste du monde a pris une nouvelle dimension avec la mise en place de taxes à l’importation sur les machines à laver et les cellules photovoltaïques, annoncée cette semaine par M. Trump. Guerre des changes et guerre commerciale sont des mots qui recouvrent maintenant une réalité. On aura compris que le seul langage que connait aujourd’hui l’administration Trump est celui de la contrainte, de la confrontation, en un mot de la violence. Cette attitude est d’autant plus inadmissible pour ses partenaires, que les USA sont au plein emploi. Le problème est que les marchés financiers se laissent totalement influencer, notamment cette semaine, par les propos de M. Mnuchin, Burr, et Trump sur le dollar et la « guerre » qui commence. Nous considérons que ce contexte de mésentente très médiatisée à la tête des autorités politiques économiques et monétaire des pays dominants, est un risque majeur pour 2018. Cette mésentente pourrait susciter une chute de la confiance et de la psychologie des investisseurs.
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Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
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Fax. 01.42.65.15.26
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