Précisons d'emblée qu'il ne s'agit, pour l'instant, que d'une expérimentation, déployée auprès d'un échantillon de clients de l'établissement. Son objet même peut sembler bien modeste, puisque ces heureux élus disposent simplement d'une nouvelle option leur permettant de connecter leur compte Coinbase (une des principales plates-formes bitcoin) à leur espace de banque en ligne et, de la sorte, y surveiller leurs transactions et le solde de leur porte-monnaie virtuel, sans possibilité d'exécuter des opérations.
L'initiative n'en est pas moins extrêmement instructive, à plus d'un titre. En premier lieu, il s'agit pour USAA d'évaluer l'intérêt de ses membres pour la crypto-devise et leur appétence vis-à-vis de son intégration dans une image globale de leur situation financière. Le choix d'un partenariat avec une plate-forme externe est, dans ce contexte, un moyen simple et économique de réaliser un test. Tout en reconnaissant le potentiel du bitcoin, la banque limite ainsi son engagement dans une voie pleine d'incertitude.
Un deuxième aspect notable de la démarche tient à la vision qu'elle propose de la gestion de finances personnelles (PFM). Exemple encore rare dans le monde, USAA offre en effet à ses clients la possibilité de consolider l'ensemble de leurs comptes – y compris ceux détenus dans d'autres institutions – au sein de ses outils web et mobiles. Or, une telle logique n'a de valeur que dans l'exhaustivité, ce qui implique nécessairement de prendre en compte aussi des produits un peu « exotiques ».
Enfin, le troisième volet de cette brillante démonstration d'une banque agile (sur tous les plans) concerne la technologie mise en œuvre. Comme toute startup qui se respecte, Coinbase fournit une riche API ouverte permettant à USAA (comme à quiconque) d'intégrer très facilement et en toute sécurité les comptes bitcoin de ses clients dans ses propres applications. En prenant un peu de recul, il n'est pas totalement absurde de voir là un premier pas vers une logique de « plate-forme » financière, fédérant une multitude de services tiers au sein d'une offre universelle.
Sous des apparences anecdotiques, c'est, en réalité, une véritable culture d'entreprise que révèle cette petite expérimentation. Entre prise de risques (mesurée) sur un domaine émergent et modèle de collaboration avec une jeune pousse, en passant par l'innovation purement technologique, la stratégie qui transparaît est parfaitement cohérente, impliquant tous les métiers et visant à donner à la banque sa place dans le monde numérique. Ceux qui, comme Jamie Dimon, préfèrent dénigrer les idées nouvelles, sans même explorer les opportunités qu'elles créent, devraient en prendre de la graine…
L'initiative n'en est pas moins extrêmement instructive, à plus d'un titre. En premier lieu, il s'agit pour USAA d'évaluer l'intérêt de ses membres pour la crypto-devise et leur appétence vis-à-vis de son intégration dans une image globale de leur situation financière. Le choix d'un partenariat avec une plate-forme externe est, dans ce contexte, un moyen simple et économique de réaliser un test. Tout en reconnaissant le potentiel du bitcoin, la banque limite ainsi son engagement dans une voie pleine d'incertitude.
Un deuxième aspect notable de la démarche tient à la vision qu'elle propose de la gestion de finances personnelles (PFM). Exemple encore rare dans le monde, USAA offre en effet à ses clients la possibilité de consolider l'ensemble de leurs comptes – y compris ceux détenus dans d'autres institutions – au sein de ses outils web et mobiles. Or, une telle logique n'a de valeur que dans l'exhaustivité, ce qui implique nécessairement de prendre en compte aussi des produits un peu « exotiques ».
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