Marc Fiorentino
L’Union Européenne s’acharne sur nos voisins suisses mais ferme les yeux sur une Angleterre qui pille toutes les ressources de matière grise financière depuis des décennies. Contrairement aux idées reçues, ce n’est ni par sa technologie, ni par son infrastructure, ni par son organisation, ni par son passé prestigieux que Londres a écrasé, entre autres, Paris et Francfort pour devenir la première place financière Européenne puis mondiale. Non. C’est par la fiscalité.
L’Angleterre a créé un statut fiscal « spécial » pour une catégorie de personnes : les « résidents non domiciliés » (avouez qu’il fallait oser utiliser un terme comme celui-ci…).Ces personnes qui vivent en Grande Bretagne ne paient pas d’argent sur les fonds qu’ils apportent si il s’engagent à terme (sans plus de précision) à retourner dans leur pays d’origine. Voilà pour les cadeaux faits à Lakshmi Mittal, aux oligarques russes et à des grands gérants de fonds. De même, et c’est grâce à cette mesure que Londres a attiré tous les talents financiers internationaux, ces « résidents non domiciliés » ne paient des impôts que sur les revenus générés pendant leur présence en Angleterre.
Il suffit donc de voyager souvent, même en vacances, pour parvenir à un taux d’imposition globale plus proche des 20% que des 60% confiscatoires en France. Le Big Bang de Londres a été fiscal et a permis à Londres de gagner dans les années 80 la guerre de la Finance. Au nez et à la barbe de l’Union Européenne dont elle fait partie sans en accepter les règles. Et cela risque de continuer.
Cette semaine, le Trésor Anglais a décidé de proposer aux fonds « Offshore » de quitter les Iles Vierges , les Iles Caimans et autres destinations exotiques pour venir à Londres en bénéficiant d’incitations fiscales tout en ayant un label « onshore ». Il faut dire, que dans la plus grande hypocrisie et le plus grand cynisme, la plupart des hedge funds domiciliés dans les îles sont ouvertement gérés par des équipes basées à Londres.
Pendant que la France fait la traque aux traders qui ont depuis longtemps quitté le pays, Londres affirme son statut de paradis fiscal…caché.
Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
www.allofinance.com
L’Angleterre a créé un statut fiscal « spécial » pour une catégorie de personnes : les « résidents non domiciliés » (avouez qu’il fallait oser utiliser un terme comme celui-ci…).Ces personnes qui vivent en Grande Bretagne ne paient pas d’argent sur les fonds qu’ils apportent si il s’engagent à terme (sans plus de précision) à retourner dans leur pays d’origine. Voilà pour les cadeaux faits à Lakshmi Mittal, aux oligarques russes et à des grands gérants de fonds. De même, et c’est grâce à cette mesure que Londres a attiré tous les talents financiers internationaux, ces « résidents non domiciliés » ne paient des impôts que sur les revenus générés pendant leur présence en Angleterre.
Il suffit donc de voyager souvent, même en vacances, pour parvenir à un taux d’imposition globale plus proche des 20% que des 60% confiscatoires en France. Le Big Bang de Londres a été fiscal et a permis à Londres de gagner dans les années 80 la guerre de la Finance. Au nez et à la barbe de l’Union Européenne dont elle fait partie sans en accepter les règles. Et cela risque de continuer.
Cette semaine, le Trésor Anglais a décidé de proposer aux fonds « Offshore » de quitter les Iles Vierges , les Iles Caimans et autres destinations exotiques pour venir à Londres en bénéficiant d’incitations fiscales tout en ayant un label « onshore ». Il faut dire, que dans la plus grande hypocrisie et le plus grand cynisme, la plupart des hedge funds domiciliés dans les îles sont ouvertement gérés par des équipes basées à Londres.
Pendant que la France fait la traque aux traders qui ont depuis longtemps quitté le pays, Londres affirme son statut de paradis fiscal…caché.
Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
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