C'est un des "tristes" feuilletons fintech qui a émaillé l'été dernier. Kard, la néobanque pour adolescents a été placée en redressement judiciaire puis en liquidation, 2 ans après que son concurrent des grandes années, Vybe, ait fait de même.
Pourtant tout avait bien, voire très bien commencé dans l'aventure menée par Scott Gordon, Fabien Penso et Amine Bounjou.
Dès le mois de mai 2019, six mois environ après le lancement de Kard, le trio boucle une première levée de fonds de 3 millions d'euros auprès notamment d'investisseurs de renom comme Xavier Niel (Iliad, Kima Ventures, Station F) et de Francis Nappez (BlaBlaCar) venant apporter du crédit au modèle.
L'année d'après, rebelotte pour un nouveau tour de table à 3 millions impliquant cette fois-ci Founders Future (Marc Menasé) et des personnalités comme Laurence Krieger (ex-CTO de Revolut) et Iris Mittenaere (Miss France).
A ce moment de son histoire la néobanque revendique 50 000 utilisateurs et propose une carte de paiement Mastercard reliée à une application.
Aujourd'hui, Kard revendique 200 000 utilisateurs dont 50 000 actifs et devrait clore l'année 2024 avec un chiffre d'affaires aux alentours d'1,4 million d'euros.
Alors que se serait-il passé pour Kard ?
"C'est la conséquence de plusieurs facteurs, je crois. Avec d'un côté, un contexte économique et, de l'autre, une entreprise qui s'est cherchée dans son exécution. Le produit est bon, on a une entreprise bien organisée. Ont-ils un peu trop dépensé dans la mise en place du produit ? L'équipe était jeune : ils ont eu sûrement un petit manque de réalisme par rapport au momentum. Quand la situation économique se durcit, c'est peut-être le moment de ralentir certains projets pour ne pas se trouver confronter à un manque de trésorerie." relate Eric Lassus, le repreneur de Kard et le dirigeant de THK Capital.
L'entreprise a donc été liquidée et THK Capital a fait une proposition de reprise des assets, des salariés, des contrats et au 2 octobre 2024, les dettes ont été effacées.
Quant aux fondateurs, conformément à la législation, ils ne seront plus aux manettes ni impliqués au caoital. "J'entretiens d'excellentes relations avec eux et ne n'exclue pas de faire appel à eux en mode conseil"
Que va devenir Kard au sein de THK Capital ?
"Mon souhait aujourd'hui est de regrouper et de développer des entreprises à fort impact social. Les Fintechs apportent un impact important dans les usages. C'est en particulier le cas dans l'éducation des jeunes à la finance. Si je prends Tifo qui apporte des services notamment de type fintechs à des associations, surtout sportives et les services déployés par Kard aujourd'hui, je pense qu'il y a des synergies évidentes à développer. Sachant que nous allons aussi réfléchir à des synergies avec Finense (compte à destination des aidants et des aidés) et Handsome (paiement avec la voix). "
Le nouveau groupe THK va donc travailler dans les prochaines semaines à la mise en place de ces synergies et à la recherche d'économies d'échelle entre des entreprises afin "d'optimiser la valeur".
Parmi les réflexions sur la table : mutualiser les services comptabilité, finance, marketing ... Et, la question de le faire au même endroit se pose. "Au niveau des sociétés : Tifo est à Pessac, Kard est Paris tout comme Finense et Handsome, tout cela est très récent et encore en réflexion "
Anne-Laure Allain
Pourtant tout avait bien, voire très bien commencé dans l'aventure menée par Scott Gordon, Fabien Penso et Amine Bounjou.
Dès le mois de mai 2019, six mois environ après le lancement de Kard, le trio boucle une première levée de fonds de 3 millions d'euros auprès notamment d'investisseurs de renom comme Xavier Niel (Iliad, Kima Ventures, Station F) et de Francis Nappez (BlaBlaCar) venant apporter du crédit au modèle.
L'année d'après, rebelotte pour un nouveau tour de table à 3 millions impliquant cette fois-ci Founders Future (Marc Menasé) et des personnalités comme Laurence Krieger (ex-CTO de Revolut) et Iris Mittenaere (Miss France).
A ce moment de son histoire la néobanque revendique 50 000 utilisateurs et propose une carte de paiement Mastercard reliée à une application.
Aujourd'hui, Kard revendique 200 000 utilisateurs dont 50 000 actifs et devrait clore l'année 2024 avec un chiffre d'affaires aux alentours d'1,4 million d'euros.
Alors que se serait-il passé pour Kard ?
"C'est la conséquence de plusieurs facteurs, je crois. Avec d'un côté, un contexte économique et, de l'autre, une entreprise qui s'est cherchée dans son exécution. Le produit est bon, on a une entreprise bien organisée. Ont-ils un peu trop dépensé dans la mise en place du produit ? L'équipe était jeune : ils ont eu sûrement un petit manque de réalisme par rapport au momentum. Quand la situation économique se durcit, c'est peut-être le moment de ralentir certains projets pour ne pas se trouver confronter à un manque de trésorerie." relate Eric Lassus, le repreneur de Kard et le dirigeant de THK Capital.
L'entreprise a donc été liquidée et THK Capital a fait une proposition de reprise des assets, des salariés, des contrats et au 2 octobre 2024, les dettes ont été effacées.
Quant aux fondateurs, conformément à la législation, ils ne seront plus aux manettes ni impliqués au caoital. "J'entretiens d'excellentes relations avec eux et ne n'exclue pas de faire appel à eux en mode conseil"
Que va devenir Kard au sein de THK Capital ?
"Mon souhait aujourd'hui est de regrouper et de développer des entreprises à fort impact social. Les Fintechs apportent un impact important dans les usages. C'est en particulier le cas dans l'éducation des jeunes à la finance. Si je prends Tifo qui apporte des services notamment de type fintechs à des associations, surtout sportives et les services déployés par Kard aujourd'hui, je pense qu'il y a des synergies évidentes à développer. Sachant que nous allons aussi réfléchir à des synergies avec Finense (compte à destination des aidants et des aidés) et Handsome (paiement avec la voix). "
Le nouveau groupe THK va donc travailler dans les prochaines semaines à la mise en place de ces synergies et à la recherche d'économies d'échelle entre des entreprises afin "d'optimiser la valeur".
Parmi les réflexions sur la table : mutualiser les services comptabilité, finance, marketing ... Et, la question de le faire au même endroit se pose. "Au niveau des sociétés : Tifo est à Pessac, Kard est Paris tout comme Finense et Handsome, tout cela est très récent et encore en réflexion "
Anne-Laure Allain
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